Mali : Rupture des relations Diplomatiques avec l’Ukraine

Les autorités de Transition du Mali ont annoncé  dimanche 4 août la rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Ukraine. Cette décision fait suite à des déclarations jugées « subversives » par le gouvernement malien, émanant de hauts responsables ukrainiens.

Le porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire, Andriy Yusov, a récemment affirmé l’implication de l’Ukraine dans une attaque contre les Forces de défense et de sécurité maliennes à Tinzaouatène, dans le nord du Mali. Ces propos ont été qualifiés de « lâches, traîtres et barbares » par le gouvernement malien, qui a souligné les pertes en vies humaines et les dégâts matériels causés. En outre, l’ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, Yurii Pyvovarov, a ouvertement soutenu ces déclarations, affichant sans équivoque le soutien de son pays au « terrorisme international, particulièrement au Mali », comme le soulignent les autorités de transition.

Le gouvernement malien a dénoncé ces actes comme une « violation flagrante du droit international » et une agression caractérisée contre la souveraineté malienne. Il a rappelé que ces actions vont « au-delà de l’ingérence étrangère » et constituent un « soutien officiel au terrorisme en Afrique ». En réponse, le Mali a pris des mesures drastiques, dont la rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Ukraine. Les autorités de transition ont également décidé de saisir les autorités judiciaires compétentes contre M. Yusov et M. Pyvovarov pour « actes de terrorisme et apologie du terrorisme ».

Cette décision s’inscrit dans un contexte de protestations régionales contre l’Ukraine. Le Sénégal a récemment convoqué l’ambassadeur ukrainien à Dakar pour exprimer son mécontentement, et le Burkina Faso a également manifesté son indignation.

Le Mali appelle à la « responsabilité de la communauté internationale pour condamner fermement le soutien ukrainien au terrorisme ». Le gouvernement malien exhorte la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour combattre ce fléau.

Renforcement des Relations Moscou-Bamako : Lavrov et Diop Solidifient Leur Coopération

Bamako ,le 1er août 2024 – Les ministres des Affaires étrangères de Russie et du Mali, Sergueï Lavrov et Abdoulaye Diop, ont réaffirmé leur volonté de renforcer les liens historiques entre leurs deux nations lors d’un entretien téléphonique. Cet échange a mis en lumière la détermination des deux pays à approfondir leur coopération dans divers domaines tels que la politique, le commerce, l’économie, l’aide humanitaire et la sécurité.

Une Alliance Stratégique Renforcée

Les discussions ont permis de consolider les relations bilatérales, avec un accent particulier sur la lutte contre le terrorisme. La Russie a exprimé son engagement à soutenir le Mali en proposant une formation accrue des forces armées maliennes, renforçant ainsi la capacité de Bamako à faire face aux menaces sécuritaires.

Un Partenariat Multisectoriel

Outre la sécurité, Moscou et Bamako envisagent d’intensifier leur collaboration dans les secteurs politique et économique. Cette alliance vise à promouvoir le développement et la stabilité, tout en renforçant les échanges commerciaux et l’aide humanitaire.

L’Algérie rappelle son ambassadeur à Paris suite au soutien Français au Maroc

L’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris, Said Moussi, suite au soutien de la France à l’intégrité territoriale du Maroc. Cette décision intervient après que le président Emmanuel Macron a affirmé dans une lettre adressée au roi du Maroc Mohammed VI que « le présent et l’avenir du Sahara Occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ». La lettre a été envoyée à l’occasion de la Fête du Trône, célébrant les 25 ans de règne de Mohammed VI.

La France a réitéré que l’autonomie sous souveraineté marocaine est la solution à la question du Sahara Occidental, un territoire revendiqué par le Maroc mais également par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. Le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé cette position française, la qualifiant d' »inattendue, inopportune et contre-productive ».

Cette prise de position a conduit l’Algérie à annoncer le retrait immédiat de son ambassadeur, laissant la représentation diplomatique algérienne en France aux mains d’un chargé d’affaires. Cette décision pourrait également entraîner l’annulation de la visite prévue du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Paris en septembre prochain.

 

Bénin-Niger: Vers la réouverture de la frontière et la relance du pipeline

Une délégation de haut niveau du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger est arrivée ce mercredi à Cotonou. Ces négociations cruciales visent à résoudre la crise entre le Niger et le Bénin, avec l’objectif de rouvrir la frontière terrestre fermée depuis plusieurs mois et de relancer le pipeline Niger-Bénin.

La délégation, dirigée par le Général de Brigade Mohamed Toumba, Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, représente la dernière chance pour désamorcer les tensions entre les deux pays voisins.

Ces pourparlers font suite à une initiative de médiation lancée par les anciens présidents béninois, Nicéphore Soglo et Boni Yayi. Le 26 juin dernier, ces figures politiques avaient proposé un dialogue constructif pour trouver une solution durable à la crise.

Les discussions en cours à Cotonou sont donc cruciales pour restaurer les relations entre le Niger et le Bénin et pour réactiver le pipeline vital pour les deux nations. La communauté internationale suit de près ces négociations, espérant une résolution rapide et bénéfique pour les deux pays.

Le Mali renforce son potentiel Militaire avec l’aide de la Russie

Le Mali s’apprête à accroître rapidement ses capacités militaires avec le soutien de la Russie, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, dans un entretien avec RIA Novosti. Cette déclaration intervient à la suite d’une visite du vice-ministre russe de la Défense, Iounous-Bek Ievkourov, à Bamako début juin, dans le cadre d’une tournée régionale.

Selon Abdoulaye Diop, cette visite reflète la détermination du Mali à accélérer la mise en œuvre de son plan de « renforcement des capacités militaires et de défense ». Le ministre a souligné que ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’un dialogue continu visant à renforcer le partenariat militaire stratégique entre les deux nations. Ce partenariat porte sur le renforcement du potentiel de combat des forces de défense et de sécurité maliennes, afin de leur permettre de gagner en autonomie, ainsi que sur un programme complet de défense et de sécurité et l’achat d’équipements militaires.

Depuis l’arrivée de nouvelles autorités issues d’un coup d’État en août 2020, suivi d’une rectification de la transition neuf mois plus tard, le Mali a réorienté sa stratégie de lutte contre le terrorisme. Cette nouvelle orientation a conduit à une détérioration des relations avec Paris et à un rapprochement significatif avec Moscou.

Les forces françaises de l’opération Barkhane, qui avaient succédé à l’intervention Serval en 2014, ont été remplacées par des instructeurs russes. Ces derniers sont souvent qualifiés de mercenaires par les chancelleries occidentales, bien que Bamako continue de nier cette allégation.

Cette collaboration accrue avec la Russie marque une étape importante dans la quête du Mali pour renforcer ses capacités militaires et assurer une plus grande sécurité face aux menaces terroristes persistantes.

Orano Relance l’exploitation de la mine d’Uranium d’Imouraren au Niger

Malgré les tensions persistantes entre la France et le Niger, le groupe français Orano, spécialisé dans le combustible nucléaire, a annoncé mardi la relance de l’exploitation de la gigantesque mine d’uranium d’Imouraren, située dans le nord du Niger.

Initialement, lors de la pose de la première pierre en 2009, Imouraren était destinée à devenir la plus grande mine d’uranium à ciel ouvert du continent africain. Toutefois, le projet a été retardé en raison de plusieurs facteurs externes, notamment l’accident nucléaire de Fukushima et la chute des prix de l’uranium.

La décision de relancer le projet Imouraren s’explique par la récente hausse des prix de l’uranium sur le marché mondial. Cette hausse, résultant d’une augmentation de la demande en énergie nucléaire, rend désormais l’exploitation du gisement d’Imouraren économiquement viable.

Orano a réaffirmé son engagement à développer le projet dans le respect des normes sociales et environnementales les plus strictes. L’entreprise a également souligné son attachement au partenariat avec les autorités nigériennes et les parties prenantes locales, assurant que le projet sera mené en étroite collaboration avec les communautés locales pour maximiser les retombées positives pour la région.

Cette relance marque une étape importante pour Orano et le Niger, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités économiques tout en répondant à la demande croissante d’énergie nucléaire dans le monde.

Claudia Sheinbaum : Première femme présidente du Mexique

Claudia Sheinbaum, candidate du Mouvement pour la régénération nationale (Morena), a largement remporté l’élection présidentielle mexicaine, devenant ainsi la première femme à diriger le pays. Selon les résultats officiels annoncés par l’Institut national électoral (INE), Sheinbaum a recueilli entre 58 et 60% des voix, surpassant nettement son adversaire de centre-droit, Xóchitl Gálvez, qui a obtenu entre 26 et 28% des suffrages. Le centriste Jorge Álvarez Maynez a quant à lui réuni entre 9 et 10% des voix.

Claudia Sheinbaum a exprimé sa gratitude et sa détermination lors de ses premières déclarations, affirmant : « Je ne vais pas vous décevoir » et proclamant son objectif de devenir la première femme présidente du Mexique. Elle a également souligné que son parti, Morena, a obtenu la « majorité qualifiée » au Congrès, marquant ainsi une victoire décisive pour la gauche mexicaine​ .

Un Parcours Impressionnant

Scientifique de formation, Sheinbaum est âgée de 61 ans et a une carrière marquée par des contributions significatives à l’environnement et à la politique. Elle a travaillé au sein du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et a été maire de Mexico de 2018 à 2023, où elle a géré des crises majeures telles que l’effondrement du pont aérien du métro en 2021 et la pandémie de COVID-19​ ​.

Contexte Historique et Social

L’élection de Claudia Sheinbaum intervient dans un contexte où le Mexique fait face à des défis importants en matière de sécurité et de droits des femmes. En 2023, le pays a enregistré une moyenne de dix féminicides par jour, et environ 70% des femmes de plus de 15 ans ont été victimes de violence au moins une fois dans leur vie​​.

Le succès de Sheinbaum est également attribué à l’influence du président sortant, Andrés Manuel López Obrador (AMLO), qui quitte ses fonctions avec un taux d’approbation élevé de 66%. AMLO, mentor politique de Sheinbaum, a été un acteur clé dans sa montée en puissance au sein de Morena, un parti qui a su s’ancrer profondément dans le paysage politique mexicain en une décennie seulement​ ​.

Une Élection Marquée par la Participation

Les Mexicains ont montré un engagement remarquable lors de cette élection, avec 98,3 millions d’électeurs inscrits. Outre la présidence, les citoyens ont voté pour le Congrès, le Sénat, les gouverneurs de neuf États, ainsi que pour des députés locaux et des maires. Des scènes de longues files d’attente sous un soleil de plomb ont été rapportées dans tout le pays, illustrant la détermination des électeurs à participer à ce scrutin historique​ ​.

Un Changement de Cap pour le Mexique

L’élection de Claudia Sheinbaum représente un tournant pour le Mexique, un pays qui lutte encore contre les inégalités et la violence systémique. En tant que première femme présidente, Sheinbaum porte les espoirs de nombreux Mexicains pour un futur plus équitable et sécurisé. Son leadership sera crucial pour poursuivre les réformes sociales et économiques initiées par son prédécesseur et pour affronter les défis persistants du pays​​.

L’Iran entame un deuil National de cinq jours pour le Président Ebrahim Raïssi

L’Iran commence ce mardi 21 mai un deuil national de cinq jours avec des cérémonies dans plusieurs villes du pays en hommage au président Ebrahim Raïssi, décédé dans un crash d’hélicoptère. À Tabriz, ville proche du lieu de l’accident, des milliers de personnes se sont rassemblées pour honorer les victimes.

Ce mercredi à Téhéran, les fidèles pourront accompagner les dépouilles du président Raïssi, de son ministre des Affaires étrangères, et des autres victimes de l’accident. La cérémonie à Tabriz a attiré une foule sans précédent, montrant des portraits des défunts et un soutien massif de la population.

Après la cérémonie à Tabriz, les corps des victimes ont été transférés à Téhéran. Mercredi sera marqué par la prière funéraire prononcée par le guide suprême et une grande mobilisation des fidèles, avec la présence d’invités étrangers. La dépouille d’Ebrahim Raïssi sera ensuite transportée à Machhad pour être enterrée au mausolée de l’imam Reza.

Début du Processus Électoral pour le Successeur d’Ebrahim Raïssi

Le processus électoral pour élire le successeur d’Ebrahim Raïssi débutera prochainement. Les candidatures pourront être déposées entre le 30 mai et le 3 juin, avec une publication de la liste des candidats retenus prévue pour le 11 juin. L’élection se tiendra le 28 juin, démontrant la volonté du pouvoir de maintenir la stabilité politique et institutionnelle malgré la perte du président.

Réunion cruciale des ministres des affaires étrangères de l’alliance des états du Sahel à Niamey

Ce vendredi 17 mai, les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Niger et le Burkina Faso, se sont réunis à Niamey. Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a exprimé une vision ambitieuse pour l’avenir de cette alliance, soulignant l’importance d’une « coopération renforcée » et d’un développement durable basé sur la fraternité, la solidarité, le respect mutuel, la justice et l’équité.

Abdoulaye Diop a rappelé que les chefs d’État des trois pays ont réaffirmé leur engagement envers cette vision lors de précédentes rencontres et travaillent avec détermination à sa concrétisation. Il a remercié les hauts fonctionnaires pour leur travail acharné dans la préparation des projets de textes soumis à examen.

Depuis la signature de la Charte du Liptako Gourma le 16 septembre 2023, les relations stratégiques entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont constamment progressé. Diop a mentionné une réunion des ministres de l’Économie et des Finances le 25 novembre 2023, qui a formulé des recommandations pour favoriser le développement économique de l’alliance, ainsi qu’une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bamako les 30 novembre et 1er décembre 2023. Ces réunions ont recommandé la création d’une Confédération des trois pays, avec pour objectif ultime une Fédération d’États.

La réunion ministérielle de Ouagadougou le 15 février 2024 a examiné en première lecture les projets de textes matérialisant cette ambition. Diop a souligné le dynamisme et l’engagement commun des trois pays, mettant en avant la défense collective et l’assistance mutuelle, illustrées par la création de la Force conjointe de l’AES pour lutter contre le terrorisme et la coordination de l’action diplomatique.

Insistant sur l’importance de formaliser les avancées réalisées, Diop a exprimé sa conviction que cette session donnerait un nouvel élan au processus d’intégration économique, sociale et politique. Il a réaffirmé l’engagement du Mali envers l’AES et sa détermination à travailler avec le Burkina Faso et le Niger pour un avenir meilleur pour tous les citoyens de la région.

Avec la participation active de tous les acteurs, y compris la société civile, Diop a exprimé sa confiance dans la capacité de l’Alliance des États du Sahel à réaliser son potentiel et à construire un avenir meilleur pour tous les citoyens du Sahel.

Le Premier Ministre Slovaque Robert Fico blessé par balle lors d’une ataque à la sortie d’une réunion Gouvernementale

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a été blessé par balle ce mercredi à la sortie d’une réunion gouvernementale, selon l’agence de presse TASR citant le vice-président du Parlement, Lubos Blaha. Des médias locaux ont rapporté qu’il aurait été hospitalisé, tandis qu’un suspect aurait été arrêté.

Selon la chaîne d’informations slovaque TA3, l’assaillant aurait tiré à quatre reprises sur le dirigeant pro-russe, le touchant une fois à l’abdomen. Un journaliste de Reuters présent sur place, à l’extérieur de la capitale Bratislava, a témoigné avoir entendu plusieurs coups de feu et vu la police arrêter un suspect. Pour l’instant, le motif de l’attaque reste inconnu.

Robert Fico a d’abord été soigné dans un hôpital de Handlova avant d’être transféré vers la capitale Bratislava, a annoncé la directrice de l’hôpital de la ville du centre de la Slovaquie à l’AFP. « M. Fico a été amené dans notre hôpital et a été soigné dans notre unité de chirurgie vasculaire », a déclaré Marta Eckhardtova. « Le Premier ministre a ensuite été transporté en dehors de notre hôpital, il est en route pour Bratislava », a-t-elle ajouté.

Le gouvernement slovaque a déclaré que le Premier ministre se trouve « entre la vie et la mort » après avoir été touché par balle « plusieurs fois ». La page Facebook officielle de Fico a également confirmé cet état critique et a précisé qu’il était acheminé par hélicoptère à Banska Bystrica. L’attaque a été qualifiée de « tentative d’assassinat ».

La présidente slovaque, Zuzana Caputova, a condamné l’attaque, la qualifiant de « brutale », et a exprimé ses vœux de rétablissement à Robert Fico, qui était redevenu Premier ministre l’an dernier après un précédent mandat entre 2012 et 2018. Le dirigeant populiste est connu pour son refus d’aider militairement l’Ukraine face à l’invasion russe.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également condamné l’attaque contre le Premier ministre slovaque, la qualifiant d’« ignoble ». « De tels actes de violence n’ont pas leur place dans notre société et sapent la démocratie, notre bien commun le plus précieux », a-t-elle souligné.

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a également réagi, exprimant son choc face à l’attentat contre son ami Robert Fico et lui souhaitant un prompt rétablissement.

Le Togo adopte un régime parlementaire : Le président promulgue la loi de révision constitutionnelle

Le président togolais, Faure Gnassingbé, a officialisé la transition du Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire en promulguant la loi de révision constitutionnelle. Selon un communiqué de la présidence togolaise diffusé sur les médias officiels, cette étape marque un tournant majeur dans la vie institutionnelle du pays.

La promulgation de la loi numéro 2024-005, portant révision de la Constitution togolaise, a été effectuée par le président Faure Gnassingbé, marquant ainsi une nouvelle ère pour le Togo, comme indiqué dans le communiqué.

Le 19 avril dernier, 87 députés sur les 91 que compte l’Assemblée nationale ont adopté en deuxième lecture la loi de révision constitutionnelle. Selon cette loi, le président de la République sera désormais élu pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois, et sa candidature devra être présentée par un groupe parlementaire.

Conformément à la nouvelle Constitution, le « président du Conseil des ministres », qui occupera le poste de Premier ministre, sera élu pour un mandat de 6 ans. Le candidat à cette fonction sera le chef du parti majoritaire ou celui du premier parti de la coalition ayant obtenu la majorité à l’Assemblée nationale, suite aux élections législatives et à la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.

La Côte d’Ivoire et le FEM œuvrent ensemble pour le développement durable

Le ministre ivoirien de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, a annoncé jeudi à Abidjan la mise en place de mesures incitatives en partenariat avec le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) afin d’accélérer le développement durable dans le pays.

Lors de l’ouverture de la 8e édition du Dialogue national du FEM pour le financement des projets environnementaux, M. Adjoumani a souligné les différentes possibilités de financement des projets et des microprojets liés à la gestion de l’environnement en Côte d’Ivoire.

Grâce au FEM, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un montant global d’environ 300 milliards de francs CFA (environ 550 millions de dollars) en subventions, dont 4 milliards de francs CFA (environ 7,3 millions de dollars) destinés au financement des initiatives promues par les communautés locales et les ONG.

Le ministre a encouragé les acteurs du dialogue national à adopter les méthodes et les outils de valorisation des ressources naturelles rares, ainsi qu’à comprendre les impacts des mesures incitatives.

De son côté, le ministre ivoirien des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, s’est félicité des subventions accordées par le FEM à la Côte d’Ivoire, qui ont bénéficié à plus de 1 000 ménages, soit environ 250 000 personnes, dont 150 000 femmes et 60 000 jeunes sur tout le territoire national.

Il a annoncé la tenue d’un atelier visant à outiller efficacement les acteurs pour garantir une utilisation optimale des ressources.

Enfin, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de l’Environnement, Parfait Kouadio, a affirmé que la Côte d’Ivoire visait une réduction de 30,41% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

Le Fonds pour l’environnement mondial, établi en 1991, est un organisme multilatéral qui accorde des aides financières aux pays en développement pour la réalisation de projets ayant un impact positif sur l’environnement mondial et favorisant des moyens de subsistance durables au sein des communautés locales.

L’Allemagne sous le feu de l’espionnage : Cyberattaques et réactions

L’Allemagne est de nouveau confrontée à des actes d’espionnage, avec des récentes arrestations de personnes travaillant pour les services secrets russes et chinois, ainsi que des cyberattaques, notamment contre le Parlement en 2015 et le Parti social-démocrate (SPD) début 2023. La ministre des Affaires étrangères, en déplacement en Australie, a publiquement accusé le gouvernement russe.

Le SPD a été victime d’une cyberattaque l’an dernier, mettant en lumière les vulnérabilités des logiciels utilisés. Cette attaque, supervisée par le ministère des Affaires étrangères, a été attribuée au groupe russe APT28, connu pour ses attaques contre des entreprises et des institutions politiques, notamment aux États-Unis et en France.

La ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a annoncé des mesures diplomatiques contre la Russie, affirmant que de telles actions ne seront pas tolérées. Berlin a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade russe en guise de protestation claire contre ces actes d’espionnage.

Sommet à Nairobi : Renforcer le développement économique de l’Afrique

Des dirigeants africains se réuniront ce lundi à Nairobi, la capitale kényane, pour un sommet de deux jours visant à discuter des moyens de soutenir plus efficacement le développement économique de l’Afrique, ont annoncé les organisateurs.

Le gouvernement kényan et le Groupe de la Banque mondiale organisent conjointement cet événement, qui permettra aux dirigeants de discuter des stratégies pour maximiser l’impact de l’Association internationale de développement (IDA) lors de la phase actuelle de reconstitution de ses fonds. Ils chercheront également à garantir que l’IDA reçoive le soutien nécessaire pour catalyser efficacement les investissements sur le continent.

Le sommet verra la création d’une coalition puissante, avec la participation de champions de la société civile et de leaders du secteur privé aux côtés des gouvernements africains, selon un communiqué de la Banque mondiale.

L’objectif est d’identifier les principales priorités de financement en Afrique et de plaider en faveur d’une reconstitution ambitieuse des fonds de l’IDA afin de mieux soutenir les objectifs de développement transformationnel dans la région.

Ce sommet souligne l’importance cruciale de l’IDA dans le développement, en particulier dans des secteurs essentiels tels que l’énergie, la santé et les infrastructures.

La Banque mondiale a insisté sur la nécessité d’un front uni pour garantir une reconstitution ambitieuse des fonds de l’IDA et construire un avenir meilleur pour l’Afrique.

« Cette grande alliance témoigne d’un engagement collectif à réaliser pleinement les aspirations de l’Afrique », a-t-elle déclaré.

Lancement imminent du vaisseau spatial habité Shenzhou-18

L’Agence chinoise des vols spatiaux habités a annoncé mercredi que le vaisseau spatial habité Shenzhou-18 sera lancé jeudi à 20H59 (heure de Beijing) depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine.

Trois astronautes – Ye Guangfu, Li Cong et Li Guangsu – seront à bord pour cette mission, avec M. Ye comme commandant, selon Lin Xiqiang, directeur adjoint de l’agence, lors d’une conférence de presse.

Cette mission marque la 32e du programme spatial habité de la Chine et la troisième mission habitée dans le cadre de la phase d’application et de développement de la station spatiale chinoise.

L’équipage prévoit de rester en orbite pendant environ six mois avant de revenir sur le site d’atterrissage Dongfeng, dans la région autonome de Mongolie intérieure, à la fin d’octobre.

Une fois en orbite, le vaisseau spatial Shenzhou-18 réalisera un rendez-vous et un amarrage automatisés et rapides avec le port radial du module central de la station spatiale Tianhe en environ 6,5 heures, formant une combinaison de trois modules et de trois engins spatiaux.

Pendant leur séjour en orbite, l’équipage assistera à l’arrivée du vaisseau cargo Tianzhou-8 et du vaisseau spatial habité Shenzhou-19.

Tous les équipements de la station spatiale fonctionnent correctement, tandis que l’équipage de Shenzhou-18 est en bon état et que les installations du système au sol sont stables, a assuré M. Lin.

Le lancement utilisera une fusée porteuse Longue Marche-2F, et l’équipage de Shenzhou-17 devrait revenir au site d’atterrissage Dongfeng le 30 avril après avoir achevé le transfert des travaux en orbite à l’équipage de Shenzhou-18.

Le Parlement britannique approuve la loi controversée sur l’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda

Après une longue bataille parlementaire, le Parlement britannique a finalement adopté, dans la nuit de lundi à mardi, le projet de loi controversé visant à expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni. Cette mesure, considérée comme une pierre angulaire de la politique gouvernementale visant à dissuader l’immigration clandestine, a été accueillie favorablement par les autorités de Kigali, mais a suscité des critiques de la part de l’ONU et du Conseil de l’Europe, qui ont appelé Londres à reconsidérer sa décision.

Le projet de loi, annoncé il y a deux ans par le gouvernement conservateur de Rishi Sunak, a été présenté comme une réponse aux défis posés par l’immigration clandestine. Il repose sur un nouveau traité entre Londres et Kigali, qui prévoit des compensations financières substantielles en échange de l’accueil des migrants au Rwanda. Le texte a été révisé pour répondre aux préoccupations soulevées par la Cour suprême, qui avait jugé le projet initial illégal en novembre dernier.

Initialement voté par la Chambre des communes, le projet de loi a été soumis à une révision minutieuse par la Chambre des Lords, ce qui a entraîné des ajustements visant à garantir la sécurité et les droits des migrants. Ces modifications comprennent la mise en place d’un tribunal conjoint avec des juges rwandais et britanniques à Kigali pour superviser le processus d’expulsion et traiter les plaintes éventuelles des migrants.

En plus de la possibilité pour les demandeurs d’asile de recevoir une rémunération s’ils acceptent volontairement d’être déplacés vers le Rwanda, le texte prévoit des exemptions pour les personnes ayant soutenu les forces armées britanniques à l’étranger. Il limite également le nombre initial de migrants expulsés à 500 la première année, bien que l’accord vise à inciter le Rwanda à accepter des volumes plus importants à l’avenir.

Malgré ces ajustements, le projet de loi a suscité de vives critiques de la part de l’opposition travailliste, des organisations d’aide aux migrants et de diverses institutions de défense des droits humains. Le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Volker Türk, et son homologue chargé des réfugiés, Filippo Grandi, ont appelé le gouvernement britannique à reconsidérer sa position et à adopter des mesures plus conformes aux normes internationales en matière de droits de l’Homme et de coopération internationale.

Hommage à Mamadou Koné, une figure marquante de la justice ivoirienne

Mamadou Koné, magistrat hors classe, est décédé le 8 avril dernier à l’âge de 71 ans en présence du président Alassane Ouattara. Ancien ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel, il sera inhumé aujourd’hui à Bouaké.

Sa carrière exceptionnelle a été soulignée par plusieurs personnalités, dont le ministre de la Défense, le président de l’Ordre national et le président de la Cour des Comptes, qui l’ont qualifié unanimement d’« homme de valeur ».

Sorti major de sa promotion à l’École de la magistrature de Paris, Mamadou Koné a gravi rapidement les échelons pour devenir Garde des Sceaux, président de la Cour suprême, et président du Conseil constitutionnel. Depuis juillet 2023, il présidait le Conseil supérieur de la magistrature.

Hua Koffi, président de la Cour de cassation, a salué sa vision de la justice, la décrivant comme porteuse d’une « justice nouvelle, efficace, qui se réconcilie avec le peuple au nom duquel elle applique la loi. »

En reconnaissance de ses actes, le président Ouattara a remis le drapeau de l’État à la veuve de Mamadou Koné après le défilé des troupes. Mamadou Koné sera inhumé aujourd’hui à Bouaké.

Inauguration des locaux de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana à Accra

Le président du Ghana et le Premier ministre ivoirien ont inauguré le 18 avril 2024 à Accra les locaux de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana, un organisme bilatéral dédié à la défense d’une rémunération plus juste pour les producteurs. Ces deux pays sont les principaux producteurs mondiaux de cacao, dont le prix à la tonne a dépassé les 10 000 dollars fin mars.

L’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana a ainsi officiellement pris place dans ses nouveaux bureaux, lors d’une cérémonie en présence du président du Ghana, Nana Akufo-Addo, et du Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé. Cette inauguration a été l’occasion de souligner les avancées de la collaboration entre les deux pays et de fixer de nouveaux objectifs.

« Seul, on va vite, dit un proverbe africain, mais ensemble on va plus loin. » Ce message, porté par le Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambé, résume l’esprit de cette initiative lancée en 2018. Sa mission principale est de défendre le DRD, le « Différentiel pour un revenu décent » des producteurs.

Robert Beugré Mambé a souligné que « la mise en œuvre du Différentiel de revenu décent, permettant d’atteindre un prix plancher, a survécu aux attaques, aux critiques et aux tentatives de contournement. »

Le nouveau secrétariat de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana renforce les moyens de l’organisation pour faire face aux nouveaux défis du marché, notamment le prix de la tonne dépassant les 10 000 dollars. Le président du Ghana, Nana Akufo Addo, a insisté sur « l’importance de cette organisation » face à ces défis.

Les représentants ivoiriens et ghanéens iront porter ces revendications dès ce week-end à Bruxelles, lors de la conférence mondiale sur le cacao.

Kenya: le chef des armées et neuf autres responsables militaires tués

Le chef des armées du Kenya, Francis Omondi Ogolla, et neuf autres responsables militaires ont été tués jeudi dans le crash d’un hélicoptère dans l’ouest du pays, a annoncé le président William Ruto.

« Aujourd’hui à 14H20 (11H20 GMT), notre nation a vécu un tragique accident aérien dans la région de Sindar (…) dans le comté d’Elgeyo Marakwet. Je suis profondément attristé d’annoncer le décès du général Francis Omondi Ogolla, chef des Forces de défense kényanes », a déclaré le chef de l’Etat kényan à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité qu’il avait convoqué en urgence.

« Avec lui, lors de l’accident, se trouvaient onze autres vaillants militaires, neuf qui sont également décédés avec lui et deux survivants », a-t-il ajouté.

Ces responsables militaires étaient en visite dans cette région située à 400 kilomètres de Nairobi notamment pour « rendre visite aux troupes déployées dans le Rift Nord dans le cadre de l’opération Maliza Uhalifu », ( »mettre fin à la criminalité », en swahili) destinée à combattre les groupes de bandits qui y sèment la terreur, a-t-il précisé.

Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023, par le président William Ruto.

Quelques semaines plus tard, M. Ruto avait défendu son choix, répondant à ceux qui, y compris dans son cercle proche, accusaient Francis Omondi Ogolla d’avoir tenté d’empêcher sa victoire à la présidentielle d’août 2022.

Le président de la commission électorale (IEBC) Wafula Chebukati avait affirmé que celui qui était alors numéro 2 des armées faisait partie d’un groupe de personnes lui ayant demandé de ne pas déclarer William Ruto vainqueur face à Raila Odinga.

« Quand j’ai regardé son CV, il était la meilleure personne pour être (un) général », a déclaré à la presse William Ruto.

Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, il avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.

Marié et père de deux enfants, il avait un petit-enfant.

Contacts entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso pour résoudre les incidents frontaliers

Près de trois semaines après l’arrestation d’un militaire burkinabè et d’un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) à la frontière ivoirienne, les autorités ivoiriennes confirment des discussions en cours avec l’état-major du Burkina Faso pour résoudre l’incident.

Amadou Coulibaly, ministre porte-parole du gouvernement ivoirien, a souligné l’importance des échanges entre les deux pays pour restaurer leur relation fraternelle. Il a assuré que les contacts entre les états-majors sont maintenus et qu’une rencontre est prévue pour régler les questions de franchissement de frontières.

Coulibaly a exprimé sa confiance dans la capacité des deux pays à résoudre les incidents de manière collaborative, soulignant que les ressources nécessaires seront mobilisées pour trouver une solution rapide.

Niger :renforcement du partenariat militaire avec  Russie , des instructeurs et du matériel russes arrivent à Niamey

Selon une annonce de la télévision d’État du Niger, des instructeurs et du matériel militaire russes ont débarqué à Niamey le mercredi 10 avril. Il s’agit de la première livraison de matériel militaire russe dans l’histoire récente du Niger, marquant ainsi un renforcement du partenariat entre les deux pays.

Des images diffusées par la télévision nationale nigérienne montrent un avion Iliouchine transportant du matériel et des individus atterrir à l’aéroport de Niamey. Bien qu’une centaine de personnes soient arrivées à Niamey, aucune précision n’a été donnée sur leur statut : il est donc difficile de déterminer s’il s’agit de militaires réguliers de la Fédération de Russie ou de membres de la compagnie Africa Corps, qui a remplacé le groupe Wagner. Ils ont été simplement qualifiés d’« instructeurs du ministère russe de la Défense ». Seuls deux d’entre eux, cagoulés jusqu’aux yeux, ont été filmés de face par la télévision nationale. L’un d’eux a déclaré être présent pour développer la coopération militaire entre le Niger et la Russie et pour former l’armée nigérienne à l’utilisation du nouveau matériel militaire.

Quant au matériel lui-même, aucun inventaire détaillé n’a été fourni, à l’exception de la mention d’un « système anti-aérien de dernière génération ».

Le renforcement de la coopération entre la Russie et le Niger n’est guère surprenant. Les pays voisins du Niger, le Mali et le Burkina Faso, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Niger, ont déjà vanté leur partenariat avec Moscou depuis plusieurs mois.

En mars, le Niger a également résilié un accord de coopération militaire avec les États-Unis, entraînant le départ immédiat des forces américaines. Malgré cela, plus de 1 000 soldats américains restent déployés dans le pays, principalement à la base aérienne 101 d’Agadez, qui revêt une grande importance stratégique en termes de renseignement, abritant plusieurs drones et hélicoptères de surveillance.

La présence des forces américaines est désormais fortement contestée. Une manifestation est prévue le samedi 13 avril, à l’initiative de plusieurs organisations proches du gouvernement, pour demander leur départ.

Déception après la formation du Gouvernement Sonko : Où est la rupture féministe promise ?

La nomination du nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, et de son gouvernement par le Premier ministre Ousmane Sonko, avec la promesse de rompre avec le passé, suscite la colère une semaine plus tard. La faible représentation des femmes dans son équipe, seulement quatre sur 30 ministres, soulève des critiques quant à la réalisation de cette rupture féministe tant annoncée.

Avec seulement 13% de femmes ministres, en comparaison des 18% du dernier gouvernement de Macky Sall, cette diminution est perçue comme inacceptable par de nombreux citoyens et citoyennes. Un collectif de 255 personnalités et 24 organisations a vivement dénoncé cette sous-représentation des femmes, arguant que des femmes compétentes et méritantes auraient pu occuper ces postes.

Pour ces critiques, le problème réside non pas dans le manque de compétence, mais dans le manque de volonté politique. Le Caucus des femmes leaders, une organisation prônant la parité, souligne qu’en 2024, une représentation féminine de seulement 13% est inadmissible. Ils appellent à une rectification dans les futures nominations gouvernementales.

Seydi Gassama, directeur d’Amnesty International au Sénégal, propose d’étendre la loi sur la parité de 2010 à tous les secteurs, y compris au gouvernement, afin d’imposer une représentation équilibrée des femmes. Il exhorte les parlementaires à introduire un projet de loi sur la parité dans les fonctions nominatives.

Le collectif des citoyens et citoyennes demande également que les futures nominations gouvernementales favorisent les femmes et sollicite une rencontre avec le président Bassirou Diomaye Faye.

La vie tumultueuse d’O.J. Simpson, icône du football américain et figure controversée

L’ancien joueur de football américain, O.J. Simpson, décédé des suites d’un cancer, a laissé derrière lui une vie marquée par la gloire sportive, les scandales judiciaires et la controverse.

La nouvelle de la mort d’O.J. Simpson, l’une des premières superstars noires des États-Unis, a été annoncée par sa famille le jeudi 11 avril. Ancien joueur vedette de la NFL et reconverti dans le cinéma, Simpson est surtout connu pour son procès hautement médiatisé en 1995, où il a été acquitté du meurtre de son ex-femme Nicole Brown Simpson et de son ami Ronald Goldman.

Né à San Francisco en 1947, O.J. Simpson a surmonté les défis de son enfance pour devenir un athlète exceptionnel, remportant même le titre de joueur de l’année en 1973 avec les Buffalo Bills. Surnommé « The Juice » pour son charisme et sa popularité, il a conquis les écrans avec des apparitions dans des films et des séries télévisées.

Cependant, sa vie a pris un tournant tragique avec les meurtres de Nicole Brown Simpson et Ronald Goldman en 1994. Son procès, qualifié de « procès du siècle », a polarisé l’Amérique et a mis en lumière les divisions raciales du pays. Malgré son acquittement, Simpson a été reconnu responsable des décès lors d’un procès civil ultérieur.

Après sa libération, Simpson est retombé dans les ennuis juridiques en 2007, lorsqu’il a été reconnu coupable de vol à main armée et condamné à une peine de prison. Bien qu’il soit décédé, son héritage reste complexe, entre gloire sportive et controverses judiciaires, laissant derrière lui un mélange d’admiration et de condamnation.

L’Opposition Togolaise s’engage dans la Politique Électorale

À Lomé, l’opposition togolaise, réunie au siège de l’Alliance nationale pour le changement, a tenu une conférence de presse le jeudi 11 avril, en réaction à l’annonce des élections législatives prévues pour le 29 avril. Malgré l’interdiction des manifestations prévues les 12 et 13 avril, l’opposition reste ferme dans sa contestation de la nouvelle constitution et exprime sa volonté de participer aux législatives.

La conférence de presse visait à réfuter les allégations du ministre de l’Administration territoriale, qui avait invoqué des risques pour l’ordre public et des délais d’autorisation non respectés par l’opposition pour justifier l’interdiction des manifestations.

Les membres de divers partis d’opposition, dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le Front pour la démocratie et la république (FDR), l’Alliance démocratique pour le développement intégral (Addi) et le Parti socialiste pour le renouveau (PSR), ont vivement contesté ces arguments lors de la conférence de presse.

Wolou Komi, du Pacte socialiste pour le renouveau, a qualifié la situation de « véritable coup d’État constitutionnel » et a souligné la nécessité de protester et de manifester contre cette violation de la constitution.

Malgré l’appel à manifester, la majorité de l’opposition a également annoncé sa participation aux élections législatives, à l’exception du Parti des travailleurs (PT) de Nathaniel Olympio.

Cependant, cette décision de participer aux élections est critiquée par certains membres de l’opposition, qui dénoncent le mépris du pouvoir en place, affirmant que cela entrave leur capacité à mener une campagne électorale efficace.

En parallèle, la libération de six opposants arrêtés pour troubles à l’ordre public lors d’une distribution de tracts contre la nouvelle constitution a été accueillie avec soulagement par leurs proches et leurs avocats. Au total, neuf membres de la coalition DMK avaient été arrêtés, trois d’entre eux ayant déjà été relâchés.

Me Elom Kpade, avocat des six opposants libérés, s’est réjoui de cette décision, soulignant l’importance de la liberté d’expression dans un contexte politique tendu.

Centrafrique : Réaction du gouvernement face à l’augmentation des frais de transaction mobile

En Centrafrique, l’introduction récente d’une taxe de 1 % sur les transactions financières numériques a déclenché une vive réaction de la population, mécontente de la forte augmentation des frais imposés par les opérateurs téléphoniques, notamment Orange Centrafrique. Le gouvernement intervient fermement pour répondre à cette crise.

Le ministre de l’Économie numérique a ordonné à Orange Centrafrique de revenir à ses anciens tarifs, suite à une augmentation draconienne des frais de transaction, atteignant jusqu’à 300 % sur les opérations de Mobile Money, selon la société civile. Le gouvernement reproche à Orange d’avoir augmenté unilatéralement ses tarifs, sans l’aval de l’organe de régulation, l’Arcep.

Maxime Balalou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a souligné que toute augmentation tarifaire dans le secteur des télécommunications doit être examinée et validée par l’organe de régulation. Il a rappelé l’importance de protéger les consommateurs contre les hausses injustifiées et a appelé à la patience en attendant que l’Arcep examine la situation et discute avec la direction générale d’Orange pour trouver une solution.

Cette crise met en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement, les opérateurs téléphoniques et la population centrafricaine, soulignant l’importance d’un dialogue transparent et d’une régulation efficace pour préserver les intérêts des consommateurs tout en favorisant le développement du secteur numérique dans le pays.

RDC: Félix Tshisekedi lance l’initiative pour l’emploi en RDC avec l’ONEM

Ce mercredi à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a officié la cérémonie inaugurale de la matinée dédiée à l’emploi, organisée par l’Office National de l’Emploi (ONEM), dans l’optique de forger un avenir professionnel robuste en République Démocratique du Congo (RDC).

Mme Claudine Ndusi, Ministre sortante de l’Emploi, a souligné que cet événement découle de la vision du Président Tshisekedi visant à créer plus de 6,4 millions d’emplois d’ici 2028, en mettant l’accent sur la promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes.

Le Chef de l’État a réaffirmé son engagement en faveur de la création d’emplois lors de son discours, soulignant l’importance capitale de cette question pour son quinquennat en cours.

Fanon Beya, Directeur général de l’ONEM, a salué l’initiative présidentielle, plaçant l’emploi au sommet des priorités de développement en RDC, une première dans l’histoire du pays.

Lors de son investiture au Stade des Martyrs à Kinshasa, le 20 janvier 2024, le Président Tshisekedi avait déjà évoqué sa volonté de stimuler l’entrepreneuriat des jeunes pour favoriser la création d’emplois.

L’ONEM, en tant qu’organe de régulation du marché de l’emploi en RDC, s’attelle à enregistrer les demandeurs d’emploi, à délivrer des cartes de demandeurs, à valider les contrats de travail, ainsi qu’à recueillir, traiter et diffuser les données statistiques relatives au marché de l’emploi en RDC.

Récompenser et encourager l’engagement des jeunes volontaires en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, plus d’un mois après la conclusion de la Coupe d’Afrique des Nations, les autorités ont organisé une cérémonie pour exprimer leur reconnaissance envers les bénévoles et volontaires ayant contribué à la réussite de cet événement majeur. Principalement des jeunes, ils ont saisi l’opportunité d’acquérir une expérience précieuse.

Revêtus de leurs T-shirts verts, arborés durant la CAN pour les identifier dans les stades et villages, ces jeunes ont été honorés lors de cette cérémonie, parmi eux, Rachelle. Agée de 23 ans, cette étudiante s’est impliquée dans la sensibilisation aux enjeux sociétaux : « Ce qui m’a marqué, c’était la sensibilisation au niveau de la maltraitance et de la discrimination. En tout cas, ça m’a vraiment marquée parce que c’était un bon sujet », partage-t-elle.

Isaac, 26 ans, étudiant en informatique, était chargé de l’accueil des joueurs au stade. Pour lui, cette expérience a été formatrice : « Bien avant la CAN, j’avais du mal à travailler en groupe, mais là, depuis que j’ai eu l’expérience de la CAN, ça ne me pose pas de problème. J’arrive à travailler maintenant avec la pression, ça m’a vraiment formé », témoigne-t-il.

Soutenir leur intégration professionnelle

Au total, 20 000 bénévoles et 10 000 volontaires ont été mobilisés pour contribuer à l’organisation de la CAN 2024. Désormais, ils devraient être intégrés dans un programme gouvernemental visant à faciliter leur insertion professionnelle.

« Tous ces bénévoles et volontaires seront mis à la disposition des collectivités territoriales, notamment les régions et les mairies. Ils seront également disponibles pour les partenaires techniques et financiers. L’une des réformes en matière d’insertion cette année est de faire en sorte que les bénévoles et les volontaires soient dorénavant priorisés dans toutes les politiques d’insertion de notre pays », déclare Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la Jeunesse. Ce programme devrait être lancé dans les prochains jours.

Renforcement des liens sécuritaires entre le Niger et la Russie : Entretien téléphonique entre Tiani et Poutine

Le chef de la junte nigérienne, Abdourahamane Tiani, a tenu une discussion téléphonique le mardi 26 mars avec le président russe, Vladimir Poutine, dans le but de renforcer les liens sécuritaires entre les deux pays.

Selon un communiqué officiel nigérien diffusé à la radio publique, les deux chefs d’État ont échangé sur la nécessité de renforcer la coopération sécuritaire pour faire face aux menaces actuelles. Le général Tiani, qui est à la tête du pays depuis le renversement du président Mohamed Bazoum en juillet dernier, a exprimé sa gratitude pour le soutien de la Russie au Niger et pour son engagement dans la préservation de la souveraineté nationale.

Des accords militaires ont déjà été conclus entre les deux pays. Un communiqué du Kremlin souligne que les deux parties sont disposées à intensifier le dialogue politique et à développer une coopération mutuellement avantageuse dans divers domaines. Ils ont également discuté de la situation dans la région du Sahara et du Sahel, mettant l’accent sur la nécessité de coordonner les actions pour assurer la sécurité et lutter contre le terrorisme.

Du côté nigérien, l’entretien s’est déroulé en présence du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, du ministre de la Défense, le général Salifou Mody, et du ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba. En mars dernier, le Niger a dénoncé avec effet immédiat l’accord de coopération militaire avec les États-Unis, remettant en question la présence d’un peu plus de 1 000 soldats américains sur son territoire, tout en se tournant vers d’autres partenaires pour renforcer sa sécurité.

Nouvelle Découverte de Pétrole en Côte d’Ivoire : Une Opportunité Majeure pour l’Économie

Une récente découverte de pétrole en Côte d’Ivoire ouvre de vastes perspectives économiques pour le pays, avec des estimations initiales indiquant des réserves allant jusqu’à 1,5 milliard de barils. Bienvenu Essé, directeur général des hydrocarbures, la qualifie de deuxième découverte la plus importante du pays, soulignant son importance cruciale. Les réserves comprendront du pétrole et du gaz naturel, ces derniers jouant un rôle vital dans la production d’électricité et l’industrie locale.

L’exploitation de ce gisement devrait rapporter à l’État plus de la moitié des bénéfices, ainsi que créer environ 1 500 emplois directs permanents et 7 000 emplois indirects, fournissant ainsi un coup de pouce significatif à l’économie et à l’emploi.

Les autorités espèrent que cette découverte stimulera de nouveaux investissements dans le secteur. La stabilité politique et un environnement réglementaire attractif positionnent la Côte d’Ivoire comme une destination attrayante pour les investissements étrangers. Bienvenue Essé invite les investisseurs à explorer les opportunités dans le secteur pétrolier ivoirien, soulignant la volonté du pays de renforcer ses partenariats économiques.

Bien que cette découverte soit prometteuse, il reste encore des blocs à attribuer parmi les 50 disponibles, offrant davantage d’opportunités pour les investissements futurs. Les autorités visent à commencer l’exploitation du gisement Calao d’ici 2026, avec un œil sur les perspectives de marché et les besoins locaux.

Cependant, dans un contexte mondial de transition énergétique vers les énergies renouvelables, l’Agence internationale de l’énergie souligne que de nouveaux grands projets d’extraction de pétrole et de gaz ne sont pas nécessaires. Elle encourage plutôt des investissements massifs dans les énergies propres pour atteindre les objectifs de transition énergétique d’ici 2030.

Nomination d’Amadou Oury Bah comme Premier ministre

Le 27 février, l’économiste Amadou Oury Bah, âgé de 66 ans, a été officiellement nommé Premier ministre par le Président de la Transition, Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État en 2012. Lors de sa prestation de serment devant le Général Doumbouya, Bah s’est engagé à respecter scrupuleusement les dispositions de la charte de la Transition, affirmant mettre tout en œuvre pour préserver l’intérêt supérieur du Conseil national pour le redressement et le développement (CNRD), de son président et du peuple guinéen.

Il a également manifesté une allégeance inconditionnelle au président du CNRD dans l’exercice de ses fonctions et de ses prérogatives, promettant de prendre en compte ses directives même dans les situations délicates. De plus, il s’est engagé à garder confidentiels les accords et désaccords intervenant avant, pendant et après sa mission de Premier ministre.

Cette nomination souligne une proximité politique entre Bah et le Président Doumbouya, ce dernier ayant dissous le gouvernement précédent le 19 février et évincé Bernard Goumou de son poste de Premier ministre. Bah, qui dirige l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), se retrouve ainsi au cœur du pouvoir exécutif.

Cependant, la durée de la transition reste incertaine. Bien que le Président Doumbouya ait promis des élections à son arrivée au pouvoir en septembre 2021, aucune date n’a encore été fixée, prolongeant ainsi la période de transition. Sous la pression de la communauté internationale, il s’est engagé en janvier 2023 à céder le pouvoir à des civils élus dans un délai de deux ans, mais cette promesse reste à être concrétisée.