RCA : « Il est temps pour les pays grands pollueurs d’arrêter les promesses fallacieuses et de passer à l’acte » demande F. Archange Touadera

Le président de la RCA a fait cette déclaration durant son allocution à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux du nouvel an du corps diplomatique le, 7 janvier 2023. Voici l’ensemble de son discours:

 

Monsieur Mostafa ALFAOUI, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume du Maroc, Doyen du Corps diplomatique ;

– Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions diplomatiques et de Postes consulaires ;

– Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ;

– Mesdames et Messieurs ;

En ce début d’année, j’ai le plaisir de vous accueillir, au Palais de la Renaissance, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux du Corps diplomatique.

Je voudrais remercier le Doyen du Corps Diplomatique pour vos vœux collectifs sincères auxquels je suis sensible, ainsi que les paroles de soutien et d’encouragement qui les accompagnent.

 

C’est également à vous tous, Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique, que j’adresse mes sincères remerciements pour votre présence à cette cérémonie, et pour les efforts que vous déployez quotidiennement pour renforcer davantage les relations amicales et fraternelles ainsi que la qualité du dialogue permanent que nous entretenons au sein des organisations et avec les Etats que vous représentez ici.

 

En retour, je voudrais, de tout cœur, vous adresser, au nom du peuple centrafricain, du Gouvernement et au mien personnel, mes vœux les meilleurs de santé, de bonheur, de paix et de réussite dans vos nobles et exaltantes missions.

 

Je formule les vœux de prospérité, de réussite et de paix pour vos pays et organisations, vos dirigeants, vos familles et vos collaborateurs respectifs.

 

– Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;

Je tiens à relever, pour m’en féliciter, l’attention particulière, souvent empreinte de sympathie, que vous accordez à nos actions en faveur du retour de la paix, de la sécurité et du relèvement socio-économique de notre pays, et l’écho que vous en faites, comme de fidèles interprètes, auprès de vos pays et organisations.

 

Le Doyen du Corps diplomatique vient d’en faire une belle illustration. Je retiendrais, à titre d’exemple, le soutien, la compréhension et les encouragements de vos pays et organisations à notre combat légitime pour la levée totale de l’embargo sur les armes et sur les diamants centrafricains.

 

L’embargo sur les armes, maintenu près d’une décennie en dépit du retour à l’ordre constitutionnel, a favorisé, en grande partie, la prolifération des groupes armés et des armes de petit calibre dans le pays, des attaques meurtrières contre les populations civiles et le pillage des ressources naturelles et, corrélativement, la persistance de la crise humanitaire.

On dit souvent que c’est dans l’épreuve qu’on fait le meilleur test de l’amitié.

La République Centrafricaine continuera de solliciter les soutiens de vos pays et organisations pour une levée totale de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies et celui sur les diamants imposé par le Processus de Kimberley.

La levée totale de ces embargos injustes, permettra à mon pays, non seulement de renforcer les capacités opérationnelles de son armée et assurer la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire, mais aussi et surtout de tirer profit de l’exploitation de ses ressources minières afin de renflouer la caisse de l’Etat et d’assurer ses charges régaliennes.

Il est évident que les forces internationales ou bilatérales n’ont pas vocation à rester indéfiniment en République Centrafricaine.

 

Il faut éradiquer la cause qui justifie la présence des différentes forces étrangères sur le territoire national, à savoir l’insécurité entretenue par les associations des malfaiteurs qui écument le pays.

 

C’est pourquoi nous invitons vos pays et organisations respectifs à nous aider à construire notre outil de défense capable d’assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire.

 

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique,

Cette traditionnelle cérémonie m’offre l’occasion de rappeler quelques défis auxquels nos pays et organisations ont dû faire face en 2022.

 

Comme vous le savez, l’année 2022 a été particulièrement marquée, dans le monde entier, par des phénomènes météorologiques extrêmes.

 

Nous gardons en mémoire les douloureux souvenirs des inondations du tiers du territoire du Pakistan, des pires inondations au Nigéria, au Niger, au Tchad, en République Centrafricaine, l’été le plus chaud en Europe, des feux de forêts en Californie aux Etats-Unis d’Amérique, la sécheresse qui frappe les pays de la corne de l’Afrique.

 

Il y a quelques jours, les Etats-Unis d’Amérique, l’un de nos pays amis, ont connu une vague de froid avec des températures particulièrement basses. Ces catastrophes naturelles ont endeuillé des milliers de familles à travers le monde. Le peuple centrafricain, par ma voix, vous charge de transmettre ses condoléances les plus émues aux familles endeuillées.

 

Outre le défi climatique, nos pays et organisations continuent de faire face aux effets dévastateurs du COVID-19 sur l’économie et le social. Nous nous inquiétons de la résurgence de cette pandémie et des nouvelles mesures de restriction que certains pays du monde commencent à prendre.

 

Par ailleurs, en dépit des efforts déployés par la communauté internationale, nous continuons d’assister à la montée des discours de haine, de l’extrémisme violent, du terrorisme, des migrations, lesquels défis sont devenus protéiformes et exacerbés par le bouleversement de l’ordre mondial, garant de la paix et de la sécurité internationales, suite à la guerre en Ukraine.

Dans le cadre de la recherche des solutions communes au défi climatique, la COP 27 dite « COP africaine », ou encore « COP de la dernière chance », organisée en novembre 2022, à Charm Al-Cheikh, en Egypte, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques, s’était néanmoins fixé quatre grands objectifs communs, à savoir l’atténuation, l’adaptation, le financement et une transition juste.

 

Au cours de cette Conférence, la République Centrafricaine a demandé la prise en compte de la situation particulière de l’Afrique dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, condition sine qua non pour atteindre la neutralité carbone en 2050, enrayer l’érosion de la biodiversité et sauver notre planète qui s’effondre.

En dépit de la réticence des grands pollueurs, quelques compromis ont été trouvés, quoiqu’à minima, pour le financement de l’aide climatique internationale en vue de réduire l’écart entre les pays développés, grands pollueurs et les pays sous-développés, vulnérables aux effets des changements climatiques.

 

Cependant, il faut regretter que les accords et les promesses se suivent sans pour autant inverser la courbe du réchauffement climatique. Il est temps pour les pays grands pollueurs d’arrêter les promesses fallacieuses et de passer à l’acte si nous voulons sauver le village planétaire.

 

Tous ces défis ont mis en évidence que le multilatéralisme et la solidarité internationale constituent des solutions idéales permettant à l’humanité tout entière de surmonter les menaces.

 

La République Centrafricaine, mon pays, continuera de respecter ses différents engagements internationaux et de prendre part à la construction d’un monde meilleur et juste où aucune nation n’est laissée de côté.

 

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique;

En dépit du contexte mondial particulièrement difficile, la République Centrafricaine entre dans cette nouvelle année avec la ferme détermination de redresser sensiblement l’économie nationale, de consolider la paix et la sécurité, ainsi que ses relations d’amitié et de coopération avec vos pays et organisations respectifs.

 

Les relations que la République Centrafricaine entretient avec l’Afrique et le reste du monde n’ont cessé de se renforcer et se diversifier, reflétant ainsi notre choix de coopérer avec tous les partenaires.

 

Je me réjouis de la signature, le 12 décembre 2022, du Plan-cadre de Coopération des Nations-Unies pour le Développement durable, entre le Gouvernement centrafricain et le Système des Nations-Unies, couvrant la période 2023-2027 et prenant en compte ses aspirations.

 

Je me réjouis également de la nomination, le 27 décembre 2022, par le Secrétaire Général des Nations-Unies, de Monsieur Mohamed Ag Ayoya, aux fonctions de Coordonnateur résident des activités opérationnelles du système des Nations-Unies pour le développement en République Centrafricaine, ainsi qu’aux fonctions de Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général pour la MINUSCA.

 

C’est aussi pour développer et renforcer notre coopération avec tous les pays et tous les continents que j’ai participé personnellement au Sommet Etats-Unis/Afrique qui s’est tenu à Washington DC et qui a mis un accent particulier sur le commerce et les investissements.

Les Etats-Unis d’Amérique peuvent apporter leur savoir-faire et leurs capitaux pour développer le continent africain dans un partenariat gagnant-gagnant afin de permettre aux Etats africains de tirer profit de leurs ressources naturelles et de leurs dividendes démographiques.

 

La République Centrafricaine disposant d’un gigantesque trésor géologique encore inexploité et d’une population en majorité jeune, veut prendre part activement à ce nouveau partenariat très prometteur.

 

A cet effet, elle a besoin de diversifier sa coopération et d’établir des relations empruntes de courtoisie réciproque et de respect mutuel.

 

En 2022, la quête des partenaires à l’écoute, des partenaires qui sont là quand nous traversons des moments difficiles, des partenaires qui nous donnent la sensation d’être compris et encouragés, nous a conduits à signer un Accord-cadre de coopération avec les BRICS, avec un programme et des projets stratégiques qui incluent le choix de Bangui comme Siège de l’Alliance internationale des BRICS en Afrique centrale.

 

Bien entendu, cette volonté de diversifier nos relations diplomatiques et économiques afin de rattraper tant soit peu notre retard de développement ne nous conduira pas à oublier nos amis traditionnels.

 

Nous demandons simplement que nos amis traditionnels nous comprennent, reconnaissent notre souveraineté et notre droit à la vie, qu’ils ne se lassent point, qu’ils cessent de nous blâmer et qu’ils nous soutiennent dans nos épreuves. Comme le dit si bien un adage « l’oiseau ne peut prendre son envol que lorsqu’il est soutenu par l’air ».

La République Centrafricaine revient de très loin. Elle a besoin du soutien de tous ses amis pour prendre son envol.

 

A cet égard, je voudrais condamner, ainsi que je le fais en toutes circonstances, les désinformations, les manipulations, les appels à la violence d’où qu’ils viennent et tous les actes d’hostilité à l’égard de nos partenaires.

 

A ce stade de mon propos, je voudrais dire que je comprends les inquiétudes et les appréhensions du Corps diplomatique quant aux messages de violence et de discours de haine devenus viraux sur les réseaux sociaux ou encore les coûts de permis de résidence exorbitants.

Devant le vide juridique, j’ai instruit le Gouvernement de légiférer les réseaux sociaux afin de protéger la vie privée des individus, lutter efficacement contre les fake news et par-delà garantir le bon fonctionnement de notre jeune démocratie.

 

S’agissant des coûts de permis de résidence exorbitants, le Gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires afin qu’une solution satisfaisante soit trouvée dans l’intérêt des relations qui unissent la République Centrafricaine et vos pays respectifs.

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique ;

 

Je continue de plaider pour un soutien international à nos efforts de restauration de la paix, de la sécurité et du relèvement économique.

 

Vous en êtes témoins, j’ai toujours tendu la main aux groupes armés, ce qui a permis la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation Nationale (APPR-RCA) et la Feuille de Route Conjointe de Luanda.

 

C’est ici, l’occasion de saluer le respect par certains leaders de groupes armés des engagements pris ayant abouti à la dissolution de quatre (4) groupes armés sur les 14 signataires de l’APPR.

 

La République Centrafricaine continue de solliciter l’appui de vos pays et organisations pour une mise en œuvre complète de l’APPR, voie idéale pour une sortie pacifique et définitive de la crise, renforcé par la Feuille de Route Conjointe de Luanda.

C’est aussi dans ce cadre que nous avons organisé le dialogue républicain du 21 au 27 avril 2022 dont le Comité de suivi est déjà opérationnel, ainsi que le dialogue politique entre la République Centrafricaine et l’Union Européenne, le 5 novembre 2022.

Monsieur le Doyen du Corps diplomatique;

 

En vous réitérant mes remerciements pour l’engagement du Corps diplomatique renouvelé, je fonde l’espoir que la communauté internationale dont vous êtes les fidèles Représentants, ne ménagera aucun effort dans ses soutiens à la République Centrafricaine et restera mobilisée, dans cet élan de solidarité internationale, aux côtés du Peuple et du Gouvernement centrafricains, dans la perspective des élections locales prévues pour cette année 2023.

 

Je souhaite que cette nouvelle année 2023 soit l’année de la concrétisation de nos efforts communs de consolidation de la paix en République Centrafricaine, l’année d’une dynamique nouvelle et de renforcement des liens d’amitié et de coopération entre la République Centrafricaine et vos pays ou institutions respectifs.

 

Enfin, je tiens à vous assurer de mon soutien, de celui du Gouvernement et du peuple centrafricain, pour la réussite de vos missions.

Bonne et heureuse année 2023 !

Je vous remercie.

 

RCA : présentation des vœux du corps diplomatique au président Touadéra

A l’occasion de la présentation des vœux de l’année 2022, le président Touadera a pris ce moment pour s’adresser au corps diplomatique en Centrafrique. Voici l’extrait de son discours du 7 janvier 2022.

 

Mesdames et Messieurs;

La cérémonie de présentation de vœux est aussi l’occasion de passer en revue la situation internationale et même le bilan de la coopération multilatérale ou bilatérale.

Point n’est besoin de rappeler que nous sortons d’une année particulièrement difficile au cours de laquelle le monde entier a continué à faire face aux principaux défis de l’humanité que sont la pandémie du Covid-19, le terrorisme et les changements climatiques.

En effet, depuis la survenance de la pandémie du Covid-19, l’économie mondiale a été impactée négativement, rendant ainsi également difficile la mise en œuvre des programmes et projets de développement dans nos pays respectifs.

Ainsi que je l’avais rappelé à la tribune des Nations-Unies, pour faire aux chocs du Covid-19, la communauté internationale doit renforcer la résilience des populations, investir davantage dans le dispositif de veille sanitaire, et poursuivre sans relâche la sensibilisation collective.

Bien plus, il apparaît urgent de tout mettre en œuvre pour atteindre l’immunité collective tout en intensifiant la recherche de médicaments préventifs et curatifs, aussi sûrs qu’efficaces.

L’accès universel aux vaccins pour les pays les moins avancés, devrait relever d’une urgence de sécurité internationale, au nom des principes fondamentaux de solidarité humaine.

Je saisis cette occasion pour renouveler ma gratitude à la Facilité COVAX, et saluer l’excellent élan de solidarité manifesté à l’égard de mon pays par les Etats-Unis d’Amérique et la République Populaire de Chine, par des dons en vaccins et kits sanitaires qui ont permis de contrer la propagation du COVID-19.

En ce qui concerne le terrorisme, notre région a été le théâtre des attentats terroristes qui ont frappé aveuglement certains pays frères comme le Tchad où ils ont occasionné le décès tragique d’un Digne Fils de l’Afrique, feu Maréchal du Tchad, IDRISS DEBY ITNO.

Ce crime odieux que nous avons condamné avec la dernière énergie, a provoqué la réprobation et l’indignation de l’ensemble de la communauté internationale.

Outre la région du Lac Tchad, malheureusement devenue le bastion du terrorisme, la région du Sahel a été particulièrement visée par des attentats terroristes.

Certains pays de cette région avec qui nous entretenons de solides liens de fraternité et de coopération comme le Burkina- Faso, le Niger, le Mali, le Nigeria, ont été les cibles des attaques terroristes très meurtrières, courant 2021.

Toutes ces situations suscitent en nous une grande inquiétude sur l’avenir de notre continent et celui de la paix mondiale.

En ce qui concerne la République Centrafricaine, les menaces de déstabilisation demeurent réelles à l’exemple de celle que vous avez vécue avec nous, le 13 janvier 2021.

Devant ces défis immenses, le désengagement de certains partenaires traditionnels de la République Centrafricaine, l’expose au risque de l’instabilité que pourrait entraîner tout engrenage dans un cercle vicieux, avec des répercussions indéniables sur la sécurité des Etats de la sous-région.

Je saisis cette occasion pour appeler, à nouveau, à la responsabilité des garants et facilitateurs pour l’exécution de bonne foi des engagements pris par les groupes armés dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019, qui demeure pour nous le cadre idéal pour un retour définitif de la paix et de la sécurité en République Centrafricaine.

Je voudrais aussi solliciter l’appui vos pays et organisations à la mise en œuvre effective de la Feuille de route conjointe de Luanda ainsi que de l’organisation du Dialogue républicain.

Aux crises politiques, sécuritaires et sociales récurrentes, s’ajoutent de plus en plus, les défis naturels tels le changement climatique avec son corolaire la crise alimentaire, la croissance démographique et l’urbanisation galopante.

L’année 2021 a aussi enregistré des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques, notamment de graves inondations ayant entraîné de centaines de morts dans certains pays dont la République Démocratique du Congo, l’un de nos pays frères.

Je salue les engagements pris par les Etats du monde, à l’occasion de la COP 26, de réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, en vue de maintenir la hausse de la température à 1, 5° Celsius.

Mesdames et Messieurs ;

En dépit des défis que je viens de rappeler, le Gouvernement, grâce à vos appuis multiformes, n’a ménagé aucun effort pour créer les conditions d’une paix durable et ramener la confiance entre les fils du pays, la stabilité sur toute l’étendue du territoire national et la relance économique.

C’est d’ailleurs grâce aux appuis multiformes de la famille diplomatique et de la Communauté Internationale que la République Centrafricaine a pu résister aux multiples tentatives de déstabilisation perpétrées par la Coalition des Patriotes pour le Changement, CPC.

C’est ici l’occasion de réitérer toute ma gratitude à l’ensemble de la communauté internationale, particulièrement à la MINUSCA, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEEAC et la CIRGL, ainsi que les pays amis et frères pour le soutien que vous ne cessez d’apporter et qui a été décisif dans la consolidation de la paix et la préservation des acquis démocratiques.

Excellences ;

Mesdames et Messieurs ;

Vous en êtes témoins ! Le Peuple centrafricain est lassé par les trop nombreuses crises violentes et n’aspire désormais qu’à la Paix, la Sécurité, la Justice, au respect des Droits humains, au vivre ensemble et au développement.

C’est pourquoi, j’exprime notre satisfaction à la solidarité manifestée par les partenaires bilatéraux et multilatéraux par des appuis logistiques apportés à nos forces de défense et de sécurité ainsi que leur formation dans leurs différentes académies militaires.

Au regard de l’évolution de la situation socio-économique et sécuritaire qui prévaut actuellement dans le pays, je réitère à nouveau l’appel du Peuple centrafricain pour une levée totale de l’embargo sur les armes à destination des FACA afin qu’elles soient véritablement opérationnelles aux côtés de leurs frères d’armes de la communauté internationale pour restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national et apporter la quiétude tant attendue.

La tâche reste immense, c’est pourquoi le Gouvernement poursuivra la nouvelle orientation de la diplomatie que nous voulons inclusive, respectueuse de la souveraineté de chaque Etat et reflétant notre choix de coopérer avec tous les Etats, dans le cadre défini par le corpus juridique international pertinent.

Je viens une fois de plus réaffirmer le caractère pacifique de mon action politique car, je demeure convaincu que la guerre s’accompagne toujours et partout de destructions, de souffrances indicibles, infligées aux peuples dont nous avons la conduite.

Je fonde l’espoir que cette nouvelle année 2022 permette les adaptations nécessaires, redonne une nouvelle dynamique et un raffermissement des liens d’amitié et de coopération entre la République Centrafricaine et vos pays ou organisations respectifs.

Je voudrais enfin vous inviter Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs des postes consulaires et Représentants des Organisations Internationales, d’être les habituels fidèles interprètes et témoins des efforts de la construction de la démocratie à laquelle s’attelle le Gouvernement centrafricain.

Que l’An nouveau vous apporte son lot de joies, de surprises agréables et vous offre les plus beaux cadeaux de l’existence: la bonne santé, l’espérance, la paix familiale, des relations fidèles en amour et en amitié!

Vive la coopération internationale !

Je vous remercie.