Tom Saintfiet Nommé Sélectionneur des Aigles du Mali à l’Aube de la CAN 2025

La Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT) a officialisé mercredi 28 août 2024 la nomination de Tom Saintfiet au poste de sélectionneur des Aigles du Mali. Ce choix intervient à quelques jours du début des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, alors que le Mali se prépare à affronter le Mozambique le 6 septembre à Bamako.

Saintfiet, un technicien belge expérimenté, succède à Éric Sékou Chelle, limogé en juin après l’élimination du Mali en quart de finale de la CAN 2023. Le défi pour Saintfiet est immense, alors que l’équipe nationale traverse une crise interne avec la suspension du capitaine Hamari Traoré et le retrait temporaire de plusieurs joueurs.

La FEMAFOOT, également en difficulté suite à l’incarcération de son président Mamoutou Touré pour des accusations de malversations financières, espère que Saintfiet pourra redresser la barre et ramener la sérénité au sein des Aigles. Le premier test pour le nouvel entraîneur belge sera crucial, car une défaite contre le Mozambique pourrait sérieusement compromettre les ambitions maliennes pour la CAN 2025.

Rencontre Historique à Niamey : Les Chefs d’État-Major du Niger et du Nigeria Évoquent la Paix

Le mercredi 28 août 2024, Niamey est devenu le théâtre d’une rencontre historique entre les chefs d’état-major des armées du Niger et du Nigeria. Le Général Moussa Salaou Barmou, Chef d’État-Major des Forces Armées Nigériennes, a reçu son homologue nigérian, le Général Christopher Musa, dans un geste chargé de symbolisme.

C’est la première rencontre de ce genre entre les deux pays voisins depuis plus d’un an, une période marquée par des tensions diplomatiques croissantes. Cette réunion pourrait marquer le début d’une détente et d’une reprise du dialogue entre Niamey et Abuja, à un moment où la stabilité régionale est plus que jamais nécessaire.

La visite du Général Musa à Niamey envoie un signal fort de la volonté des deux nations de trouver des solutions communes aux défis sécuritaires qui les affectent. Ce geste d’ouverture pourrait également être perçu comme un pas vers la normalisation des relations bilatérales, dans un contexte où la coopération militaire entre les deux pays est essentielle pour faire face aux menaces transfrontalières.

Le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, reçoit cinq nouveaux Ambassadeurs du Mali

Lundi 26 août 2024, le Président de la Transition du Mali, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a accueilli en audience cinq nouveaux Ambassadeurs du Mali. Lors de cette rencontre solennelle, le Chef de l’État a partagé avec eux des orientations précieuses et des conseils avisés pour assurer le succès de leurs futures missions diplomatiques.

Les nouveaux Ambassadeurs désignés pour représenter le Mali à l’étranger sont :

  • Le Général de Division Didier DACKO, nouvel Ambassadeur du Mali auprès du Japon.
  • Mme Nina Wallet INTALLOU, Ambassadeur du Mali en République du Gabon.
  • M. Bakary DOUMBIA, Ambassadeur du Mali en République islamique de Mauritanie.
  • M. Boubacar Biro DIALLO, nouvel Ambassadeur du Mali en République du Sénégal.
  • Mme Safiatou TRAORE, représentante diplomatique du Mali à Cuba.

À l’issue de cette audience, les Ambassadeurs se sont déclarés honorés et reconnaissants pour la confiance renouvelée que le Président de la Transition a placée en eux. Ils ont exprimé leur détermination à renforcer les relations bilatérales entre le Mali et leurs pays d’accueil respectifs, tout en s’engageant à relever les défis inhérents à leurs fonctions. Ils ont également réaffirmé leur engagement à défendre les intérêts du Mali avec dévouement et professionnalisme dans le cadre de leurs missions diplomatiques.

Cette rencontre marque un moment clé dans la diplomatie malienne, alors que le pays continue de renforcer sa présence internationale et de consolider ses partenariats stratégiques à travers le monde.

Les Forces Armées Maliennes neutralisent deux véhicules terroristes au nord d’Anéfis

L’état-major général des armées a annoncé ce 26 août 2024 que les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont mené une opération décisive contre des groupes terroristes dans le nord du pays. À environ 80 km au nord d’Anéfis, sur la route de Tessalit, les FAMa ont localisé et détruit deux véhicules tout-terrain transportant du matériel de guerre destiné à ces groupes.

Cette opération a été rendue possible grâce à la rapidité et à la précision des vecteurs aériens des FAMa, qui ont immédiatement neutralisé les deux véhicules après leur repérage. Ce succès entrave de manière significative les activités logistiques des groupes terroristes dans la région, renforçant ainsi la sécurité et le contrôle des forces maliennes sur cette zone stratégique.

L’efficacité de cette intervention témoigne de la vigilance constante des FAMa et de leur détermination à contrer les menaces terroristes qui pèsent sur le pays. Les autorités militaires ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les opérations pour sécuriser le nord du Mali et protéger la population des attaques terroristes.

Niger : Plus de 130 morts dans des inondations dévastatrices

Les récentes inondations qui ont frappé le Niger ont causé une catastrophe humanitaire sans précédent, avec un bilan tragique de plus de 130 morts. Les décès sont principalement dus aux noyades et aux effondrements de bâtiments, exacerbant la situation déjà précaire dans le pays.

Selon les autorités locales, plus de 31 963 ménages ont été sinistrés, laissant des milliers de personnes sans abri et sans ressources. Les régions de Maradi, Tahoua et Zinder sont les plus durement touchées. Dans ces zones, les dégâts matériels sont considérables : des milliers de maisons ont été détruites, les récoltes ont été anéanties, et du bétail a été perdu. De nombreuses infrastructures, telles que des routes et des ponts, ont également été gravement endommagées, compliquant les opérations de secours.

Le gouvernement nigérien et les organisations humanitaires ont lancé des appels à l’aide internationale pour répondre à l’urgence. Des efforts sont en cours pour fournir un abri temporaire, de la nourriture, et des soins médicaux aux personnes touchées. Cependant, l’ampleur des destructions rend la tâche extrêmement difficile, et de nombreuses communautés restent isolées.

La communauté internationale est invitée à se mobiliser pour apporter une aide immédiate et à long terme afin de prévenir une aggravation de la crise humanitaire dans le pays.

Niger : Deux cas suspects de variole du singe détectés dans la région de Zinder

Le Niger a détecté deux cas suspects de variole du singe dans la région de Zinder, précisément dans le District sanitaire de Belbedji. L’information a été rapportée par l’Agence nigérienne de presse (ANP) ce mercredi 21 août 2024. Face à cette situation, le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Malam Ekoye Saidou, a demandé à tous les acteurs de renforcer la vigilance dans toutes les formations sanitaires, publiques et privées, ainsi qu’aux points d’entrée du pays.

Les Directeurs Régionaux de la santé ont été instruits de notifier immédiatement toute suspicion de cas aux autorités compétentes, d’isoler les patients, de prendre des mesures de prévention de la transmission aérienne, et de permettre au personnel de santé vacciné contre la variole de prendre en charge les cas suspects. Le traitement doit inclure des soins de support et une gestion adéquate des symptômes.

La variole du singe, déclarée urgence de santé publique internationale, continue de se propager en Afrique de l’Ouest, touchant des pays comme le Nigeria, le Bénin, et la Côte d’Ivoire, qui a récemment enregistré son premier décès lié à la maladie. La République démocratique du Congo, considérée comme l’épicentre de l’épidémie, attend toujours les premières doses du vaccin contre cette infection.

Niger : L’Algérie envoie une aide humanitaire au Niger suite aux inondations dévastatrices

L’Algérie a pris des mesures concrètes pour soutenir le Niger face aux inondations qui frappent durement le pays depuis le début du mois d’août 2024. Le lundi 19 août, quatre avions militaires algériens ont été dépêchés depuis la base aérienne de Boufarik pour acheminer une aide alimentaire et médicale vers l’aéroport de Niamey, la capitale nigérienne. Cette opération humanitaire a été annoncée par le ministère de la Défense algérien dans un communiqué officiel ce même jour.

L’aide, fournie par le Croissant-Rouge algérien, comprend un ensemble de denrées alimentaires, de médicaments, de matériel médical, ainsi que des tentes et des matelas destinés aux populations sinistrées. Cette mobilisation témoigne, selon le communiqué de l’armée algérienne, de l’engagement indéfectible de l’Armée nationale populaire à soutenir les initiatives humanitaires et à mener des missions nobles pour venir en aide aux pays voisins en difficulté.

Les autorités nigériennes n’ont pas encore réagi officiellement à cette aide généreuse, mais l’ampleur de la catastrophe est bien connue. Depuis le début du mois, le Niger est confronté à des inondations d’une gravité exceptionnelle, ayant déjà causé la mort de 129 personnes et blessé 126 autres, selon les données d’Actu Niger au 12 août 2024. En outre, plus de 28 000 ménages ont été sinistrés, 23 619 maisons se sont effondrées, et plus de 16 000 têtes de bétail ont été perdues. Les inondations ont également rendu certaines zones totalement inaccessibles, compliquant les efforts de secours.

Cette aide algérienne arrive à un moment crucial pour le Niger, qui fait face à une crise humanitaire majeure.

 

Côte d’Ivoire : Renforcement de la coopération commerciale avec le Canada par un protocole d’entente général

Le lundi 19 août 2024, à Abidjan, la Côte d’Ivoire et le Canada ont marqué une nouvelle étape dans leur partenariat commercial en signant un protocole d’entente général. Cette signature s’est déroulée lors de la visite officielle de la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mme Mélanie Joly, en Côte d’Ivoire. Le protocole a été signé dans le cadre de la Corporation commerciale canadienne (CCC), avec pour représentant ivoirien M. Wautabouna Ouattara, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères.

Cet accord vise à renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays, notamment en facilitant les échanges d’informations dans des domaines clés tels que les infrastructures, les transports, l’énergie, la santé, le logement, l’éducation, l’agriculture, et les énergies vertes. M. Wautabouna Ouattara a exprimé sa gratitude pour le soutien continu du Canada, en soulignant l’apport de 69 milliards de FCFA dans le cadre du Plan national de développement (PND 2021-2025) de la Côte d’Ivoire.

Outre le volet financier, cet accord symbolise une convergence de vues entre Abidjan et Ottawa sur des questions internationales cruciales, telles que les défis de sécurité dans le Sahel et le Golfe de Guinée, où le terrorisme, l’extrémisme violent et la piraterie maritime constituent des menaces pour la paix mondiale.

Mme Mélanie Joly a également salué la création récente de la Chambre de commerce Canada-Côte d’Ivoire, soulignant son importance pour l’intensification et la diversification des échanges commerciaux entre les deux nations. Elle a réaffirmé que le Canada soutient les initiatives axées sur des bénéfices mutuels, sans agenda caché.

Cet accord reflète la volonté des deux pays de renforcer leurs liens commerciaux tout en adressant les défis sécuritaires et de développement auxquels ils sont confrontés.

Niger: Le Premier ministre nigérien appelle les insurgés à déposer les armes pour bâtir une paix durable

Le jeudi 15 août 2024, le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a rencontré des Nigériens engagés aux côtés des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour libérer les otages de l’attaque jihadiste de Boni, survenue le 20 mai 2024, près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso.

Lors de cette rencontre, le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine, a exprimé sa gratitude envers les « patriotes totalement désintéressés » qui ont rejoint l’« élan patriotique » pour restaurer la paix dans le pays. Il a également lancé un appel aux groupes insurrectionnels, les exhortant à déposer les armes et à rejoindre le processus de construction nationale.

Ali Mahaman Lamine a insisté sur la nécessité pour tous les Nigériens, y compris ceux ayant pris les armes, de travailler ensemble pour bâtir un avenir commun. « Nous n’avons pas d’autre pays, et les actions posées aujourd’hui montrent que c’est dans cette direction que nous devons tous inscrire nos efforts », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la coopération entre les FDS et les citoyens engagés.

L’attaque du 20 mai, revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique, a causé de vives tensions dans la région de Tillabéri. Les jihadistes avaient pris en otage six soldats nigériens et capturé du matériel militaire.

Le Niger, confronté à une insurrection jihadiste depuis plusieurs années, continue de chercher des solutions pour instaurer une paix durable dans un contexte sécuritaire particulièrement difficile.

Niger:Les mendiants seront rapatriés dans leurs villages respectifs

Niamey,  13 août 2024 – Face à l’augmentation croissante de la mendicité dans la capitale, les autorités régionales ont décidé de prendre des mesures fermes. Le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna, a annoncé lors d’un point de presse ce mardi 13 août 2024, que tous les mendiants présents dans la ville seront désormais rapatriés dans leurs villages d’origine.

Cette initiative vise à désengorger la ville de Niamey et à encourager le retour des mendiants à des activités productives dans leurs localités respectives. Le Gouverneur a souligné que cette décision fait partie d’une stratégie plus large visant à améliorer la sécurité et l’ordre public dans la capitale, tout en offrant un soutien aux populations vulnérables dans leurs villages.

Les autorités locales collaborent étroitement avec les chefs de village et les communautés pour assurer une transition en douceur des mendiants vers leurs régions d’origine. Des mesures d’accompagnement sont prévues pour faciliter leur réinsertion sociale et économique.

La lutte contre la mendicité est devenue une priorité pour le gouvernement régional, qui entend ainsi réduire l’exclusion sociale et favoriser le développement local. Cette décision intervient après plusieurs mois de consultation avec diverses parties prenantes, y compris les organisations de la société civile.

Rencontre entre Ali Mahman Lamine Zeine et Nadir Larbaoui à Alger : Renforcement des relations Bilatérales Algérie-Niger

Ali Mahman Lamine Zeine, Premier ministre et ministre des Finances du Niger, a été accueilli à Alger par son homologue algérien, Nadir Larbaoui. Cette rencontre a été l’occasion de réaffirmer l’importance des relations bilatérales entre l’Algérie et le Niger, des liens ancrés dans une longue histoire de fraternité et de solidarité entre les deux nations.

Lors de cet entretien, Nadir Larbaoui a souligné les liens historiques et fraternels qui unissent l’Algérie et le Niger, mettant en avant l’engagement des deux pays à travailler ensemble pour la paix et la prospérité de la région. De son côté, Ali Mahman Lamine Zeine a exprimé sa profonde gratitude pour le soutien indéfectible de l’Algérie, notamment contre toute forme d’intervention militaire au Niger.

Les discussions ont également porté sur le renforcement de la coopération bilatérale. Les deux parties ont exprimé leur volonté commune de finaliser plusieurs projets, visant à soutenir le développement économique et la stabilité politique dans la région du Sahel. Ces projets, qui touchent divers secteurs, témoignent de la détermination des deux gouvernements à renforcer leur partenariat stratégique pour le bien-être de leurs populations respectives.

 

Le Mali et l’Égypte unissent leurs forces contre le terrorisme

Le jeudi 8 août, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a annoncé avoir discuté par téléphone avec son homologue égyptien, Dr. Badr Abdel Atty. Cette conversation a marqué le début d’une coopération renforcée entre le Mali et l’Égypte, axée sur la défense et la sécurité face au terrorisme.

Les deux pays, confrontés à des insurrections jihadistes, ont abordé plusieurs domaines de coopération. Abdoulaye Diop a souligné que les discussions ont porté sur le renforcement des capacités, le partage d’expériences en diplomatie et en santé, ainsi que sur les aspects économique, social et culturel. Ils ont également évoqué le soutien politique et l’évolution géopolitique dans la région.

Les ministres ont aussi discuté de la création de la Confédération des États du Sahel, initiée par les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger lors de leur sommet du 6 juillet. Cette nouvelle alliance marque un éloignement de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest.

Le Mali, ainsi que le Niger, le Burkina Faso et le Tchad, diversifie ses partenariats en rejoignant l’initiative Atlantique pour le Sahel, lancée par le Maroc.

Affaire Tinzawatene : L’Ukraine sous enquête au Mali

Le Procureur de la République du Mali a ouvert une enquête sur les accusations graves portées contre l’Ukraine. Le gouvernement malien accuse l’Ukraine d’être impliquée dans une attaque terroriste contre les Forces de Défense et de Sécurité maliennes à Tinzawatene.

L’enquête a été déclenchée après les déclarations du porte-parole du renseignement militaire ukrainien, affirmant l’implication de son pays dans l’attaque. L’ambassadeur ukrainien à Dakar a également exprimé un soutien supposé au terrorisme au Mali.

Le Procureur a précisé que l’enquête visera tous les responsables, y compris les auteurs, coauteurs et complices. Le pôle judiciaire spécialisé malien enquête sur les propos de deux responsables ukrainiens concernant les affrontements à Tinzawatene entre les FAMa et les rebelles du Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad.

Suite à la rupture des relations diplomatiques avec l’Ukraine, le Mali a lancé des poursuites judiciaires pour « actes de terrorisme, complicité d’actes de terrorisme et financement du terrorisme ». Cette décision fait suite aux affirmations du porte-parole ukrainien sur l’implication de son pays dans l’attaque, entraînant la mort de membres des Forces armées maliennes (FAMa) et des dégâts matériels. Ces affirmations ont été confirmées par l’ambassadeur d’Ukraine à Dakar, Yurii Pyvovarov.

Le 4 août, le Mali a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. En plus des poursuites, Bamako a mis en place des mesures préventives pour éviter toute déstabilisation venant d’États africains abritant des ambassades ukrainiennes. Le Mali prévoit également de saisir les instances internationales et les États soutenant l’Ukraine.

Avant le Mali, le Sénégal et le Burkina Faso avaient condamné les déclarations des responsables ukrainiens. Le Niger a également rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine.

L’Ukraine a nié tout soutien au terrorisme et a qualifié la décision du Mali de « hâtive ». La Russie, en revanche, a soutenu la décision malienne, affirmant que le soutien de Kiev aux « terroristes » n’est pas surprenant.

Des affrontements ont eu lieu du 25 au 27 juillet dans le nord du Mali, entre les FAMa, leurs alliés russes, et les rebelles du Cadre stratégique permanent pour la Défense du peuple de l’Azawad ainsi que les jihadistes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). Le 1er août, le CSP a revendiqué des pertes importantes chez les militaires maliens et les membres de la société paramilitaire Wagner. Le GSIM a également revendiqué une embuscade causant des pertes parmi les mercenaires de Wagner et les militaires maliens. Wagner a confirmé des pertes sans préciser le nombre exact de morts.

Niger : Fin de la présence militaire américaine au Niger – La base d’Agadez fermée

Lundi 5 août 2024, un chapitre important de la coopération militaire entre les États-Unis et le Niger s’est conclu avec la fermeture définitive de la base aérienne 201 à Agadez. Cette base, utilisée principalement pour les opérations de drones, a vu le départ des dernières troupes américaines, marquant ainsi la fin d’une ère de présence militaire américaine dans ce pays sahélien.

La cérémonie de clôture a eu lieu en présence des responsables militaires nigériens et américains, symbolisant le changement de cap stratégique pour le Niger. Ce retrait survient après une demande officielle du régime militaire nigérien, qui, depuis sa prise de pouvoir il y a un an, avait exigé le départ des forces américaines du territoire. En mars 2024, les autorités nigériennes avaient donné un ultimatum aux États-Unis pour quitter le pays, une exigence qui a été entièrement satisfaite début août.

Le retrait des troupes américaines s’inscrit dans un contexte plus large de réajustement des forces internationales présentes au Niger. Début juillet 2024, les soldats américains basés à Niamey avaient déjà quitté le pays. Avec la fermeture de la base d’Agadez, il ne reste plus aucune présence militaire américaine au Niger. En parallèle, la France a également évacué ses troupes, tandis que l’Allemagne prévoit de finaliser le retrait de ses soldats d’ici la fin du mois d’août 2024.

Cette étape marque un tournant significatif dans les relations internationales du Niger et met en lumière les changements géopolitiques en cours dans la région. La fermeture de la base d’Agadez témoigne de la volonté du nouveau régime de réorienter sa politique de sécurité et de défense, tout en redéfinissant ses alliances stratégiques.

Mali : Rupture des relations Diplomatiques avec l’Ukraine

Les autorités de Transition du Mali ont annoncé  dimanche 4 août la rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Ukraine. Cette décision fait suite à des déclarations jugées « subversives » par le gouvernement malien, émanant de hauts responsables ukrainiens.

Le porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire, Andriy Yusov, a récemment affirmé l’implication de l’Ukraine dans une attaque contre les Forces de défense et de sécurité maliennes à Tinzaouatène, dans le nord du Mali. Ces propos ont été qualifiés de « lâches, traîtres et barbares » par le gouvernement malien, qui a souligné les pertes en vies humaines et les dégâts matériels causés. En outre, l’ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, Yurii Pyvovarov, a ouvertement soutenu ces déclarations, affichant sans équivoque le soutien de son pays au « terrorisme international, particulièrement au Mali », comme le soulignent les autorités de transition.

Le gouvernement malien a dénoncé ces actes comme une « violation flagrante du droit international » et une agression caractérisée contre la souveraineté malienne. Il a rappelé que ces actions vont « au-delà de l’ingérence étrangère » et constituent un « soutien officiel au terrorisme en Afrique ». En réponse, le Mali a pris des mesures drastiques, dont la rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Ukraine. Les autorités de transition ont également décidé de saisir les autorités judiciaires compétentes contre M. Yusov et M. Pyvovarov pour « actes de terrorisme et apologie du terrorisme ».

Cette décision s’inscrit dans un contexte de protestations régionales contre l’Ukraine. Le Sénégal a récemment convoqué l’ambassadeur ukrainien à Dakar pour exprimer son mécontentement, et le Burkina Faso a également manifesté son indignation.

Le Mali appelle à la « responsabilité de la communauté internationale pour condamner fermement le soutien ukrainien au terrorisme ». Le gouvernement malien exhorte la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour combattre ce fléau.

Renforcement des Relations Moscou-Bamako : Lavrov et Diop Solidifient Leur Coopération

Bamako ,le 1er août 2024 – Les ministres des Affaires étrangères de Russie et du Mali, Sergueï Lavrov et Abdoulaye Diop, ont réaffirmé leur volonté de renforcer les liens historiques entre leurs deux nations lors d’un entretien téléphonique. Cet échange a mis en lumière la détermination des deux pays à approfondir leur coopération dans divers domaines tels que la politique, le commerce, l’économie, l’aide humanitaire et la sécurité.

Une Alliance Stratégique Renforcée

Les discussions ont permis de consolider les relations bilatérales, avec un accent particulier sur la lutte contre le terrorisme. La Russie a exprimé son engagement à soutenir le Mali en proposant une formation accrue des forces armées maliennes, renforçant ainsi la capacité de Bamako à faire face aux menaces sécuritaires.

Un Partenariat Multisectoriel

Outre la sécurité, Moscou et Bamako envisagent d’intensifier leur collaboration dans les secteurs politique et économique. Cette alliance vise à promouvoir le développement et la stabilité, tout en renforçant les échanges commerciaux et l’aide humanitaire.

L’Algérie rappelle son ambassadeur à Paris suite au soutien Français au Maroc

L’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris, Said Moussi, suite au soutien de la France à l’intégrité territoriale du Maroc. Cette décision intervient après que le président Emmanuel Macron a affirmé dans une lettre adressée au roi du Maroc Mohammed VI que « le présent et l’avenir du Sahara Occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ». La lettre a été envoyée à l’occasion de la Fête du Trône, célébrant les 25 ans de règne de Mohammed VI.

La France a réitéré que l’autonomie sous souveraineté marocaine est la solution à la question du Sahara Occidental, un territoire revendiqué par le Maroc mais également par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. Le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé cette position française, la qualifiant d' »inattendue, inopportune et contre-productive ».

Cette prise de position a conduit l’Algérie à annoncer le retrait immédiat de son ambassadeur, laissant la représentation diplomatique algérienne en France aux mains d’un chargé d’affaires. Cette décision pourrait également entraîner l’annulation de la visite prévue du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Paris en septembre prochain.

 

Bénin-Niger: Vers la réouverture de la frontière et la relance du pipeline

Une délégation de haut niveau du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger est arrivée ce mercredi à Cotonou. Ces négociations cruciales visent à résoudre la crise entre le Niger et le Bénin, avec l’objectif de rouvrir la frontière terrestre fermée depuis plusieurs mois et de relancer le pipeline Niger-Bénin.

La délégation, dirigée par le Général de Brigade Mohamed Toumba, Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, représente la dernière chance pour désamorcer les tensions entre les deux pays voisins.

Ces pourparlers font suite à une initiative de médiation lancée par les anciens présidents béninois, Nicéphore Soglo et Boni Yayi. Le 26 juin dernier, ces figures politiques avaient proposé un dialogue constructif pour trouver une solution durable à la crise.

Les discussions en cours à Cotonou sont donc cruciales pour restaurer les relations entre le Niger et le Bénin et pour réactiver le pipeline vital pour les deux nations. La communauté internationale suit de près ces négociations, espérant une résolution rapide et bénéfique pour les deux pays.

Le Mali renforce son potentiel Militaire avec l’aide de la Russie

Le Mali s’apprête à accroître rapidement ses capacités militaires avec le soutien de la Russie, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, dans un entretien avec RIA Novosti. Cette déclaration intervient à la suite d’une visite du vice-ministre russe de la Défense, Iounous-Bek Ievkourov, à Bamako début juin, dans le cadre d’une tournée régionale.

Selon Abdoulaye Diop, cette visite reflète la détermination du Mali à accélérer la mise en œuvre de son plan de « renforcement des capacités militaires et de défense ». Le ministre a souligné que ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’un dialogue continu visant à renforcer le partenariat militaire stratégique entre les deux nations. Ce partenariat porte sur le renforcement du potentiel de combat des forces de défense et de sécurité maliennes, afin de leur permettre de gagner en autonomie, ainsi que sur un programme complet de défense et de sécurité et l’achat d’équipements militaires.

Depuis l’arrivée de nouvelles autorités issues d’un coup d’État en août 2020, suivi d’une rectification de la transition neuf mois plus tard, le Mali a réorienté sa stratégie de lutte contre le terrorisme. Cette nouvelle orientation a conduit à une détérioration des relations avec Paris et à un rapprochement significatif avec Moscou.

Les forces françaises de l’opération Barkhane, qui avaient succédé à l’intervention Serval en 2014, ont été remplacées par des instructeurs russes. Ces derniers sont souvent qualifiés de mercenaires par les chancelleries occidentales, bien que Bamako continue de nier cette allégation.

Cette collaboration accrue avec la Russie marque une étape importante dans la quête du Mali pour renforcer ses capacités militaires et assurer une plus grande sécurité face aux menaces terroristes persistantes.

Orano Relance l’exploitation de la mine d’Uranium d’Imouraren au Niger

Malgré les tensions persistantes entre la France et le Niger, le groupe français Orano, spécialisé dans le combustible nucléaire, a annoncé mardi la relance de l’exploitation de la gigantesque mine d’uranium d’Imouraren, située dans le nord du Niger.

Initialement, lors de la pose de la première pierre en 2009, Imouraren était destinée à devenir la plus grande mine d’uranium à ciel ouvert du continent africain. Toutefois, le projet a été retardé en raison de plusieurs facteurs externes, notamment l’accident nucléaire de Fukushima et la chute des prix de l’uranium.

La décision de relancer le projet Imouraren s’explique par la récente hausse des prix de l’uranium sur le marché mondial. Cette hausse, résultant d’une augmentation de la demande en énergie nucléaire, rend désormais l’exploitation du gisement d’Imouraren économiquement viable.

Orano a réaffirmé son engagement à développer le projet dans le respect des normes sociales et environnementales les plus strictes. L’entreprise a également souligné son attachement au partenariat avec les autorités nigériennes et les parties prenantes locales, assurant que le projet sera mené en étroite collaboration avec les communautés locales pour maximiser les retombées positives pour la région.

Cette relance marque une étape importante pour Orano et le Niger, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités économiques tout en répondant à la demande croissante d’énergie nucléaire dans le monde.

Claudia Sheinbaum : Première femme présidente du Mexique

Claudia Sheinbaum, candidate du Mouvement pour la régénération nationale (Morena), a largement remporté l’élection présidentielle mexicaine, devenant ainsi la première femme à diriger le pays. Selon les résultats officiels annoncés par l’Institut national électoral (INE), Sheinbaum a recueilli entre 58 et 60% des voix, surpassant nettement son adversaire de centre-droit, Xóchitl Gálvez, qui a obtenu entre 26 et 28% des suffrages. Le centriste Jorge Álvarez Maynez a quant à lui réuni entre 9 et 10% des voix.

Claudia Sheinbaum a exprimé sa gratitude et sa détermination lors de ses premières déclarations, affirmant : « Je ne vais pas vous décevoir » et proclamant son objectif de devenir la première femme présidente du Mexique. Elle a également souligné que son parti, Morena, a obtenu la « majorité qualifiée » au Congrès, marquant ainsi une victoire décisive pour la gauche mexicaine​ .

Un Parcours Impressionnant

Scientifique de formation, Sheinbaum est âgée de 61 ans et a une carrière marquée par des contributions significatives à l’environnement et à la politique. Elle a travaillé au sein du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et a été maire de Mexico de 2018 à 2023, où elle a géré des crises majeures telles que l’effondrement du pont aérien du métro en 2021 et la pandémie de COVID-19​ ​.

Contexte Historique et Social

L’élection de Claudia Sheinbaum intervient dans un contexte où le Mexique fait face à des défis importants en matière de sécurité et de droits des femmes. En 2023, le pays a enregistré une moyenne de dix féminicides par jour, et environ 70% des femmes de plus de 15 ans ont été victimes de violence au moins une fois dans leur vie​​.

Le succès de Sheinbaum est également attribué à l’influence du président sortant, Andrés Manuel López Obrador (AMLO), qui quitte ses fonctions avec un taux d’approbation élevé de 66%. AMLO, mentor politique de Sheinbaum, a été un acteur clé dans sa montée en puissance au sein de Morena, un parti qui a su s’ancrer profondément dans le paysage politique mexicain en une décennie seulement​ ​.

Une Élection Marquée par la Participation

Les Mexicains ont montré un engagement remarquable lors de cette élection, avec 98,3 millions d’électeurs inscrits. Outre la présidence, les citoyens ont voté pour le Congrès, le Sénat, les gouverneurs de neuf États, ainsi que pour des députés locaux et des maires. Des scènes de longues files d’attente sous un soleil de plomb ont été rapportées dans tout le pays, illustrant la détermination des électeurs à participer à ce scrutin historique​ ​.

Un Changement de Cap pour le Mexique

L’élection de Claudia Sheinbaum représente un tournant pour le Mexique, un pays qui lutte encore contre les inégalités et la violence systémique. En tant que première femme présidente, Sheinbaum porte les espoirs de nombreux Mexicains pour un futur plus équitable et sécurisé. Son leadership sera crucial pour poursuivre les réformes sociales et économiques initiées par son prédécesseur et pour affronter les défis persistants du pays​​.

L’Iran entame un deuil National de cinq jours pour le Président Ebrahim Raïssi

L’Iran commence ce mardi 21 mai un deuil national de cinq jours avec des cérémonies dans plusieurs villes du pays en hommage au président Ebrahim Raïssi, décédé dans un crash d’hélicoptère. À Tabriz, ville proche du lieu de l’accident, des milliers de personnes se sont rassemblées pour honorer les victimes.

Ce mercredi à Téhéran, les fidèles pourront accompagner les dépouilles du président Raïssi, de son ministre des Affaires étrangères, et des autres victimes de l’accident. La cérémonie à Tabriz a attiré une foule sans précédent, montrant des portraits des défunts et un soutien massif de la population.

Après la cérémonie à Tabriz, les corps des victimes ont été transférés à Téhéran. Mercredi sera marqué par la prière funéraire prononcée par le guide suprême et une grande mobilisation des fidèles, avec la présence d’invités étrangers. La dépouille d’Ebrahim Raïssi sera ensuite transportée à Machhad pour être enterrée au mausolée de l’imam Reza.

Début du Processus Électoral pour le Successeur d’Ebrahim Raïssi

Le processus électoral pour élire le successeur d’Ebrahim Raïssi débutera prochainement. Les candidatures pourront être déposées entre le 30 mai et le 3 juin, avec une publication de la liste des candidats retenus prévue pour le 11 juin. L’élection se tiendra le 28 juin, démontrant la volonté du pouvoir de maintenir la stabilité politique et institutionnelle malgré la perte du président.

Réunion cruciale des ministres des affaires étrangères de l’alliance des états du Sahel à Niamey

Ce vendredi 17 mai, les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Niger et le Burkina Faso, se sont réunis à Niamey. Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a exprimé une vision ambitieuse pour l’avenir de cette alliance, soulignant l’importance d’une « coopération renforcée » et d’un développement durable basé sur la fraternité, la solidarité, le respect mutuel, la justice et l’équité.

Abdoulaye Diop a rappelé que les chefs d’État des trois pays ont réaffirmé leur engagement envers cette vision lors de précédentes rencontres et travaillent avec détermination à sa concrétisation. Il a remercié les hauts fonctionnaires pour leur travail acharné dans la préparation des projets de textes soumis à examen.

Depuis la signature de la Charte du Liptako Gourma le 16 septembre 2023, les relations stratégiques entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont constamment progressé. Diop a mentionné une réunion des ministres de l’Économie et des Finances le 25 novembre 2023, qui a formulé des recommandations pour favoriser le développement économique de l’alliance, ainsi qu’une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bamako les 30 novembre et 1er décembre 2023. Ces réunions ont recommandé la création d’une Confédération des trois pays, avec pour objectif ultime une Fédération d’États.

La réunion ministérielle de Ouagadougou le 15 février 2024 a examiné en première lecture les projets de textes matérialisant cette ambition. Diop a souligné le dynamisme et l’engagement commun des trois pays, mettant en avant la défense collective et l’assistance mutuelle, illustrées par la création de la Force conjointe de l’AES pour lutter contre le terrorisme et la coordination de l’action diplomatique.

Insistant sur l’importance de formaliser les avancées réalisées, Diop a exprimé sa conviction que cette session donnerait un nouvel élan au processus d’intégration économique, sociale et politique. Il a réaffirmé l’engagement du Mali envers l’AES et sa détermination à travailler avec le Burkina Faso et le Niger pour un avenir meilleur pour tous les citoyens de la région.

Avec la participation active de tous les acteurs, y compris la société civile, Diop a exprimé sa confiance dans la capacité de l’Alliance des États du Sahel à réaliser son potentiel et à construire un avenir meilleur pour tous les citoyens du Sahel.

Le Premier Ministre Slovaque Robert Fico blessé par balle lors d’une ataque à la sortie d’une réunion Gouvernementale

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a été blessé par balle ce mercredi à la sortie d’une réunion gouvernementale, selon l’agence de presse TASR citant le vice-président du Parlement, Lubos Blaha. Des médias locaux ont rapporté qu’il aurait été hospitalisé, tandis qu’un suspect aurait été arrêté.

Selon la chaîne d’informations slovaque TA3, l’assaillant aurait tiré à quatre reprises sur le dirigeant pro-russe, le touchant une fois à l’abdomen. Un journaliste de Reuters présent sur place, à l’extérieur de la capitale Bratislava, a témoigné avoir entendu plusieurs coups de feu et vu la police arrêter un suspect. Pour l’instant, le motif de l’attaque reste inconnu.

Robert Fico a d’abord été soigné dans un hôpital de Handlova avant d’être transféré vers la capitale Bratislava, a annoncé la directrice de l’hôpital de la ville du centre de la Slovaquie à l’AFP. « M. Fico a été amené dans notre hôpital et a été soigné dans notre unité de chirurgie vasculaire », a déclaré Marta Eckhardtova. « Le Premier ministre a ensuite été transporté en dehors de notre hôpital, il est en route pour Bratislava », a-t-elle ajouté.

Le gouvernement slovaque a déclaré que le Premier ministre se trouve « entre la vie et la mort » après avoir été touché par balle « plusieurs fois ». La page Facebook officielle de Fico a également confirmé cet état critique et a précisé qu’il était acheminé par hélicoptère à Banska Bystrica. L’attaque a été qualifiée de « tentative d’assassinat ».

La présidente slovaque, Zuzana Caputova, a condamné l’attaque, la qualifiant de « brutale », et a exprimé ses vœux de rétablissement à Robert Fico, qui était redevenu Premier ministre l’an dernier après un précédent mandat entre 2012 et 2018. Le dirigeant populiste est connu pour son refus d’aider militairement l’Ukraine face à l’invasion russe.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également condamné l’attaque contre le Premier ministre slovaque, la qualifiant d’« ignoble ». « De tels actes de violence n’ont pas leur place dans notre société et sapent la démocratie, notre bien commun le plus précieux », a-t-elle souligné.

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a également réagi, exprimant son choc face à l’attentat contre son ami Robert Fico et lui souhaitant un prompt rétablissement.

Le Togo adopte un régime parlementaire : Le président promulgue la loi de révision constitutionnelle

Le président togolais, Faure Gnassingbé, a officialisé la transition du Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire en promulguant la loi de révision constitutionnelle. Selon un communiqué de la présidence togolaise diffusé sur les médias officiels, cette étape marque un tournant majeur dans la vie institutionnelle du pays.

La promulgation de la loi numéro 2024-005, portant révision de la Constitution togolaise, a été effectuée par le président Faure Gnassingbé, marquant ainsi une nouvelle ère pour le Togo, comme indiqué dans le communiqué.

Le 19 avril dernier, 87 députés sur les 91 que compte l’Assemblée nationale ont adopté en deuxième lecture la loi de révision constitutionnelle. Selon cette loi, le président de la République sera désormais élu pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois, et sa candidature devra être présentée par un groupe parlementaire.

Conformément à la nouvelle Constitution, le « président du Conseil des ministres », qui occupera le poste de Premier ministre, sera élu pour un mandat de 6 ans. Le candidat à cette fonction sera le chef du parti majoritaire ou celui du premier parti de la coalition ayant obtenu la majorité à l’Assemblée nationale, suite aux élections législatives et à la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.

La Côte d’Ivoire et le FEM œuvrent ensemble pour le développement durable

Le ministre ivoirien de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, a annoncé jeudi à Abidjan la mise en place de mesures incitatives en partenariat avec le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) afin d’accélérer le développement durable dans le pays.

Lors de l’ouverture de la 8e édition du Dialogue national du FEM pour le financement des projets environnementaux, M. Adjoumani a souligné les différentes possibilités de financement des projets et des microprojets liés à la gestion de l’environnement en Côte d’Ivoire.

Grâce au FEM, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un montant global d’environ 300 milliards de francs CFA (environ 550 millions de dollars) en subventions, dont 4 milliards de francs CFA (environ 7,3 millions de dollars) destinés au financement des initiatives promues par les communautés locales et les ONG.

Le ministre a encouragé les acteurs du dialogue national à adopter les méthodes et les outils de valorisation des ressources naturelles rares, ainsi qu’à comprendre les impacts des mesures incitatives.

De son côté, le ministre ivoirien des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, s’est félicité des subventions accordées par le FEM à la Côte d’Ivoire, qui ont bénéficié à plus de 1 000 ménages, soit environ 250 000 personnes, dont 150 000 femmes et 60 000 jeunes sur tout le territoire national.

Il a annoncé la tenue d’un atelier visant à outiller efficacement les acteurs pour garantir une utilisation optimale des ressources.

Enfin, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de l’Environnement, Parfait Kouadio, a affirmé que la Côte d’Ivoire visait une réduction de 30,41% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

Le Fonds pour l’environnement mondial, établi en 1991, est un organisme multilatéral qui accorde des aides financières aux pays en développement pour la réalisation de projets ayant un impact positif sur l’environnement mondial et favorisant des moyens de subsistance durables au sein des communautés locales.

L’Allemagne sous le feu de l’espionnage : Cyberattaques et réactions

L’Allemagne est de nouveau confrontée à des actes d’espionnage, avec des récentes arrestations de personnes travaillant pour les services secrets russes et chinois, ainsi que des cyberattaques, notamment contre le Parlement en 2015 et le Parti social-démocrate (SPD) début 2023. La ministre des Affaires étrangères, en déplacement en Australie, a publiquement accusé le gouvernement russe.

Le SPD a été victime d’une cyberattaque l’an dernier, mettant en lumière les vulnérabilités des logiciels utilisés. Cette attaque, supervisée par le ministère des Affaires étrangères, a été attribuée au groupe russe APT28, connu pour ses attaques contre des entreprises et des institutions politiques, notamment aux États-Unis et en France.

La ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a annoncé des mesures diplomatiques contre la Russie, affirmant que de telles actions ne seront pas tolérées. Berlin a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade russe en guise de protestation claire contre ces actes d’espionnage.

Sommet à Nairobi : Renforcer le développement économique de l’Afrique

Des dirigeants africains se réuniront ce lundi à Nairobi, la capitale kényane, pour un sommet de deux jours visant à discuter des moyens de soutenir plus efficacement le développement économique de l’Afrique, ont annoncé les organisateurs.

Le gouvernement kényan et le Groupe de la Banque mondiale organisent conjointement cet événement, qui permettra aux dirigeants de discuter des stratégies pour maximiser l’impact de l’Association internationale de développement (IDA) lors de la phase actuelle de reconstitution de ses fonds. Ils chercheront également à garantir que l’IDA reçoive le soutien nécessaire pour catalyser efficacement les investissements sur le continent.

Le sommet verra la création d’une coalition puissante, avec la participation de champions de la société civile et de leaders du secteur privé aux côtés des gouvernements africains, selon un communiqué de la Banque mondiale.

L’objectif est d’identifier les principales priorités de financement en Afrique et de plaider en faveur d’une reconstitution ambitieuse des fonds de l’IDA afin de mieux soutenir les objectifs de développement transformationnel dans la région.

Ce sommet souligne l’importance cruciale de l’IDA dans le développement, en particulier dans des secteurs essentiels tels que l’énergie, la santé et les infrastructures.

La Banque mondiale a insisté sur la nécessité d’un front uni pour garantir une reconstitution ambitieuse des fonds de l’IDA et construire un avenir meilleur pour l’Afrique.

« Cette grande alliance témoigne d’un engagement collectif à réaliser pleinement les aspirations de l’Afrique », a-t-elle déclaré.

Lancement imminent du vaisseau spatial habité Shenzhou-18

L’Agence chinoise des vols spatiaux habités a annoncé mercredi que le vaisseau spatial habité Shenzhou-18 sera lancé jeudi à 20H59 (heure de Beijing) depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine.

Trois astronautes – Ye Guangfu, Li Cong et Li Guangsu – seront à bord pour cette mission, avec M. Ye comme commandant, selon Lin Xiqiang, directeur adjoint de l’agence, lors d’une conférence de presse.

Cette mission marque la 32e du programme spatial habité de la Chine et la troisième mission habitée dans le cadre de la phase d’application et de développement de la station spatiale chinoise.

L’équipage prévoit de rester en orbite pendant environ six mois avant de revenir sur le site d’atterrissage Dongfeng, dans la région autonome de Mongolie intérieure, à la fin d’octobre.

Une fois en orbite, le vaisseau spatial Shenzhou-18 réalisera un rendez-vous et un amarrage automatisés et rapides avec le port radial du module central de la station spatiale Tianhe en environ 6,5 heures, formant une combinaison de trois modules et de trois engins spatiaux.

Pendant leur séjour en orbite, l’équipage assistera à l’arrivée du vaisseau cargo Tianzhou-8 et du vaisseau spatial habité Shenzhou-19.

Tous les équipements de la station spatiale fonctionnent correctement, tandis que l’équipage de Shenzhou-18 est en bon état et que les installations du système au sol sont stables, a assuré M. Lin.

Le lancement utilisera une fusée porteuse Longue Marche-2F, et l’équipage de Shenzhou-17 devrait revenir au site d’atterrissage Dongfeng le 30 avril après avoir achevé le transfert des travaux en orbite à l’équipage de Shenzhou-18.

Le Parlement britannique approuve la loi controversée sur l’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda

Après une longue bataille parlementaire, le Parlement britannique a finalement adopté, dans la nuit de lundi à mardi, le projet de loi controversé visant à expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni. Cette mesure, considérée comme une pierre angulaire de la politique gouvernementale visant à dissuader l’immigration clandestine, a été accueillie favorablement par les autorités de Kigali, mais a suscité des critiques de la part de l’ONU et du Conseil de l’Europe, qui ont appelé Londres à reconsidérer sa décision.

Le projet de loi, annoncé il y a deux ans par le gouvernement conservateur de Rishi Sunak, a été présenté comme une réponse aux défis posés par l’immigration clandestine. Il repose sur un nouveau traité entre Londres et Kigali, qui prévoit des compensations financières substantielles en échange de l’accueil des migrants au Rwanda. Le texte a été révisé pour répondre aux préoccupations soulevées par la Cour suprême, qui avait jugé le projet initial illégal en novembre dernier.

Initialement voté par la Chambre des communes, le projet de loi a été soumis à une révision minutieuse par la Chambre des Lords, ce qui a entraîné des ajustements visant à garantir la sécurité et les droits des migrants. Ces modifications comprennent la mise en place d’un tribunal conjoint avec des juges rwandais et britanniques à Kigali pour superviser le processus d’expulsion et traiter les plaintes éventuelles des migrants.

En plus de la possibilité pour les demandeurs d’asile de recevoir une rémunération s’ils acceptent volontairement d’être déplacés vers le Rwanda, le texte prévoit des exemptions pour les personnes ayant soutenu les forces armées britanniques à l’étranger. Il limite également le nombre initial de migrants expulsés à 500 la première année, bien que l’accord vise à inciter le Rwanda à accepter des volumes plus importants à l’avenir.

Malgré ces ajustements, le projet de loi a suscité de vives critiques de la part de l’opposition travailliste, des organisations d’aide aux migrants et de diverses institutions de défense des droits humains. Le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Volker Türk, et son homologue chargé des réfugiés, Filippo Grandi, ont appelé le gouvernement britannique à reconsidérer sa position et à adopter des mesures plus conformes aux normes internationales en matière de droits de l’Homme et de coopération internationale.