Un camion loué par l’ONG Service Sans Frontière (SSF) a été pillé à Mboki, une commune du Haut-Mbomou contrôlée par les éléments de l’UPC d’Ali Darassa.
Chargé des matériels de construction de la maternité du District sanitaire d’Obo, le véhicule va commettre la maladresse d’arrivée sur le sol de Mboki le jour de l’assaut de l’UPC sur la ville d’Obo déjoué par les Forces Armées Centrafricaine coalisée avec les casques bleus marocains de la Minusca.
Cette attaque qui a causé des lourdes pertes aux éléments de l’UPC face à une intense puissance de feu des FACA, va avoir comme conséquences la barricade au niveau de Mboki de la voie terrestre et les pillages systématiques des véhicules qui ravitaillent la ville d’Obo.
C’est ainsi que le véhicule pris en location par l’ONG locale SSF, bénéficiaire du projet à impact rapide financé par la Minusca a été vidé de ses matériels. Le projet à impact rapide est financé à hauteur de 28 million, c’est sa première manche du financement de 11milion qui a été pillée par ces hors la loi.
Ces matériels qui, en principe, étaient destinés à la population du Haut-Mbomou en générale et de la ville d’Obo en particulière sont aujourd’hui partagés sous l’ordre de l’homme fort de la région, le Général autoproclamé Bouba que son nom revienne à chaque fois dans les exactions commises dans le Haut-Mbomou, avec la bénédiction de son Chef Ali Darassa qui a savamment apposé sa signature au bas de l’Accord de Bangui du 6 février 2019.
Face à cette barbarie de plus, la population est privée des privilèges de ce projet comme l’indique la correspondance de la cheffe du bureau de la Minusca d’Obo au coordonnateur de Service Sans Frontière : « Avec ce coup dur, si aucune solution ne peut être trouvée, le bureau d’Obo va suspendre l’exécution des Projets à Impact Rapide jusqu’à nouvel ordre car incapable à cause de notre isolement ».
De son côté, le coordonnateur de SSF, Stanislas Siambouda a déploré un manque a gagné pour la région et plaide pour l’ouverture d’un couloir humanitaire afin de servir la localité.
« Je condamne avec dernière énergie ce pillage, cette destruction de l’avenir des enfants du Haut-Mbomou futurs cadres du pays et j’en profite pour demander l’ouverture d’un couloir humanitaire afin de servir la région. »
Le moins que l’on puisse dire de l’insécurité grandissante qui règne dans cette partie du pays, est qu’aujourd’hui, le gouvernement, garants et facilitateur de l’APPR-RCA puissent prendre leur responsabilité en infligeant des sanctions à la hauteur des crimes commises par l’UPC à l’exemple de l’opération « Ala Londo » lancée contre les positions des 3R dans le Nord-ouest du pays.