Arrêté notamment pour des liens supposés avec les rebelles du CPC au plus fort de leur offensive il y a une année, le général Ngaïfé est en détention provisoire depuis pratiquement une année dans la prison du camp de Roux en compagnie de plusieurs proches de François Bozizé. Selon son avocate, Me Arlette Sombo-Dibelé, et les services pénitenciers, il a contracté le Covid-19 depuis plusieurs jours et présente depuis lundi de graves problèmes respiratoires. Son avocate a alerté mardi les Services judiciaires de Centrafrique, qui n’ont pas réagi selon elle, ce que démentent ces services.
Le directeur général des Services judiciaires Alain Gbaziale assure qu’il a tout de suite avisé le ministre de la Justice le même jour qui a, à son tour, alerté son collègue de la Santé.
Le général Ngaïfé a été alors extrait de la prison et acheminé dans une structure de soins appropriée où il a été pris en charge avant d’être ramené au camp de Roux, explique Alain Gbaziale.
« On lui a fait subir des examens médicaux et des soins appropriés lui ont été administrés. Après on l’a fait réintégrer. Mardi, la détresse respiratoire était presque partie et donc il se sentait mieux. Et ce mercredi matin, il se sentait encore mieux jusqu’à l’heure où nous parlons. »
L’avocate de n’ancien chef d’état-major général de l’armée centrafricaine, qui n’a jamais été mise au courant de toutes ces démarches, n’est pas rassurée pour autant, dit-elle. Elle estime que la place d’un homme de plus de 50 ans, atteint du Covid-19 et en détresse respiratoire n’est pas en prison.
« Pour avoir une assistance respiratoire, il faudrait que monsieur Ngaïfé soit admis dans un centre où il y a cette assistance respiratoire, souligne Me Arlette Sombo-Dibelé. Ce n’est pas au campd e Roux ou même à l’infirmerie qu’il peut prétendre à ce type de soins. Je ne peux que m’inquiéter. »
Le général Ngaïfé est accusé notamment d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ou encore d’association de malfaiteurs. Son avocate estime qu’il est maintenu en détention uniquement pour des motifs politiques.