RCA : décès de Jacques Serefio

L’ancienne star du basket est décédée ce weekend des suites de maladie malgré les aides qui lui ont été apportées.

 

Joueur du Red Star Ndongo Club, celui que l’on avait surnommé « Afrika », qui a gagné la coupe d’Afrique des clubs dans les années 1970, est décédé dans le dénuement le plus complet, suscitant de nombreuses réactions à Bangui. Après avoir mis fin à sa carrière, il lui a été difficile de trouver un emploi. Ces dernières années, il vivait de la solidarité de son entourage. Malade, il avait lancé des appels pour l’aider à payer ses soins.

Sur les réseaux sociaux, des photos et les appels aux dons pour aider Jacques Serefio s’étaient multipliés. L’ancienne star du basket est décédée ce weekend malgré les aides qui lui ont été apportées.

« Je suis très triste, parce que monsieur Serefio, effectivement, est un grand basketteur centrafricain, témoigne Aimé-Serge Singa-Bengba, le président de la fédération de basketball en Centrafrique. Son départ nous interpelle, il était retraité et ses conditions de vie étaient un peu difficiles. Quand nous avons appris au niveau de la fédération qu’il était malade, nous avons saisi le gouvernement, qui a tout fait pour essayer de le soigner. »

Aujourd’hui, les anciens basketteurs et les anciens sportifs professionnels de manière générale ne bénéficient pas d’un système de retraite. L’après-carrière sportive est une véritable problématique, reconnaît Aimé-Serge Singa-Bengba.

« La reconversion dans notre pays n’est pas facile, mais cela ne concerne pas que les anciens. Même les jeunes qui se lancent dans le sport, qui n’ont pas de formation et sont obligés -parce qu’ils ont été blessés, ou pour toute autre raison- d’abandonner, souvent certains, ceux qui n’ont pas été formés, se retrouvent en difficulté. »

RCA : une accompagnante de patients tuée par des hommes armés

Celle-ci a trouvé la mort dans une embuscade tendue par des hommes armés lors d’un transfert de patients vers une structure médicale de référence.

 

Une accompagnante de patients tombée dans une embuscade tendue par des hommes armés lors d’un transfert de patients vers une structure médicale de référence le 24 juin à Batangafo dans le nord-ouest du pays. Deux autres patients et un agent humanitaire ont été blessés lors de cette attaque. Une situation que condamne fermement Denise Brown, Coordonnatrice Humanitaire pour la République centrafricaine.

« Cette attaque est inacceptable, d’autant plus que les agents humanitaires répondaient aux besoins des personnes en détresse et ont été attaqués dans l’exercice de leur mission strictement humanitaire. Les humanitaires sont neutres et les attaquer est plus que criminel et nuit à la population. Je présente mes condoléances à la famille de la victime, à ses proches et témoigne toute ma compassion à Médecins sans frontières (MSF). Les civils et le personnel humanitaire doivent être respectés et protégés », a déclaré la Coordinatrice Humanitaire.

Pendant leur déplacement, les agents humanitaires étaient clairement identifiés selon la pratique habituelle de la communauté humanitaire. Les attaques contre les civils et les humanitaires se sont généralisés à partir de la fin 2020, accompagnées de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, notamment des tueries, pillages, attaques contre les structures sanitaires, déplacements forcés et occupations d’écoles. 727 000 personnes sont actuellement déplacées dans le pays, niveau jamais atteint depuis 2014. Cette flambée de violence a également exacerbé les besoins humanitaires auxquels les humanitaires se dévouent à répondre dans des conditions extrêmement difficiles.

« Chaque fois que les humanitaires sont attaqués, ce sont des millions de personnes vulnérables qui voient leur survie menacée en cas de retrait ou de suspension d’activités suite à l’insécurité » a expliqué Mme Denise Brown.

En 2020, la Centrafrique était le pays le plus dangereux pour le personnel humanitaire dans le monde. Cette année, la situation ne présage malheureusement pas d’amélioration. Au 31 mai, 229 incidents ont affecté les humanitaires soit au moins un incident chaque jour qui passe, dont un décès et 11 blessés.