Congo : un convoi des commerçants soudanais bloqué à 100 kilomètres de Bria

Ils auraient été bloqué par les mercenaires russes qui leurs auraient exigé la somme de 14 millions de francs CFA pour le passage.

 

A Bria, plus précisément à 10 kilomètres à l’entrée du village Mouka, situé à 90 kilomètres de Bria sur l’axe Ouadda, dans la préfecture de la Haute-Kotto,

Les mercenaires russes, mercredi 9 février 2022, lors de l’attaque du village Mouka, auraient bloqué un convoi des commerçants soudanais venus acheter du café dans le pays. Ils les auraient exigés de verser 14 millions de francs CFA, soit 2 millions de francs CFA par camion.

Taxe sur le café

Selon le site en ligne CNC, les mercenaires russes ont installé de nouvelles taxes sur des tonnes de graines de café exportées hors du territoire centrafricain.  C’est dans cette logique qu’un convoi de 7 véhicules des marchands soudanais en provenance du Soudan via la ville de Birao et de Ouadda a été arraisonné par les mercenaires russes à 10 kilomètres à l’entrée du village Mouka ce mercredi 9 février.

En effet, lors de l’attaque du village Mouka  par les mercenaires russes, une centaine d’habitations avaient été incendiées. Et les marchands soudanais, voyant de très loin des lots de fumée qui sortaient des flammes, ont décidé de s’arrêter à 10 kilomètres à l’entrée du village Mouka. Des détonations d’armes se faisaient entendre de partout. Quelques minutes plus tard, les Soudanais ont vu arriver les mercenaires russes dans leur véhicule. Après des discussions, ils leur ont demandé de payer 2 millions de francs CFA par véhicule, soit un montant total de 14 millions de francs CFA pour les sept véhicules, sinon, demi-tour. Les Soudanais ont tenté en vain de leur expliquer leur difficulté, ils étaient obligés par ces mercenaires russes de rebrousser chemin pour rentrer au Soudan.

C’est ainsi qu’à Birao, au moment de leur retour, ils ont expliqué les faits au Sultan et aux autorités locales. Et promettent des conséquences pour les hommes de Wagner.

Mais pour les fermiers centrafricains, c’est un manque à gagner pour leur stock de café du moment où, depuis près de deux ans, les acheteurs se font rares dans le pays.