Atelier de restitution : Harmonisation des programmes d’innovation agricole en Afrique de l’Ouest

Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF) organise du 3 au 5 avril 2024 un atelier crucial visant à restituer les résultats du processus d’élaboration des programmes et curricula de formation, ainsi que des plans d’animation des plateformes d’innovation en Afrique de l’Ouest. Réunissant des chercheurs de six pays, cet événement s’inscrit dans le cadre du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), financé par la Banque mondiale.

Les pays participants, à savoir le Mali, le Niger, le Tchad, la Sierra Leone, le Togo, le Sénégal et le Burkina Faso, se concentrent sur l’harmonisation des points de vue sur les différentes innovations en matière de recherche agricole. Le CORAF, en soutenant et en coordonnant la composante 2 du FSRP, intitulée « Durabilité et capacité d’adaptation de la base productive du système alimentaire », vise à renforcer les innovations et la sécurité alimentaire à travers la gestion intégrée du paysage.

Fatou Dieng, spécialiste du suivi-évaluation du CORAF, explique : « Nous intervenons sur deux sous-composantes, à savoir le renforcement des innovations et de la sécurité alimentaire via la gestion intégrée du paysage. » Drissa Sérémé, Directeur général de l’INERA, souligne l’importance de l’atelier en déclarant que « le Burkina Faso est à l’avant-garde des plateformes d’innovation. Il était donc crucial d’harmoniser les programmes et curricula pour le bien-être des producteurs, en particulier les petits exploitants. »

Au cours de cet atelier, les participants examineront le contenu des Éléments Constitutifs d’Unités (ECU) pour chaque Unité d’Enseignement (UE) de chaque programme, présenteront les programmes de formation et les curricula, discuteront du contenu de chaque ECU pour chaque UE de chaque programme, et plaideront pour une utilisation accrue de ces programmes et curricula dans les écoles et centres de formation en agronomie de la sous-région.

Niger : La justice nigérienne ordonne la libération de deux détenus accusés de complot

Au Niger, la justice a rendu une décision significative en ordonnant la libération d’Abdourahamane Ben Hamaye, journaliste au sein de la présidence sous Mohamed Bazoum, et de Mohamed Mbarek, cousin de l’épouse de l’ancien président.

Les deux hommes avaient été arrêtés à l’automne dernier lors d’une tentative présumée d’évasion de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum. Ils étaient détenus depuis près de six mois, accusés de complot contre l’autorité de l’État.

Le juge des référés a mis fin à cette situation le mardi 2 avril en ordonnant leur libération, assortie d’une astreinte d’un million de francs CFA par jour de retard.

Maître Ibrahim Djibo, avocat des accusés, souligne le non-respect des délais légaux de garde à vue, dépassant largement le mois maximal prévu par la loi. Il insiste sur le caractère injuste de la détention prolongée de ses clients sans présentation devant un juge.

Malgré les accusations graves portées contre eux, notamment de complot contre l’autorité de l’État, leur avocat est satisfait de la décision du juge, qu’il considère comme un acte de justice et de respect du droit. Ce dernier a rappelé aux autorités l’importance de respecter les droits des accusés en ordonnant leur libération.

Cette décision marque un pas important vers le respect des droits fondamentaux et de l’état de droit au Niger.

Côte d’Ivoire : Prix record pour le cacao ivoirien 1500 FCFA/kg, une réponse aux marchés mondiaux

Le prix d’achat du cacao aux planteurs ivoiriens, premier producteur mondial, a été revu à la hausse pour atteindre un niveau sans précédent de 1500 francs CFA (2,2 euros) par kilogramme pour la récolte intermédiaire. Cette augmentation historique de 50% a été annoncée par le ministre de l’Agriculture Kobenan Kouassi Adjoumani lors d’une conférence de presse.

Cette décision survient alors que les cours mondiaux du cacao atteignent des sommets, triplant en un an pour atteindre 10 000 dollars la tonne à New York. Les intempéries, telles que les pluies suivies de sécheresses, dans des pays producteurs comme la Côte d’Ivoire, ont entraîné une diminution des récoltes, alimentant ainsi cette flambée des prix.

Contrairement à d’autres pays où le marché du cacao est libéralisé, en Côte d’Ivoire, l’État fixe le prix d’achat, ce qui rend le secteur moins vulnérable aux fluctuations du marché. Cette approche a été défendue par le ministre Adjoumani, rappelant les résultats mitigés obtenus lorsque le pays a expérimenté un système libéralisé entre 2000 et 2011, période pendant laquelle les producteurs ont souffert de prix dérisoires.

La décision d’augmenter le prix à 1500 FCFA/kg pour la campagne intermédiaire, saluée par certains représentants des producteurs, vise à assurer un revenu stable aux agriculteurs. Le cacao ivoirien, représentant 45% de la production mondiale, est un pilier essentiel de l’économie ivoirienne, contribuant à hauteur de 14% du PIB du pays.

Cette augmentation substantielle du prix du cacao en Côte d’Ivoire reflète les défis rencontrés par l’industrie face aux conditions climatiques changeantes et aux fluctuations du marché mondial, tout en soulignant l’engagement du gouvernement à soutenir les agriculteurs locaux et à maintenir la position de premier plan du pays sur le marché mondial du cacao.

Maryse Condé, grande dame des lettres antillaises, nous quitte à l’âge de 90 ans

La célèbre écrivaine antillaise Maryse Condé est décédée dans la nuit du 1er au 2 avril à l’âge de 90 ans, des suites d’une longue maladie neurodégénérative héréditaire, la « maladie des Boucolon », ainsi nommée d’après le nom de son père. Originaire de Guadeloupe, née Maryse Liliane Appoline Boucolon, elle laisse derrière elle une œuvre riche d’une trentaine de titres, comprenant des romans, des essais et des ouvrages pour la jeunesse. Lauréate de nombreux prix littéraires, elle a notamment remporté en 2018 le prix Nobel alternatif de littérature pour son roman « Le fabuleux et triste destin d’Ivan et Ivana » (2017).

Aimé Césaire et Édouard Glissant ont longtemps représenté, avec Maryse Condé, la puissance et la créativité de la francophonie caribéenne. Romancière exceptionnelle, elle a su donner vie à la révolte et à la pensée océanique de ses prédécesseurs. Connu pour son œuvre « Ségou », une épopée romanesque en deux volumes qui l’a propulsée sur le devant de la scène littéraire dans les années 1980, Maryse Condé s’est éteinte à l’hôpital d’Apt, dans le Vaucluse. Depuis 2013, elle résidait dans le sud de la France avec son mari Richard Philcox, après avoir vécu et enseigné aux États-Unis pendant près de trois décennies.

Fondatrice du Centre des études françaises et francophones à l’université Columbia, Maryse Condé a joué un rôle crucial dans la promotion de la littérature francophone en Amérique. Son engagement en faveur de la mémoire de l’esclavage et de l’éducation a été mis en lumière lorsqu’elle a présidé le Comité pour la mémoire de l’esclavage, créé par le président Jacques Chirac. Elle a contribué à l’instauration du 10 mai comme journée de commémoration de l’esclavage, institué comme crime contre l’humanité par la loi dite Taubira de 2001.

L’œuvre de Maryse Condé, composée d’une vingtaine de romans, de recueils de nouvelles et d’essais, explore des thèmes tels que la condition de la femme caribéenne, l’esclavage et les relations complexes entre l’Afrique et sa diaspora. Elle laisse derrière elle un héritage littéraire et intellectuel qui continuera d’inspirer les générations futures.

Célébration des valeurs citoyennes au lycée provincial de Zorgho

Les autorités de la ville de Zorgho ont choisi le lycée provincial de Zorgho pour la traditionnelle montée des couleurs ce 2 avril 2024. Sous la présidence de Madame le Haut-Commissaire de la province, Aminata Sorgho Gouba, l’événement a été marqué par une participation enthousiaste de la communauté éducative.

Le lycée provincial de Zorgho, ouvert en 1985, accueille aujourd’hui 1395 élèves, dont 529 garçons et 866 filles répartis dans 26 classes et encadrés par un personnel administratif et enseignant dévoué. C’est cette institution, symbole de l’éducation dans la province, que les autorités de Zorgho ont choisi pour célébrer les valeurs de patriotisme et de citoyenneté en ce premier mardi d’avril 2024.

Dans son discours, Madame le haut-commissaire, Aminata Sorgho Gouba, a souligné l’importance de la montée des couleurs de façon tournante dans les services et les établissements scolaires, un rituel mensuel visant à ancrer l’identité burkinabè dans les esprits. Elle a également exprimé sa gratitude envers l’administration de l’établissement pour avoir facilité la réalisation de cette activité.

Son message appelait à l’appropriation de l’identité nationale par l’ensemble des citoyens, en particulier les jeunes générations. Elle a encouragé les élèves à porter fièrement les couleurs de leur patrie et à maintenir leur allégeance au drapeau, tout en soulignant le devoir de mémoire envers ceux qui se sont sacrifiés pour défendre ces valeurs.

Cette montée des couleurs s’est déroulée dans le contexte de la célébration des Journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne, initiées par le gouvernement pour renforcer les fondements de la nation et promouvoir la cohésion sociale. Madame le haut-commissaire a évoqué divers exemples d’engagement patriotique, invitant les élèves à contribuer à leur pérennisation.

Elle a notamment mentionné les séances de nettoyage des cadres de vie, la plantation d’arbres, le respect du code de la route et le refus de la tricherie. Ces actions simples mais significatives visent à inculquer aux jeunes Burkinabè le sens du devoir envers leur pays et leur communauté.

Madame le haut-commissaire a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui se sont engagés aux côtés des autorités pour promouvoir ces valeurs essentielles. Elle a également souhaité plein succès aux candidats aux examens de cette session et les a exhortés à persévérer dans leurs efforts pour atteindre leurs objectifs.

Cette cérémonie au lycée provincial de Zorgho a été bien plus qu’un simple événement protocolaire ; elle a été une occasion de renforcer les liens entre les générations et de rappeler à chacun le rôle crucial qu’il joue dans la construction d’un Burkina Faso digne, libre et prospère.

Renforcement du dialogue public-privé: Atelier de sensibilisation à l’utilisation de la plateforme numérique à Tenkodogo

Le Ministère du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises organise un atelier de sensibilisation le mardi 2 avril 2024 à Tenkodogo, dans le Boulgou, région du Centre-est. L’objectif principal est de familiariser le secteur privé avec l’utilisation de la plateforme digitale de dialogue public-privé et ses nouvelles fonctionnalités, permettant ainsi une interaction continue avec l’administration pour un traitement efficace des préoccupations.

Auparavant, les acteurs du secteur privé adressaient leurs préoccupations à l’administration, qui se chargeait ensuite de leur suivi. Avec la nouvelle plateforme digitale, ils peuvent désormais soumettre directement leurs doléances et suivre leur traitement en temps réel. Cette initiative vise à renforcer le mécanisme de dialogue entre l’État et le secteur privé, facilitant ainsi les échanges sur les questions majeures.

Larba Odette Ilboudo, représentante de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso dans la région du Centre-Est, souligne que cette session s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation des nouveaux outils digitaux de dialogue public-privé, visant à consolider le dialogue et à permettre un échange continu sur les sujets d’intérêt pour le secteur privé.

Alidou Ouédraogo, Directeur régional en charge du commerce, met en avant l’innovation de cette plateforme, notamment l’élaboration d’un code d’éthique pour encadrer son utilisation. L’atelier de sensibilisation vise donc à présenter la plateforme aux acteurs et à les former à son utilisation, en détaillant ses différentes fonctionnalités, de l’enregistrement des préoccupations à la mise en œuvre des recommandations du dialogue public-privé.

Cet atelier, rassemblant plus d’une cinquantaine d’acteurs de la région, se déroulera sur deux jours pour permettre une formation complète et interactive sur l’utilisation de la plateforme numérique.