Koui : une nouvelle incursion des mercenaires de Wagner signalée au domicile de sultan Lamido

La population de Koui dénonce le Viol, vol, braquage, agression et détention arbitraire, qui est devenu le quotidien de la population de cette partie du pays. Cette dernière ne cessent de crier à l’aide de la communauté internationale et de la Minusca pour les aider à sécuriser leur domicile ainsi que la ville toute entière qui est actuellement sous contrôle de Wagner.

 

Selon une source surplace à Koui, les mercenaires de la société russe Wagner sont allés hier jeudi 29 juillet  au domicile du défunt sultan-maire Lamido Souleymane Daouda. Sans permissions, ils ont fouillé toute la maison de fond en comble, puis ils sont entrés dans son véhicule. Avant de partir, ils ont emporté les  tables, les assiettes, les panneaux solaires, tous les pneus de ses véhicules ainsi que d’autres biens.

A en croire les témoins, c’est pour la quatrième fois en quelques semaines qu’ils ont perquisitionné  le domicile  du défunt sultan Lamido Souleymane Daouda.

« Leur objectif n’est pas de chercher des armes ou des effets militaires au domicile de Monsieur Lamido Souleymane Daouda, mais d’emporter illégalement ses biens personnels. On connaît les mercenaires russes de la société Wagner. Ce sont des voleurs, des pires criminels. Probablement chez eux ce sont des clochards, des pauvres qui sont recrutés et déployés en Centrafrique par la société Wagner qui est une société privée de mafia russe », a dit un chef du quartier de koui.

Et d’ajoute : «  n’oubliez  pas qu’il y a un peu plus d’un mois,  le sultan maire   de Koui Lamido Souleymane Daouda, de son adjoint ainsi que de son garde du corps a été assassiné par les mercenaires russes et syriens de la société Wagner ».

Que cherche-t-on au domicile d’un défunt ?  Pour l’heure, difficile de se rapprocher de la maison du défunt Lamido Souleymane Daouda qui est actuellement bouclé par ces mercenaires.

 

RCA : explications sur l’accord douanier signé avec la mission économique russe

Un accord douanier a été signé le 7 mai dernier entre la mission économique russe et le ministère des Finances mais il ne cesse de provoquer des débats.

 

Les recettes douanières représentent près d’un tiers du budget de l’État centrafricain, mais les partenaires techniques et financiers pointent régulièrement des problèmes d’organisation et de corruption. Un accord douanier a été signé le 7 mai dernier entre la mission économique russe et le ministère des Finances mais il ne cesse de provoquer des débats. Dernière polémique, la vidéo d’un camion de la mission onusienne fouillé par les partenaires russes.

Ils sont une dizaine de conseillers techniques. Ils aident au redéploiement des douaniers sur le territoire, mais aussi à l’application des textes, explique le directeur général des douanes et droits indirects (DGDDI), Frédéric-Théodore Inamo : 

Suite à la signature de cet accord, certains commentateurs de la vie politique craignaient qu’une partie de ces taxes douanières reviennent aux partenaires russes : « Jamais, au grand jamais ça. Je peux vous rassurer, affirme le directeur des douanes centrafricaines. Dans le protocole d’accord, même si on est en train de le réviser, le Premier ministre a demandé une réunion d’évaluation tous les soirs pour voir l’impact de la mission sur les recettes douanières. »

Une vidéo largement partagée a aussi fait polémique. On y voit des partenaires de la mission russe fouiller un véhicule de la mission onusienne. « On ne culpabilise pas les responsables de la Minusca, mais les chauffeurs. Lorsqu’ils viennent avec les véhicules de la Minusca, ils s’arrangent avec les opérateurs économiques pour prendre les surplus sur les conteneurs et les mettre sous une bâche pour amener ça à Bangui. Les Russes, lorsqu’ils contrôlent et qu’ils trouvent les marchandises que les chauffeurs cachent, c’est quand même un plus », explique Frédéric-Théodore Inamo.

Dans son point presse de la semaine dernière, la Minusca alertait sur les violations persistantes de l’accord relatif au statut de la mission. Parmi ces violations, la mission onusienne pointe des blocages systématiques de ses convois. Les blocages de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), puis la contre-offensive, ont paralysé le principal corridor d’approvisionnement au premier trimestre. Mais le directeur général des douanes assure que le retard de perception des taxes douanières a déjà été rattrapé.

RCA : un mort dans une incursion des rebelles de la CPC

Des hommes en arme identifiés comme des ex-Seleka  qui ont fait coalition avec le CPC ont fait incursion dans le village Bedamara.

 

L’incursion des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans le village Bédamara 1 le dimanche dernier a été dénoncée par le député de Paoua 1 Lucien Mbaïgoto qui a affirmé sur la radio Ndékèluka que la victime serait son frère. Il appelle le gouvernement à faire tout pour bouter « hors du territoire national ces criminels ».

Selon Lucien Mbaïgoto, l’incursion des hommes du CPC aurait fait d’énormes dégâts  dans le village Bédamara.

« Des hommes en arme identifiés comme des ex-Seleka  qui ont fait coalition avec le CPC. Leur objectif c’est de venir  faire des dégâts et repartir. Et donc ils ont quitté leur campement pour aller dans ce village, ils ont croisé mon grand frère direct au cours de route. Pour ne pas que l’information fuite, ils l’ont abattu. Ils sont allés passer la nuit proche du village et ont mené leur opération très tôt le matin. Les habitants ont  pris la fuite  pour se rendre dans le village voisin. Il faut que le gouvernement double l’effort pour les bouter hors du territoire national  parce que ce sont des forces négatives qui veulent vraiment nuire à la vie de la population », a-t-il déclaré.

Il y’a lieu de rappeler que les rebelles de 3R, membres du CPC sont actifs  dans les trois préfectures du Nord-ouest, notamment l’Ouham-Péndé,  Lim-Pendé et la Nana-Mambéré. La semaine dernière, ils ont érigé une barricade sur l’axe Paoua Bozoum, plus précisément dans le village Talé, situé à une soixantaine de kilomètres de Bozoum, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

RCA : la Commission vérité justice réconciliation bientôt opérationnelle

La Commission vérité justice réconciliation (CVJRR) est l’une des recommandations de sortie de crise du Forum de Bangui de 2015, reprise dans les accords de Khartoum de 2019.

 

Le président Touadéra a lancé, vendredi 16 juillet, la rentrée judiciaire. Au cours de son discours, il a mentionné la création de la Commission vérité justice réconciliation et réparation (CVJRR) dont les onze commissaires ont prêté serment, début juillet. La CVJRR est l’une des recommandations de sortie de crise du Forum de Bangui de 2015, reprise dans les accords de Khartoum de 2019. Les onze commissaires se sont réunis pour en composer son bureau.

Édith Douzima, avocate reconnue à Bangui, prend la tête de cette CVJRR tant attendue. Elle veut se mettre au travail le plus rapidement possible : « Je crois qu’il n’y a plus de temps à perdre et nous devons commencer déjà à jeter les bases de nos actions. »

Recommandée par le Forum de Bangui, en 2015, et reprise dans les accords de Khartoum de 2019, elle doit notamment permettre de rompre la spirale de l’impunité : « C’est la question de l’impunité qui est à l’origine des maux de ce pays. Nous pensons que nous devons beaucoup œuvrer pour qu’il y ait justice. »

Autre objectif, celui de la réconciliation : « Le tissus social est vraiment déchirée à cause des crises à répétition dans le pays et donc nous pensons que nous devons mettre ensemble nos compétences et nos expertises. Nous devons tout mettre en place pour qu’il y ait une réconciliation véritable et non une réconciliation au bout des lèvres. »

Des consultations nationales ont été menées auprès de 2 000 Centrafricains. Parmi les recommandations figure celle de la prise en compte des crimes graves commis depuis 1959: «Tout le monde attend beaucoup de cette Commission et je crois qu’il faudrait lui en donner les moyens. Sans moyens, nous ne pouvons pas faire grand chose. »

RCA : une dizaine de personnes tuées dans une attaque

Des artisans ont perdu la vie dans une attaque perpétrée, mercredi matin, par des hommes armés supposés être des Russes.

 

Le drame s’est produit dans la localité de Bossangoa située au Nord de Bangui, la capitale de la Centrafrique. Une dizaine de personnes travaillant dans une mine sur un chantier d’extraction d’or ont été exécutées par des hommes armés, qui courent toujours.

Le bilan provisoire de cette attaque fat état de 10 morts. Les auteurs de ce forfait selon les informations données par le site en ligne Corbeaunews, seraient «les mercenaires russes » et la même source indique que les autorités préfectorales et municipales de Bossangoa ont confirmés la nouvelle.

« Toutes les victimes seraient des artisans miniers qui travaillent sur un chantier de l’or. Ce sont des civils, reconnaissent les habitants de Bossangoa. Ils n’ont rien à voir avec les groupes armés… On ignore les raisons de cette nouvelle intervention armée, mais tout porte à croire que ces mercenaires réagissent exactement comme leurs collègues de Bria qui avaient lancé un ultimatum aux jeunes de la localité de ne plus se hasarder à se rendre sur un chantier minier ou exercer une activité liée à l’extraction de l’or ou de diamant », rapporte le journal.

RCA : décès de Jacques Serefio

L’ancienne star du basket est décédée ce weekend des suites de maladie malgré les aides qui lui ont été apportées.

 

Joueur du Red Star Ndongo Club, celui que l’on avait surnommé « Afrika », qui a gagné la coupe d’Afrique des clubs dans les années 1970, est décédé dans le dénuement le plus complet, suscitant de nombreuses réactions à Bangui. Après avoir mis fin à sa carrière, il lui a été difficile de trouver un emploi. Ces dernières années, il vivait de la solidarité de son entourage. Malade, il avait lancé des appels pour l’aider à payer ses soins.

Sur les réseaux sociaux, des photos et les appels aux dons pour aider Jacques Serefio s’étaient multipliés. L’ancienne star du basket est décédée ce weekend malgré les aides qui lui ont été apportées.

« Je suis très triste, parce que monsieur Serefio, effectivement, est un grand basketteur centrafricain, témoigne Aimé-Serge Singa-Bengba, le président de la fédération de basketball en Centrafrique. Son départ nous interpelle, il était retraité et ses conditions de vie étaient un peu difficiles. Quand nous avons appris au niveau de la fédération qu’il était malade, nous avons saisi le gouvernement, qui a tout fait pour essayer de le soigner. »

Aujourd’hui, les anciens basketteurs et les anciens sportifs professionnels de manière générale ne bénéficient pas d’un système de retraite. L’après-carrière sportive est une véritable problématique, reconnaît Aimé-Serge Singa-Bengba.

« La reconversion dans notre pays n’est pas facile, mais cela ne concerne pas que les anciens. Même les jeunes qui se lancent dans le sport, qui n’ont pas de formation et sont obligés -parce qu’ils ont été blessés, ou pour toute autre raison- d’abandonner, souvent certains, ceux qui n’ont pas été formés, se retrouvent en difficulté. »

RCA : la crise sécuritaire a encore aggravé l’insécurité alimentaire

C’est désormais la moitié de la population qui se trouve en situation d’insécurité alimentaire, soit un tiers de plus que l’année précédente.

 

En République centrafricaine après l’offensive menée en début d’année par la coalition rebelle de la Coalition pour le changement (CPC) et repoussée aux portes de Bangui, la capitale, c’est désormais la moitié de la population qui se trouve en situation d’insécurité alimentaire, soit un tiers de plus que l’année précédente.

En Centrafrique plus de 70% de la population vit et dépend de l’agriculture pour sa subsistance dans les zones rurales selon la FAO. Avec la crise sécuritaire, la plupart des paysans n’ont pu travailler au champ cette année. Nous sommes actuellement en pleine période de soudure, les ressources de l’année précédentes sont épuisées, la prochaine récolte sera très mauvaise et la famine guette. Les humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) et de la FAO tirent la sonnette d’alarme et organisent des distributions de semences et de vivres à la population,

Dans la cour de la mairie du 7e, les sacs de semences déchargés des camions passent de main en main. Des dizaines de personnes attendent patiemment. Vêtue d’un gilet jaune, Arlette Alègnè tient les comptes : « Dans ces sacs, il y a le riz, les courges, le maïs, les haricots et les outils pour cultiver avec. »

Pénurie

La saison des pluies a déjà commencé. Plus que quelques semaines pour semer. « Bien que nous soyons dans une usine, c’est un quartier agricole, explique Joseph Tagbaley, maire du 7e arrondissement. Beaucoup de crises, cela suppose qu’il n’y a pas eu assez de cultures, beaucoup de semences manquent. Donc la position n’est pas florissante. »

L’offensive rebelle a bloqué les voies d’approvisionnement et l’accès aux champs pour les paysans. Desiré Arsène Fedivo de l’ONG Groupement des femmes agro-pastorales (Groufepa), pose la question : « La majorité de la population, qui vit des produits agricoles, s’ils n’ont pas le temps d’aller aux champs, à la pêche, à l’élevage, que vont-ils manger à la maison ? »

Le pays subit donc une pénurie et une flambée des prix, car 70% des denrées sont importées. La situation est bien plus dramatique dans l’intérieur du pays, où il y a 730 000 déplacés. Les humanitaires tentent de leur venir en aide mais l’accès reste très difficile.

RCA : décentralisation effective de la délivrance des CNI

La Direction Générale de la police centrafricaine a annoncé samedi 10 juillet l’ouverture de deux autres sites d’identification des Cartes Nationales d’Identité (CNI), après une forte demande de la population.

Depuis plus d’une semaine, la direction des services de la Police judiciaire (DSPJ) est bondée des demandeurs de la CNI. Une longue queue s’observe tous les jours devant la DSPJ pour avoir accès au service d’identification et de la délivrance de la CNI. Il y’a une semaine, Oubangui médias avait publié un reportage réalisé dans ce service où nombreux sont des demandeurs qui exigent la décentralisation de ce service.

Cette demande croissante intervient au moment où la police nationale a lancé les opérations de contrôle de fouille dans plusieurs quartiers de Bangui. Lors de ces opérations, plusieurs centaines des sans-papiers ont été interpellés et conduits dans les commissariats de la capitale. Ceux-ci dépourvus de la pièce nationale d’identité ont réclamé la fluidité du service de la CNI.

Pour tout le pays, le seul centre de délivrance de la CNI est à Bangui. Pour en avoir, il faut se déplacer à des milliers de kilomètres pour s’enregistrer. Ce marché a été donné au groupe Al Madina qui a fixé le prix à 6500 FCFA en lieu et place de 4000 FCFA fixés par la loi des finances.

Le samedi dernier, la Direction Générale de la Police a annoncé la décentralisation des services d’identification. Un centre est créé au Commissariat Central et un autre centre au Commissariat du 8eme arrondissement de la ville de Bangui.

« La Population centrafricaine est désormais écoutée par la Police Centrafricaine à travers le besoin d’obtention des cartes nationales d’identité. Le Directeur général de cette institution nationale qu’est la Police, Commissaire divisionnaire Bienvenu Zokoue a procédé ce matin à la mise en œuvre des centres secondaires d’enrôlement des requérants de cartes nationales d’identité. Il s’agit du Commissariat central et du Commissariat du huitième arrondissement de la capitale qui sont retenus pour la première opération de désengorgement de la DSPJ, initialement reconnue pour cette tâche », a publié la police nationale sur sa page officielle.

Le lundi dernier, Oubangui Médias avait publié un reportage où les demandeurs de la CNI ont réclamé la décentralisation des services pour désengorger la DSPJ. Cette décision est  bien accueillie par la population qui n’attendait que cette décentralisation dans les commissariats de la capitale ainsi que l’ouverture des sites d’enregistrement dans les grandes villes de province.

Les crises à répétition dans le pays ont occasionné la perte des pièces d’identité.  La délivrance de CNI a été suspendue depuis  près de 10 ans. Sa reprise a été une bouffée d’oxygène pour la population, mais l’espoir s’est vite effondré à cause des tracasseries avant l’obtention de cette pièce d’identité, surtout que le marché est confié à une société étrangère libanaise qui a pris énormément du retard avant de commercer à délivrer ce document.

A défaut de cette pièce, nombreux sont ceux qui utilisent leur carte d’électeur, mais elle ne sert pas aux opérations bancaires.

RCA : Touadéra s’active en faveur de la levée de l’embargo sur les armes

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera est rentré ce lundi d’une visite de travail en Angola.

 

Faustin Archange Touadera a rencontré son homologue João Lourenço pour évoquer le « renforcement de la coopération bilatérale » entre les deux pays selon le communiqué officiel. Cette rencontre intervient deux semaines avant le vote au Conseil de sécurité des Nations unies le 29 juillet prochain sur le régime de sanctions qui vise la RCA.

Le président angolais, mandaté par ses pairs pour prendre en main la question centrafricaine, est actuellement à la tête de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Deux mini-sommet des chefs d’État cette année, des échanges réguliers entre ministres… L’Angola est cosignataire, avec le Rwanda, d’une « feuille de route » appelant au dialogue. C’est une priorité car les principaux bailleurs de fond conditionnent désormais le maintien de leurs aides aux résultats du dialogue républicain promis par le président Touadéra. Luanda mène campagne en faveur d’une levée de l’embargo sur les armes en RCA. Sanction prise par le Conseil de sécurité des Nations unies et qui refera l’objet d’un vote à la fin du mois.

Luanda rejoint ici la position de la Russie de la Chine, estimant que la mesure empêche le gouvernement de se battre « à armes égales » contre les rebelles de la CPC. Mais se heurte à celle des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, selon qui Bangui n’est pas en mesure de stocker, contrôler et tracer les armes pour éviter qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains. Ces derniers s’appuient sur un récent rapport des experts onusiens sur le sujet qui documente de nombreuses violations de l’embargo ainsi que de graves violations des droits de l’homme.

RCA-dialogue républicain : la présidence reçoit l’opposition

Le 6 juillet dernier, la ville de Paoua, chef-lieu de la préfecture de Lim-Pendé, a été secouée par des détonations d’armes automatiques.

 

Une semaine après un incident militaire  entre les éléments de l’unité spéciale mixte de sécurité (USMS) et les mercenaires de la société russe Wagner, la situation reste plus que tendue à Paoua, et celle-ci pouvant dégénérer à un conflit majeur entre les deux belligérants.

Le 6 juillet dernier, la ville de Paoua, chef-lieu de la préfecture de Lim-Pendé, a été secouée par des détonations d’armes automatiques, provoquant  la paralysie  de la ville. Toutes les boutiques ont été fermées, les circulations interrompues, les chars de guerre positionnés sur des points stratégiques de la ville.

Selon des sources sécuritaires locales, la veille, c’est-à-dire le lundi 5 juillet, deux éléments de l’unité mixte de sécurité (USMS), soupçonnés par les mercenaires de la société russe Wagner comme des antennes des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont été embarqués  par les Wagner pour une destination inconnue. Informés de la nouvelle, leurs collègues de l’USMS se sont soulevés. Des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues, des circulations interrompues, et les activités économiques paralysées, poussant les hommes de Wagner à déployer leurs blindés partout au centre-ville.

Mais après des discussions, le calme est revenu après le retrait des USMS dans leur base. Or, une semaine plus tard, la tension persiste  toujours entre les mercenaires de Wagner et les éléments de l’USMS.

Pour les Wagner, tous les éléments de l’USMS sont des rebelles, et qu’il n’y a aucune possibilité de manœuvrer avec eux sur le terrain. Tandis que les USMS, de leur côté, refusent de collaborer avec les hommes de Wagner qu’ils considèrent comme des drogués, des criminels sans pitié.

Selon une source militaire à Paoua, cette tension persistant entre les Wagner et les USMS pourrait dégénérer à un conflit majeur.