Un haut responsable de l’ONU en Centrafrique a rencontré le président Faustin Archange Touadéra afin d’obtenir « au plus vite » la libération de quatre militaires français, membres de la mission onusienne Minusca dans ce pays, a indiqué mardi le porte-parole des Nations unies.
«Ils portent des cartes d’identification de l’ONU» et «ne sont pas libres», toujours «détenus par la gendarmerie» centrafricaine, a précisé Stéphane Dujarric, lors de son point-presse quotidien. «Le commandant de la Force» de Casques bleus de l’ONU et l’adjoint de l’émissaire onusien dans ce pays ont «été reçus par le président afin de traiter ce dossier», a-t-il indiqué. «Tout le monde essaie de dénouer cela pour que l’on assiste à la libération au plus vite des quatre militaires», a-t-il dit.
Lundi, ces quatre Français qui escortaient un général de la force de l’ONU avaient été arrêtés à l’aéroport de Bangui. Cet incident est survenu au moment où les relations entre la France et son ancienne colonie sont de plus en plus tendues, exacerbées par une féroce guerre d’influence entre Paris et Moscou, dans ce pays en guerre civile depuis 2013.
La France reproche à la Centrafrique d’être «complice» d’une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou notamment par d’innombrables trolls sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Et Moscou reproche à Paris d’accuser la compagnie de sécurité privée russe Wagner d’avoir fait main-basse sur le pouvoir et les ressources du pays. La Minusca compte environ 15.000 militaires et policiers dans ce pays parmi les plus pauvres du monde et en guerre civile depuis près de neuf ans.