L’homme était un fonctionnaire retraité du ministère de l’Agriculture et chef de quartier du chef de l’État à Boyrabe. Nommé préfet de la Ouaka par son voisin Faustin Archange Touadera, Victor Bissekoin a plusieurs fois été mis en cause dans des affaires de discrimination ethnique et raciale. Cette semaine, l’homme est à nouveau indexé dans une nouvelle affaire de désarmement d’une partie des rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC).
En effet, la semaine dernière, plusieurs dizaines des rebelles de l’UPC qui rodent aux alentours de la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de l’Ouaka, ont envoyé un médiateur pour aller rencontrer Victor Bissekoin afin que celui-ci plaide leur sort auprès des mercenaires russes qu’ils veulent désormais déposer leurs armes. Mais Monsieur Victor Bissekoin, lors de la rencontre avec ce médiateur peul, préfère rejeter en bloc la proposition des rebelles.
« Ici dans l’Ouaka, les Peuls sont déjà nombreux. Et il est difficile d’en rajouter encore. D’autres Peuls. Il est temps que ça cesse. Les Peuls n’ont plus leur place dans l’Ouaka », a déclaré Monsieur Victor Bissekoin au médiateur des rebelles. Aussitôt, à Bambari, les Peuls n’ont pas apprécié les propos tenus par le préfet Victor Bissekoin, et l’accuse d’avoir tenu des propos racistes envers la communauté peule.
Quant aux rebelles, ils disent avoir entendu la réponse et prennent acte.