L’opération se déroulera auprès de 17 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur et de 5 autres pays en l’occurrence Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, République centrafricaine et Tchad.
Deux semaines après avoir procédé à sa dernière émission d’obligations du Trésor assimilables (OTA) sur le marché des titres de la Beac, le Cameroun retourne mercredi prochain sur les marchés. Cette fois-ci, sur celui de la Cemac où le gouvernement espère lever 20 milliards Fcfa.
L’annonce a été faite via un communiqué du ministère des finances. L’Etat camerounais procédera mercredi prochain, à une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) de l’ordre de 20 milliards FCFA sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).
L’opération se déroulera auprès de 17 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur et de 5 autres pays en l’occurrence Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, République centrafricaine et Tchad. Elle s’inscrit surtout dans le cadre des dispositions de la nouvelle ordonnance, signée le 29 mai dernier par le président camerounais, Paul Biya qui apporte des modifications à la Loi de finances de l’exercice en cours.
Le Cameroun lancera donc en 2019 des émissions de titres publics d’un montant total de 350 milliards Fcfa, pour un budget qui passe de 4850,5 milliards à 5212 milliards Fcfa.
L’objectif pour Yaoundé est d’être en adéquation avec les critères du FMI (Fonds monétaire international) avec lequel le pays est sous un programme triennal de réformes appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).
Depuis sa première émission inaugurale en 2010 sur le marché de la Cemac, le Cameroun a mobilisé, d’après les chiffres du Ministère des finances, un montant global de 2616,31 milliards Fcfa. 1370,96 milliards Fcfa sur le marché de la Beac dont 1322,28 milliards de BTA et 48,68 milliards d’OTA et, sur les marchés financiers national et international, 795 milliards Fcfa mobilisés par emprunt obligataire, et 450,35 milliards Fcfa à travers une émission d’Eurobond, poursuit le ministère. Des fonds qui ont été investis dans les secteurs de développement des infrastructures, de l’eau, de l’énergie ou encore à la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives.