Abdourahamane Tiani, Président de la République et Général de Corps d’Armée : Un tournant pour le Niger

Le Niger entame une nouvelle ère sous la présidence d’Abdourahamane Tiani, investi ce mercredi 26 mars 2025 à Niamey. Ce jour marquant signe la fin d’un processus de refondation amorcé après le coup d’État de juillet 2023. Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani est désormais Général de Corps d’Armée et Président de la République.

Une transition politique décisive

L’investiture de Tiani fait suite aux Assises nationales pour la Refondation, organisées en février 2025. Ce cadre législatif a permis d’introduire des réformes substantielles pour réorganiser le pouvoir politique du pays. Parmi les décisions marquantes, la dissolution des partis politiques et la libération de certains détenus. Ces mesures symbolisent la volonté de changement du peuple nigérien et ouvrent la voie à une gouvernance rénovée.

La Charte de la Refondation

Lors de la cérémonie, le président a promulgué la Charte de la Refondation, un texte fondateur qui prévoit des réformes cruciales. La Charte redéfinit les institutions du pays et attribue à Tiani un mandat présidentiel de cinq ans. Elle introduit également des mécanismes novateurs, notamment un référendum obligatoire avant toute implantation de bases militaires étrangères et de nouvelles règles concernant l’exploitation des ressources naturelles, dont les bénéfices devront avant tout profiter au peuple nigérien.

L’unité nationale au cœur de la transition

Tiani a réaffirmé sa vision d’une réconciliation nationale et d’unité. Il a déclaré : « Le pardon et la réconciliation ne peuvent s’opposer aux aspirations légitimes des Nigériens à la justice. » Son appel à l’unité a résonné comme un message fort : « Plutôt que de nous perdre dans des divisions inutiles, nous devons faire front commun ».

Tiani a également réitéré son engagement contre la corruption, promettant qu’il n’y aurait ni impunité ni protection politique, marquant ainsi sa volonté d’une refondation en profondeur des institutions du Niger.

La transition politique du Niger sous la conduite de Abdourahamane Tiani représente donc une nouvelle étape cruciale dans l’histoire du pays.

Attaque terroriste au Niger : 44 morts dans une mosquée, la Ligue islamique mondiale condamne fermement

Dans un communiqué publié ce lundi 24 mars 2025, la Ligue islamique mondiale a fermement condamné l’attaque terroriste qui a ciblé une mosquée dans le village de Fambita (Niger), faisant 44 morts et 13 blessés graves. L’organisation, basée à La Mecque, a qualifié cet acte de « barbare » et « contraire aux valeurs islamiques ».

Une attaque d’une rare violence

Les faits se sont déroulés le 21 mars 2025 :

  • Des hommes armés, identifiés comme membres de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), ont encerclé la mosquée pendant la prière du vendredi.
  • Ils ont ouvert le feu sur les fidèles avant d’incendier le marché et des habitations alentour.
  • Bilan : 44 civils tués et un deuil national de 3 jours décrété par les autorités nigériennes.

La réaction internationale

Dans son communiqué, la Ligue islamique mondiale :
A dénoncé un acte « sans aucun sentiment religieux ou humain »
A réaffirmé son rejet total du terrorisme
A exprimé sa solidarité avec le Niger et ses condoléances aux familles des victimes

« Ces criminels n’ont respecté ni la sacralité de la vie, ni celle des lieux de culte », a insisté l’organisation.

Contexte sécuritaire alarmant

Cette attaque s’inscrit dans une série de violences jihadistes au Sahel, où les groupes armés ciblent régulièrement :

  • Les forces gouvernementales
  • Les civils
  • Les symboles religieux

Les autorités nigériennes, qui font face à une recrudescence des attaques, ont renforcé les mesures sécuritaires dans la région de Tillabéri.

Poutine et Trump visent une normalisation des relations

Le Kremlin a affirmé ce mercredi 19 mars que les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump “se font confiance”. Cette déclaration fait suite à un appel téléphonique entre les deux dirigeants sur la guerre en Ukraine.

Selon Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, les deux leaders “se comprennent bien” et souhaitent avancer “pas à pas” vers une normalisation des relations entre la Russie et les États-Unis.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions internationales. Les discussions ont porté sur des sujets clés, dont la crise ukrainienne. Le Kremlin souligne la volonté des deux parties de renforcer la coopération bilatérale.

Cette annonce marque une étape importante dans les relations entre Moscou et Washington. Elle pourrait ouvrir la voie à des négociations futures pour résoudre les conflits et améliorer la diplomatie entre les deux puissances.

Niger : Durcissement des règles pétrolières face à la CNPC chinoise

Le Niger a décidé de durcir sa collaboration avec la China National Petroleum Corporation (CNPC), accusant la compagnie pétrolière chinoise de ne pas respecter les réformes en faveur du contenu local. Lors du Conseil des ministres du 18 mars, le gouvernement a annoncé une série de mesures visant à rééquilibrer cette coopération stratégique.

Les autorités nigériennes ont dénoncé des “subterfuges” et une “appréciation fallacieuse des documents contractuels” de la part de la CNPC, ainsi qu’une “absence de volonté réelle” de se conformer à la législation nationale. Parmi les nouvelles dispositions figurent l’uniformisation de la grille salariale entre employés expatriés et nigériens, la nigérisation des postes clés et l’exécution des contrats de sous-traitance par des entreprises locales.

Le gouvernement exige également une révision des conventions existantes, une meilleure articulation des contrats de transport du pétrole brut et des clarifications sur les engagements financiers liés à la construction de l’oléoduc Niger-Bénin. En outre, il réclame la modification des statuts de la société West African Petroleum Operations (WAPO) pour permettre l’ouverture de son capital à des investisseurs nigériens.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de l’ordonnance n°2024-34 du 2 août 2024, qui impose l’emploi prioritaire de la main-d’œuvre locale, l’utilisation des biens et services nationaux et un transfert de technologies pour maximiser les retombées économiques.

Cette annonce intervient dans un contexte tendu, marqué par la fermeture du Soluxe International Hotel de Niamey, un établissement chinois dont la licence a été retirée en mars pour infractions graves. Elle reflète une réévaluation des relations entre le Niger et la Chine, alors que Pékin reste un partenaire économique clé depuis la rupture avec plusieurs pays occidentaux après le coup d’État de juillet 2023.

Avec ces réformes, le Niger affirme sa volonté de renforcer sa souveraineté économique et de garantir que les ressources pétrolières profitent davantage à sa population.

Patrice Motsepe réélu à la tête de la CAF, Samuel Eto’o et Bestine Kazadi intègrent le Comité exécutif

Le Sud-Africain Patrice Motsepe a été reconduit à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) pour un deuxième mandat de quatre ans , lors de la 14ᵉ Assemblée générale de l’organisation, ce 12 mars 2025 , au Caire, en Égypte . Sans adversaire, il a été réélu par acclamation , poursuivant ainsi son projet de transformation du football africain.

L’élection a également marqué l’entrée de Samuel Eto’o , président de la Fédération camerounaise de football , au Comité exécutif de la CAF . L’ancienne star du ballon rond a été élue par acclamation , étant le seul candidat de la zone de l’ Union des fédérations de football d’Afrique centrale (UNIFFAC) . Une nomination qui confirme son influence croissante dans la gouvernance du football africain.

Autre nomination majeure : Bestine Kazadi , ancienne présidente de l’AS Vita Club , fait désormais partie du Comité exécutif de la CAF jusqu’en 2029 , en tant que vice-présidente en charge du football féminin . Une avancée significative pour la promotion du football féminin en Afrique .

Ces nominations dessinent un nouvel équilibre au sein de la CAF, avec des figures influentes du football africain désormais aux commandes, prêtes à relever les défis du développement et de la professionnalisation du football sur le continent.

RDC : L’Angola annonce des négociations possibles entre Kinshasa et le M23

(Luanda, 11 mars 2025) – L’Angola a annoncé ce mardi qu’il allait établir des contacts avec le groupe armé M23 pour organiser des négociations directes avec le gouvernement congolais à Luanda. Cette déclaration, faite à l’issue d’une rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue angolais João Lourenço, marque un possible tournant dans la gestion du conflit à l’est de la RDC.

Jusqu’à présent, Kinshasa refusait toute discussion avec le M23, exigeant que les négociations aient lieu avec le Rwanda, accusé d’être le véritable instigateur de la rébellion. La porte-parole de la présidence congolaise, Tina Salama, a affirmé que la RDC « prend acte » de cette initiative angolaise, tout en soulignant que le processus de Nairobi reste le cadre officiel des pourparlers.

Cette annonce intervient à un moment clé, à la veille d’un sommet régional d’Afrique australe consacré à la situation en RDC ce 12 mars et en amont d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU prévue le 4 avril. Reste à voir si Kinshasa acceptera de franchiser cette ligne rouge en engageant un dialogue direct avec le M23.

Niger – Ghana : Une alliance stratégique contre le terrorisme au Sahel

Le Niger et le Ghana ont réaffirmé leur engagement à unir leurs forces pour combattre le terrorisme qui ravage la région du Sahel. Lors d’une rencontre à Niamey ce dimanche, le président nigérien Abdourahamane Tiani et son homologue ghanéen John Dramani Mahama ont insisté sur l’urgence d’une coopération renforcée face à cette menace grandiose.

Dans un communiqué officiel, les deux dirigeants ont souligné que l’insécurité persistante dans la sous-région entrave le développement et la stabilité de leurs nations. Ils ont convenu d’intensifier les échanges en matière de renseignement et de mutualiser leurs efforts pour éradiquer les groupes armés qui déstabilisent l’Afrique de l’Ouest.

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la tournée diplomatique de John Dramani Mahama au Mali, au Niger et au Burkina Faso, visant à rétablir un dialogue entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant ces trois pays qui ont récemment pris leurs distances avec l’organisation régionale.

Lors d’un point de presse à Bamako, Mahama avait plaidé pour un rétablissement de la confiance entre les dirigeants des deux blocs. « Le respect mutuel est essentiel pour bâtir une coopération durable entre la CEDEAO et l’AES », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de trouver un terrain d’entente pour la sécurité et la prospérité de la région.

Cette rencontre entre le Niger et le Ghana marque un tournant stratégique dans la lutte contre le terrorisme et pourrait redéfinir les équilibres de coopération sécuritaire en Afrique de l’Ouest.

Grève à l’Ambassade du Mali à Washington : Le Personnel proteste contre les abus de pouvoir et les licenciements abusifs

Le personnel local de l’ambassade du Mali à Washington a lancé une grève de 48 heures pour dénoncer des « abus de pouvoir », des intimidations, et des licenciements qu’ils jugent injustifiés. Ce mouvement, qui s’est tenu les 24 et 25 février, vise à attirer l’attention des autorités maliennes sur les conditions de travail qu’ils qualifient d’« oppressives » au sein de la mission diplomatique.

Les grévistes dénoncent des pratiques managériales abusives, notamment des licenciements sans justification valable et une pression constante exercée sur les employés. Ils réclament une intervention rapide du gouvernement malien pour mettre fin à ce climat de travail inacceptable et pour rétablir des conditions respectueuses des normes internationales.

Malgré la gravité des accusations, aucune réaction officielle n’a été émise par le gouvernement malien jusqu’à présent. L’ambassade du Mali à Washington n’a pas non plus pris la parole publiquement ni diffusé de communiqué concernant la situation.

Assimi Goïta reçoit les ministres et dévoile le nouveau drapeau de la Confédération

Le Président de la Transition du Mali , Assimi Goïta , a reçu, le lundi 24 février 2025 , une délégation de ministres de l’ Alliance des États du Sahel (AES) , venu lui faire le compte-rendu des travaux de Bamako et lui présenter le nouveau drapeau de la Confédération .

Le Général de Brigade Célestin SIMPORE , ministre burkinabè de la Défense, a salué le courage des Forces de Défense et de Sécurité des trois pays membres, qui luttent pour la paix, la sécurité et la souveraineté de la région.

Vers une sortie accélérée de la CEDEAO ?

Les discussions à Bamako ont porté sur les futures négociations avec la CEDEAO , alors que les trois États avancent vers une indépendance totale .

 Les ministres ont reçu des orientations claires du Président Goïta :
 Accélérer la structuration de l’AES
 Être pragmatiques dans les négociations avec la CEDEAO
Renforcer l’unité et la souveraineté de la Confédération

 Un drapeau pour symboliser l’unité de l’AES

L’un des moments marquants de ce public a été la présentation du nouveau drapeau de l’AES . Décrit comme « un très beau drapeau » , il incarne l’identité et la solidarité des peuples du Mali, du Burkina Faso et du Niger. ??????

Les prochaines étapes

Dans les jours à venir , les ministres de l’ AES vont :
Se réunir avec la CEDEAO pour accélérer les négociations
Finaliser la structuration de la Confédération
Communiquer probablement sur le nouveau drapeau

L’ Alliance des États du Sahel avance à grands pas vers son autonomie , avec une vision claire : défendre sa souveraineté et

son indépendance face aux pressions extérieures .

Le Tchad Fête la fraternité à la 29e biennale du cinéma à Ouagadougou

(Ouagadougou, 20 février 2025) – Le vol spécial affrété par l’État tchadien a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou aux environs de 1h du matin ce jeudi. À bord, près de 230 personnes ont fait le déplacement pour marquer la présence du Tchad en tant que pays invité d’honneur de la 29e Biennale du Cinéma.

À leur arrivée, le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, a chaleureusement accueilli la délégation. Il était accompagné du Président du Comité national d’organisation, du Directeur de Cabinet et des Chargés de missions.

Membres de la Délégation Tchadienne

La délégation tchadienne est dirigée par :

  • Abakar Rozzi TEGUIL, Ministre du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat ;
  • Mathieu Guibolo FANGA, Ministre du Commerce et de l’Industrie ;
  • Ahmat Youssou TAHIR, Secrétaire d’État à l’Éducation Nationale, au Bilinguisme et à la Promotion Civique.

Cette mobilisation impressionnante démontre la volonté du Tchad de mettre en avant son patrimoine culturel et son industrie cinématographique à cette biennale.

Fraternité et Partenariat Culturel

Lors de cette rencontre cinématographique, le Ministre tchadien de la Culture a remercié chaleureusement le Burkina Faso pour l’accueil réservé. Il a souligné l’esprit de fraternité et de solidarité entre les peuples africains. Cette démarche illustre l’engagement du Tchad à renforcer ses liens culturels avec le Burkina Faso et l’ensemble du continent africain.

En tant que pays invité d’honneur, le Tchad souhaite laisser une empreinte durable sur cette 29e Biennale. Grâce à sa présence dynamique et aux contributions de ses artistes et créateurs, il espère marquer cette édition de son empreinte.

Le Mali révolutionne sa diplomatie avec une solution informatique sécurisée pour ses missions à l’étranger

Le Mali franchit une étape majeure dans la modernisation de son administration avec le lancement d’une solution informatique sécurisée dédiée à ses missions diplomatiques et consulaires à l’étranger. Le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, a présidé cette cérémonie historique le mardi 18 février 2025 au palais de Koulouba, marquant ainsi une avancée significative dans la gestion des services consulaires.

Une innovation au service des Maliens de l’étranger

Cette plateforme, fruit d’une collaboration interministérielle, a pour objectif de simplifier et de sécuriser les démarches administratives des Maliens résidant à l’étranger, ainsi que des usagers internationaux. Elle permettra un accès rapide et sécurisé à des documents essentiels tels que les actes d’état civil, les documents administratifs et les titres de voyage.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye DIOP, a salué cette initiative en la qualifiant d’« œuvre entièrement malienne ». Il a également souligné que cette solution s’inscrit dans la vision d’une administration moderne, performante et accessible à tous. « Cette plateforme est une preuve de notre engagement à offrir des services de qualité à nos citoyens, où qu’ils se trouvent dans le monde », a-t-il déclaré.

Renforcement de la sécurité nationale

Au-delà de la modernisation des services, cette solution informatique contribuera à renforcer la sécurité nationale grâce à un traitement rigoureux et sécurisé des données personnelles. Les informations sensibles seront protégées contre toute intrusion ou utilisation frauduleuse, garantissant ainsi la confidentialité et la sécurité des utilisateurs.

Facilitation des demandes de visas

La plateforme permettra également un traitement plus efficace et transparent des demandes de visas, simplifiant les procédures pour les ressortissants étrangers souhaitant se rendre au Mali. Cette innovation devrait ainsi booster l’attractivité du pays et faciliter les échanges internationaux.

Une vision tournée vers l’avenir

Le lancement de cette solution informatique s’inscrit dans une démarche plus large de modernisation et de digitalisation de l’administration malienne. Elle témoigne de la volonté du gouvernement de s’adapter aux défis du XXIe siècle et de répondre aux attentes des citoyens en matière de services publics.

Cette initiative marque un tournant décisif pour la diplomatie malienne. Elle démontre la capacité du pays à innover et à se positionner comme un acteur clé dans la région en matière de technologie et de gouvernance numérique.

Tesla ouvre une usine de batteries Megapack en Chine malgré les tensions commerciales

Tesla a inauguré une usine de batteries Megapack à Shanghai, marquant son premier site de stockage d’énergie en dehors des États-Unis. Cette installation de 200 millions de dollars, construite en seulement sept mois, a une capacité annuelle de production de 10 000 batteries. Ces Megapacks, capables d’alimenter 3 600 foyers pendant une heure, jouent un rôle clé dans la stabilisation des réseaux électriques.

Un contexte commercial tendu

Cette expansion intervient alors que les relations entre Pékin et Washington se détériorent. La Chine a récemment imposé des droits de douane sur le charbon et le gaz liquéfié américains et mène des enquêtes sur Google et Nvidia. En réponse, les États-Unis, sous l’administration de Donald Trump, ont relevé les taxes sur les importations chinoises et imposé de nouveaux droits de 25 % sur l’acier et l’aluminium.

Elon Musk entre deux puissances

Malgré cette escalade, Tesla conserve une position forte en Chine, où le marché des batteries est le plus développé au monde. Cependant, la concurrence s’intensifie avec BYD, qui a dépassé Tesla en production de véhicules électriques en 2024.

Elon Musk, PDG de Tesla et membre de l’administration Trump, doit naviguer entre ces tensions. Certains observateurs estiment qu’il pourrait jouer un rôle de médiateur, bien que son influence reste limitée face à la politique protectionniste de Washington.

RDC: La gardienne Jemima Kabuya s’éteint à 21 ans, un destin brisé trop tôt

Le monde du handball français est en deuil. Jemima Kabuya , jeune gardienne talentueuse du club de Plan-de-Cuques , est décédée lundi 10 février à l’âge de 21 ans après une hospitalisation d’urgence. Originaire de Paris 92 , où elle avait été formée, elle était considérée comme une étoile montante du handball féminin.

Après des prêts à Stella Saint-Maur Handball (2021) et Plan-de-Cuques (2022), elle avait signé en 2024 son premier contrat définitif , pleine d’ambition et de rêves à concrétiser. Mercredi dernier, personne ne savait que son match contre Chambray (22-20) serait son dernier. Avec 15 arrêts en première période , elle avait une fois de plus prouvé son talent.

Sa disparition soudaine laisse un vide immense parmi ses coéquipières, son club et le handball français. Jemima restera à jamais dans les mémoires comme une gardienne talentueuse, déterminée et humble , dont le parcours prometteur s’est brutalement arrêté.

Niger : Les Assises nationales fixées du 15 au 19 février pour définir l’avenir de la transition

Les autorités nigériennes ont annoncé la tenue des Assises nationales du 15 au 19 février 2025 à Niamey, un événement crucial pour définir la durée de la transition politique et poser les bases d’une gouvernance renouvelée.

Ces assises permettront notamment d’élaborer un avant-projet de la Charte de la transition, un document clé qui structurera le processus de transition en cours dans le pays.

Une commission nationale pour encadrer les travaux

Une commission nationale, créée par décret du Général Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), supervisera les travaux. Présidée par Mamoudou Harouna Djingareye, chef traditionnel respecté, cette commission regroupe :

Hauts responsables politiques
Experts en gouvernance
Militaires
Représentants de la société civile

Cinq sous-commissions pour structurer les débats

Les travaux des Assises seront organisés autour de cinq sous-commissions, traitant des enjeux majeurs du pays :

Paix et sécurité
Réconciliation nationale
Refondation politique et institutionnelle
Gouvernance économique et sociale
Relations internationales

Ces débats s’appuieront sur les résultats des concertations régionales menées début 2024 dans les huit régions du pays, garantissant une approche participative et inclusive.

Quelle issue pour la transition ?

Alors que la communauté nationale et internationale suit de près l’évolution de la situation au Niger, ces Assises marquent une étape décisive pour définir la suite de la transition et les contours de la future gouvernance du pays.

Ségou : Une nuit magique pour célébrer la fraternité de l’AES

Mercredi 5 février 2025, Ségou a été le théâtre d’une célébration exceptionnelle : la Nuit de l’AES , un moment clé de la Semaine de la Fraternité . Cet événement, qui a réuni des artistes de renom et des représentants officiels, a illustré la richesse culturelle et la solidarité entre les peuples de la Confédération des États du Sahel (AES) .

Une scène prestigieuse sur les rives du Niger
Le Quai des Arts a servi de décor à une soirée mémorable où se sont succédé des figures emblématiques de la musique sahélienne, comme Abdoulaye Diabaté (Mali), Mamar Kassey (Niger), Alif Naaba (Burkina Faso) et Lamine Diabaté (Guinée Conakry) . De jeunes talents, à l’instar d’ Issouf Tappo, Prince Diallo (Mali) et Jhonel (Niger) , ont également conquis le public.

La culture, un pont entre les peuples de l’AES
Présent aux côtés de ses homologues, le Ministre malien de la Culture, Mamou Daffé , a souligné l’importance de cet événement qui incarne la vision des dirigeants de l’AES : faire de la culture un outil de dialogue et de cohésion .

Entre rythmes envoûtants et communion fraternelle, cette soirée a marqué un tournant dans l’affirmation de l’identité culturelle commune de l’AES, renforçant ainsi les liens entre ses peuples.

Niger : le gouvernement ordonne l’expulsion du CICR sans explication

Le gouvernement du Niger a ordonné, ce mardi 4 février 2025, l’expulsion du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sans en donner les motifs. Une simple note verbale du ministère des Affaires étrangères a suffi à dénoncer les accords de siège de l’ONG, contraignant son personnel expatrié à quitter le territoire et entraînant la fermeture immédiate de ses bureaux à Diffa, Tillabéri et Tahoua.

Présent au Niger depuis 35 ans, le CICR a apporté une assistance humanitaire essentielle à des milliers de victimes de conflits armés. Ironie du sort, l’organisation venait de publier, le jour même de son expulsion, un bilan semestriel de ses actions dans le pays. Cette éviction fait écho à celle d’ACTED et de son partenaire nigérien APBE, chassés il y a moins de trois mois.

Alors que Niamey n’a fourni aucune explication, cette décision interroge sur l’avenir de l’aide humanitaire dans un pays en proie à l’instabilité.

Naissance de l’Alliance des États du Sahel : Une rupture historique avec la CEDEAO

Ce 28 janvier 2025 marque un tournant historique pour l’Afrique de l’Ouest. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger officialisent leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour fonder une nouvelle confédération : l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette rupture avec une organisation jugée inefficace symbolise une volonté de souveraineté et de redéfinition des relations régionales.

À Ouagadougou, la Place de la Révolution s’est transformée en lieu de rassemblement pour les membres et sympathisants de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC). Dès 6h du matin, des centaines de personnes ont afflué, arborant les drapeaux des pays fondateurs de l’AES et de la Russie, ainsi que des pancartes aux slogans évocateurs : « À bas la CEDEAO pourrie, vive l’AES », ou encore « Nous voulons la paix, vive l’AES ».

Pour les participants, cette journée est qualifiée d’« historique ». Les chants, les danses et les messages de soutien rythment l’événement, sous la houlette du président de la Commission nationale de l’AES, Bassolma Bazié. Plusieurs artistes locaux ont également contribué à galvaniser les foules.

Ce tournant politique et social illustre une profonde volonté des populations sahéliennes de prendre leur destin en main, en se détachant d’une organisation régionale souvent critiquée pour son manque de réactivité face aux défis sécuritaires et économiques. L’Alliance des États du Sahel se présente comme une nouvelle étape vers la souveraineté, la paix et la solidarité entre ces trois pays.

Mali et Burkina Faso : Vers une Union des collectivités pour un Développement Transfrontalier

Ce vendredi 24 janvier 2025, le Premier ministre et ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a accueilli une délégation de l’Association des Régions du Mali, accompagnée du Président de l’Association des Régions du Burkina Faso. Conduite par Abdoulaye Garba Maïga, Président du Conseil Régional de Mopti, cette délégation a présenté une ambition majeure : la création de l’Union des Collectivités de l’AES.

Lors de cette audience, les représentants ont sollicité le soutien et les orientations du Premier ministre, soulignant que cette initiative vise à renforcer la coordination et à stimuler le développement socio-économique entre les collectivités transfrontalières. Ils ont également mis en avant l’importance d’une telle union pour favoriser l’intégration et répondre aux besoins des populations de l’espace AES.

Le Général Abdoulaye Maïga a exprimé son appui à ce projet ambitieux, tout en rappelant l’importance d’une collaboration étroite pour améliorer les conditions de vie, renforcer la sécurité et garantir la stabilité des communautés. Il a également encouragé les collectivités à jouer un rôle actif dans la dénonciation des activités suspectes pouvant perturber la quiétude des populations.

Parmi les membres de la délégation figuraient Siaka Dembélé, Président du Conseil Régional de Ségou, et Abdoulaye Bassingha, Président de l’Association des Régions du Burkina Faso et de la Région du Centre. Ce projet d’union marque une étape cruciale pour renforcer la coopération transfrontalière entre le Mali et le Burkina Faso, avec pour objectif ultime un développement harmonieux et durable.

Choc au Kenya après l’assassinat de Richard Otieno, militant des droits humains

Elburgon, comté de Nakuru – Au Kenya, le meurtre de Richard Otieno suscite une vive émotion. Dimanche matin, son corps a été découvert près de son domicile. La police attribue ce drame à un crime crapuleux. Pourtant, ses proches dénoncent un acte politique prémédité.

Militant actif sur les réseaux sociaux, Richard Otieno s’était illustré lors des manifestations de juin, appelées Gen Z , contre la corruption et les abus de pouvoir. D’après Rosalinda Wamaitha, son avocate, il avait confié craindre pour sa vie.

Rigathi Gachagua, ancien vice-président, a réagi sur X (anciennement Twitter). Il a qualifié ce meurtre de « témoignage de l’intolérance politique au Kenya ». Defenders Coalition , organisation de la société civile, a également été condamnée pour cet assassinat. Elle rappelle les risques auxquels font face les défenseurs des droits humains.

Ce drame s’ajoute à une liste de violences prononcées par la société civile. Depuis juin, plus de 80 disparitions forcées ont été signalées. Ces enlèvements nourrissent la méfiance croissante envers la police et renforcent les appels à des réformes.

Les organisations de défense des droits humains demandent une enquête indépendante. Elles appellent aussi les autorités à protéger les militants et à garantir leurs droits fondamentaux.

Le Général Abdoulaye Maïga à Accra : Une visite stratégique pour renforcer la coopération Mali-Ghana

Le Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre et Ministre de l’Administration territoriale du Mali, a entamé hier soir une visite officielle de 48 heures à Accra. Portant un message du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, il s’est rendu dans la capitale ghanéenne pour rencontrer son homologue John Dramani Mahama, récemment investi à la tête du Ghana.

À son arrivée à l’aéroport international Kotoka, le Premier ministre malien a été chaleureusement accueilli par l’Honorable Marietta Brew Appiah-Opong, membre de la Présidence de la République et ancienne ministre de la Justice du Ghana. L’ambassadeur du Mali au Ghana, Oumar Konaté, ainsi qu’une importante délégation de la communauté malienne au Ghana, soutenue par des représentants des diasporas burkinabè et nigérienne, ont également salué sa venue.

Le Général Abdoulaye Maïga est accompagné du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, et de la conseillère diplomatique du président de la Transition, Mme Fatou Binta Diop.

Au programme de cette visite, une audience prévue ce jeudi avec le Président ghanéen au Palais présidentiel, ainsi qu’une rencontre avec la communauté malienne résidant au Ghana. Ces échanges visent à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays et à promouvoir une dynamique de coopération accrue, notamment dans le cadre des enjeux régionaux.

Cette visite témoigne de l’engagement des autorités maliennes à consolider les liens avec leurs partenaires africains dans un esprit de solidarité et de collaboration mutuelle.

La CEDEAO officialise le retrait du Mali et lance la procédure de séparation

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a confirmé le retrait officiel du Mali de son organisation, marquant ainsi une étape historique dans les relations entre le pays et l’organe sous-régional. Cette décision fait suite à une demande formelle des autorités maliennes, transmise en janvier 2024, et actée lors de la 66ᵉ session de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement, tenue le 15 décembre 2024 à Abuja, au Nigeria.

Conformément à l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO, le Mali cessera d’être membre de l’organisation à compter du 29 janvier 2025. Le Président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, a été mandaté pour engager les formalités nécessaires à cette séparation.

Dans une correspondance adressée le lundi 13 janvier 2025 au ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, Dr Touray a proposé une réunion entre les équipes techniques des deux parties pour organiser les discussions et définir les modalités de séparation. La date de cette rencontre reste à déterminer par concertation.

Ce retrait marque un tournant dans les relations entre le Mali et ses voisins ouest-africains, alors que le pays s’éloigne progressivement des structures régionales. La CEDEAO, pour sa part, souligne l’importance de mener cette transition dans un cadre ordonné et respectueux des accords en vigueur.

Niger : Durcissement des règles d’entrée et de séjour pour les étrangers

Le Chef de l’État nigérien, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a signé une ordonnance renforçant les conditions d’entrée et de séjour des étrangers au Niger. Cette initiative, annoncée via un communiqué officiel, vise à garantir la sécurité nationale face aux risques d’infiltration et de déstabilisation.

L’ordonnance prévoit des mesures strictes pour les contrevenants, mêlant sanctions administratives et pénales. Les mesures administratives incluent l’expulsion, le refoulement, la rétention administrative, le rapatriement et la reconduite à la frontière.

Sur le plan pénal, les sanctions sont sévères :

  • Toute personne étrangère contrevenant à une mesure d’expulsion ou tentant d’entrer illégalement au Niger encourt une peine de deux à cinq ans de prison et une amende allant de 5 à 50 millions de francs CFA.
  • Les facilitateurs de l’immigration irrégulière, qu’ils soient individus ou organisations, sont soumis aux mêmes sanctions, avec la confiscation des moyens de transport impliqués.
  • L’hébergement non déclaré d’étrangers est également passible de poursuites.

Le communiqué invite les personnes en situation irrégulière à régulariser leur statut dans les délais impartis. Il précise que cette ordonnance n’interfère pas avec la législation du travail en vigueur au Niger.

Ces mesures visent à renforcer le contrôle des flux migratoires et à protéger le pays dans un contexte régional marqué par une instabilité croissante. Elles traduisent la volonté des autorités nigériennes d’imposer une tolérance zéro face à l’immigration irrégulière.

Alassane Ouattara envisage de continuer à servir la Côte d’Ivoire

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a exprimé ce jeudi 9 janvier 2025 son désir de continuer à servir son pays, bien qu’il n’ait pas encore pris de décision définitive quant à sa candidature pour l’élection présidentielle d’octobre 2025. Cette déclaration intervient alors que son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), l’incite à briguer un nouveau mandat.

« À la date d’aujourd’hui, je n’ai pas encore pris de décision. Mais, je suis en pleine santé et désireux de continuer de servir mon pays », a déclaré le chef de l’État lors de la cérémonie de présentation des vœux du corps diplomatique au palais présidentiel à Abidjan.

Il a rappelé son intention initiale de passer le relais à une nouvelle génération, exprimée il y a cinq ans : « Il était de mon intention de ne plus être candidat. Aujourd’hui, je peux vous dire, j’ai bien fait d’accepter la proposition de mon parti. » Le président a également assuré que l’élection présidentielle de 2025 sera « paisible, démocratique et transparente », précisant que le RHDP dispose de plusieurs candidats potentiels, prêts à représenter le parti.

Dans le camp de l’opposition, les préparatifs battent leur plein. Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, a été investi en mai 2024, mais sa candidature reste incertaine, car il ne figure pas sur la liste électorale en raison de sa condamnation en 2018 pour des faits liés à la BCEAO. Néanmoins, Gbagbo a réaffirmé son engagement pour sa réintégration sur le listing électoral et vise la victoire en 2025.

Par ailleurs, l’ex-Première dame Simone Ehivet, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), et Tidjane Thiam, candidat pressenti du PDCI, comptent également parmi les figures marquantes de l’opposition. Au sein du PDCI, Jean-Louis Billon a déjà déclaré sa candidature, renforçant la diversité des prétendants.

Alors que les échéances approchent, le climat politique en Côte d’Ivoire promet des affrontements électoraux intenses, dans un contexte où la stabilité et la transparence seront au cœur des préoccupations nationales et internationales.

 

Tchad : Une attaque contre la présidence fait 19 morts, dont 18 assaillants

Les autorités tchadiennes ont révélé de nouveaux détails sur l’attaque survenue mercredi soir à la présidence, à N’Djaména. Selon Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, l’attaque a été menée par un groupe de 24 individus armés de machettes et de couteaux. Ces assaillants, décrits comme « drogués » et équipés de gris-gris, ont causé la mort de 19 personnes, dont 18 parmi eux et un garde.

Le ministre a expliqué que les assaillants sont arrivés à bord d’un véhicule DINA qui a simulé une panne devant la présidence. Descendus du véhicule, ils ont agressé les quatre gardes en poste, tuant l’un d’entre eux et blessant gravement deux autres.

« Ces individus étaient sous l’effet de drogue et d’alcool », a précisé Koulamallah, ajoutant qu’ils portaient des gris-gris censés les protéger des balles. Six assaillants ont été capturés vivants et sont actuellement interrogés. Ils seraient des Tchadiens, mais leur lieu d’origine reste confidentiel pour les besoins de l’enquête.

Le président de la République, le maréchal Mahmoud Idriss Déby, a rassuré la population en qualifiant cette attaque de « complètement désespérée ». Pour l’instant, la piste terroriste est écartée, et des précisions supplémentaires sont attendues du procureur de la République dans les prochaines heures.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi en visite au Tchad

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, Wang Yi, est arrivé à N’Djamena ce mercredi 8 janvier 2025, marquant une étape importante dans les relations diplomatiques entre le Tchad et la Chine. Il a été accueilli à l’aéroport par son homologue tchadien, Abderaman Koulamallah, dans le cadre d’une tournée en Afrique débutée le 5 janvier en Namibie, suivie de la République démocratique du Congo, avant d’arriver au Tchad.

Cette visite est historique puisqu’il s’agit de la première fois qu’un officiel chinois de haut rang se rend au Tchad depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux nations en 2006. Pendant son séjour, Wang Yi s’entretiendra avec les autorités tchadiennes, notamment son homologue, Abderaman Koulamallah, ainsi qu’avec le président de la République. Les discussions porteront principalement sur le renforcement des relations bilatérales, avec une attention particulière aux domaines de la coopération économique, commerciale et infrastructurelle.

Dans un contexte international marqué par une affirmation croissante de la politique multilatérale du Tchad, cette visite survient après une série de rapprochements avec des pays comme la Russie et la Hongrie, ainsi que la rupture des accords militaires avec la France. Ce contexte souligne l’importance de cette rencontre, qui s’inscrit dans la volonté du Tchad de diversifier ses partenariats stratégiques.

La Chine, qui est un acteur clé en Afrique, a considérablement renforcé sa présence économique et commerciale sur le continent, notamment à travers des investissements dans les infrastructures, les ressources naturelles et les technologies. À travers cette visite, Pékin cherche à consolider son influence en Afrique, tout en mettant en avant sa politique de non-ingérence, qui séduit de nombreux partenaires africains soucieux de préserver leur souveraineté.

La visite de Wang Yi marque ainsi un nouveau chapitre dans les relations entre le Tchad et la Chine, avec des perspectives de coopération renforcée dans des secteurs essentiels au développement du pays.

Côte d’Ivoire: Patrick Achi nommé conseiller spécial à la présidence ivoirienne

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a signé, le mardi 7 janvier 2025, un décret nommant l’ancien Premier ministre Patrick Achi au poste de ministre d’État, conseiller spécial à la présidence de la République. L’annonce a été faite par Mme Masséré Touré-Koné, secrétaire générale de la présidence, à travers un communiqué officiel.

Patrick Achi, figure politique de premier plan, n’est pas étranger aux hautes fonctions étatiques. Avant d’occuper le poste de Premier ministre de mars 2021 à octobre 2023, il a été secrétaire général de la présidence en 2017, puis ministre d’État en 2020. Président du Conseil régional de La Mé (Sud) depuis 2013, il a également joué un rôle central dans la consolidation de l’influence du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), après avoir quitté le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

Cette nomination survient à dix mois de l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025. En mai 2024, Albert Toikeusse Mabri, leader de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), avait également été nommé ministre, conseiller à la présidence. Ces récentes désignations stratégiques pourraient renforcer le soutien régional à Alassane Ouattara, si ce dernier décide de briguer un nouveau mandat, bien qu’il ne se soit pas encore prononcé sur cette question.

Avec cette décision, le président ivoirien continue de tisser un réseau d’alliances politiques solides à l’approche d’un scrutin crucial, où le RHDP entend conserver le pouvoir.

Le Ghana rompt ses relations diplomatiques avec la République Arabe Sahraouie et soutient le Maroc

La République du Ghana a officiellement annoncé, ce mardi 7 janvier 2025, la suspension de ses relations diplomatiques avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD). L’information a été relayée par l’Agence marocaine de presse (MAP).

Cette décision marque un soutien explicite du Ghana aux efforts du Maroc pour parvenir à une solution consensuelle et durable dans le cadre du différend sur le Sahara occidental. Dans un document officiel adressé au ministère des Affaires étrangères marocain, Accra a précisé avoir informé, via des canaux diplomatiques, les Nations Unies, l’Union africaine, et le Royaume du Maroc de cette position.

Le document souligne par ailleurs l’appui du Ghana aux « efforts de bonne foi déployés par le Royaume du Maroc » pour résoudre cette question de manière pacifique. Cette décision intervient dans un contexte marqué par une dynamique diplomatique impulsée par le Roi Mohammed VI, ayant conduit 46 pays, dont 13 en Afrique, à revoir leurs relations avec la RASD depuis les années 2000.

Reconnaissant la RASD depuis 1979, le Ghana rejoint aujourd’hui la liste croissante des nations appuyant la souveraineté marocaine sur le Sahara. Cette décision reflète également une tendance plus large, alors que plusieurs pays, comme la France, ont récemment réaffirmé leur soutien à la position marocaine. Lors d’une visite d’État au Maroc en octobre 2024, le président français Emmanuel Macron avait déclaré que l’avenir du Sahara occidental s’inscrivait dans le cadre de la souveraineté marocaine.

En choisissant de suspendre ses relations avec la RASD, le Ghana renforce la reconnaissance internationale des efforts marocains pour une résolution politique et pacifique de ce différend régional.

Tensions autour du complexe minier Loulo-Gounkoto : Barrick Gold face à l’État malien

Le complexe minier de Loulo-Gounkoto, fleuron de l’industrie aurifère malienne, est au cœur d’un bras de fer entre Barrick Gold Corporation et l’État malien. Ce lundi 6 janvier 2025, le géant minier a publié un communiqué dénonçant une saisie conservatoire imposée par le Mali sur ses stocks d’or et l’interdiction de leur exportation, une décision que l’entreprise juge « injustifiée ».

Un différend aux enjeux multiples

L’État malien reproche à Barrick de ne pas avoir respecté certains engagements financiers et contractuels, citant des différends sur les taxes, la répartition des bénéfices et la contribution au développement socio-économique. Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie nationale visant à renforcer la souveraineté économique et à maximiser les revenus issus des ressources naturelles.

En réponse, Barrick conteste ces accusations et appelle à une résolution par le dialogue, mettant en garde contre l’impact économique d’une suspension des activités sur les 8 000 employés maliens et les fournisseurs locaux.

Des performances solides en 2024

Malgré ces tensions, Barrick a affiché des résultats solides en 2024, avec une production annuelle prévue entre 3,9 et 4,3 millions d’onces d’or et des ventes à un prix record de 2 070 dollars l’once. Le complexe Loulo-Gounkoto a été un contributeur clé à ces performances, représentant une part importante de la production aurifère nationale et des revenus fiscaux.

Un test pour le partenariat

Ce conflit représente un tournant dans le partenariat de près de trois décennies entre Barrick et le Mali. Pour l’entreprise, il s’agit de préserver ses investissements dans un pays stratégique. Pour le Mali, il en va de sa capacité à concilier souveraineté économique et attractivité pour les investisseurs étrangers.

La résolution de ce différend, qui mobilise aussi le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), sera cruciale pour l’avenir de la collaboration entre Barrick et l’État malien, ainsi que pour l’économie locale.

Emmanuel Macron défend la politique africaine de la France et justifie le retrait militaire

Lors de la Conférence des Ambassadeurs à Paris, Emmanuel Macron a affirmé lundi que la France ne reculait pas en Afrique, mais adoptait une approche plus lucide et réorganisée. Face aux critiques, le président français a défendu sa vision des relations franco-africaines et répondu aux interrogations sur le retrait des forces militaires françaises.

« La France n’est pas en recul, elle est lucide »

Le chef de l’État a rejeté l’idée d’un désengagement français sur le continent, insistant sur la nécessité d’actualiser les relations historiques entre la France et l’Afrique. Concernant l’engagement militaire contre le terrorisme depuis 2013, Emmanuel Macron a exprimé son amertume face au manque de reconnaissance :
« L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir. C’est une maladie non transmissible à l’homme. »

Un retrait justifié par les récents coups d’État

Le président a rappelé que l’intervention militaire française en Afrique résultait de la demande d’États souverains, mais il a justifié le retrait progressif des troupes suite aux coups d’État récents au Mali, Burkina Faso, et Niger. Ces pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont exigé la fin de la présence militaire française.

D’autres nations, comme le Tchad, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, ont également annoncé la fin des accords de défense ou le départ des troupes françaises d’ici 2025. Emmanuel Macron a souligné que « la France n’est pas le supplétif de putschistes » et a rendu hommage aux soldats tombés en Afrique.

Un avenir à repenser pour la coopération franco-africaine

Cette intervention de Macron marque un tournant dans la politique africaine de la France, qui cherche à réorganiser sa stratégie face aux changements politiques et aux critiques croissantes sur le continent. Une nouvelle ère semble s’ouvrir pour les relations entre Paris et ses partenaires africains.

Crise Bénin-Niger : une invitation au dialogue pour apaiser les tensions

Dans un contexte de tensions croissantes entre le Bénin et le Niger, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakari, a réitéré une invitation au dialogue lors d’une intervention sur le plateau du JT Afrique de France 24.

Cette initiative, formulée il y a plusieurs semaines par le président Patrice Talon, propose aux autorités militaires nigériennes de participer à une visite conjointe du territoire béninois avec leurs homologues béninois. Ce geste vise à instaurer la transparence et à dissiper les soupçons concernant la présence de bases militaires étrangères sur le sol béninois, accusations portées par le Niger.

« Notre volonté demeure : établir un dialogue serein et apaisé avec notre pays frère, le Niger », a insisté le ministre Bakari. Il a souligné l’importance de cette démarche pour rétablir la confiance entre les deux nations et désamorcer les malentendus.

Cette proposition s’inscrit dans une volonté affirmée du Bénin d’instaurer un climat de coopération et de dialogue avec son voisin, tout en réaffirmant son engagement en faveur de la paix et de la stabilité régionale.