Burkina Faso-Turquie : Renforcement des liens économiques

0Istanbul, 25 juin 2025 – Le Burkina Faso a réaffirmé son engagement à développer des partenariats économiques solides et durables avec la Turquie, à l’occasion de l’Africa Business Forum and Expo (AFEX) 2025, tenu à Istanbul. La voix du pays a été portée par le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, M. Roland SOMDA, qui a livré un message clair : bâtir des ponts autour d’intérêts mutuels au service du développement.

 

Une tribune stratégique pour l’Afrique

L’AFEX est un rendez-vous incontournable de la diplomatie économique entre les pays africains et la République de Turquie. Il vise à renforcer les échanges commerciaux, les investissements directs et les partenariats stratégiques. Organisé à Istanbul, ce forum réunit des centaines d’entreprises, de décideurs politiques et d’acteurs institutionnels. Tous sont engagés dans une dynamique de coopération Sud-Sud.

La participation du Burkina Faso à cette édition 2025 revêt un caractère particulier. Elle intervient dans un contexte où le pays cherche à diversifier ses partenariats et à mobiliser de nouveaux leviers pour le développement de ses infrastructures.

 

Une présence symbolique, un message clair

Invité par l’entreprise turque partenaire en charge des travaux du futur stade de 15 000 places de Bobo-Dioulasso, M. Roland SOMDA a pris part à l’événement dans le cadre d’une mission élargie en Turquie. Devant une assemblée d’acteurs économiques et institutionnels, il a exprimé la volonté des plus hautes autorités burkinabè, incarnées par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, de bâtir une coopération fondée sur la confiance, la réciprocité et la solidarité.

Le ministre a salué la tenue de ce forum, qui offre une plateforme unique pour présenter le potentiel économique du Burkina Faso. Il a rappelé que le pays dispose de nombreux atouts, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de l’industrie et des infrastructures sportives.

 

Un partenariat stratégique avec la Turquie

Le Burkina Faso et la Turquie entretiennent des relations bilatérales en constante évolution. Depuis plusieurs années, Ankara s’investit de plus en plus en Afrique, et le Burkina figure parmi les pays où cette coopération prend forme dans des secteurs clés. L’appui turc est notamment visible dans le domaine des infrastructures, à travers la réalisation de projets structurants.

À travers sa participation à l’AFEX, le gouvernement burkinabè confirme sa volonté de s’inscrire dans une vision de développement endogène, soutenue par des partenaires sincères et pragmatiques. M. Roland SOMDA a souligné que le Burkina est prêt à accueillir davantage d’investissements turcs, notamment dans le secteur du sport, de la formation des jeunes et de la transformation agro-industrielle.

La diplomatie économique comme levier de développement

La présence du ministre à Istanbul témoigne également de l’importance accordée par le gouvernement burkinabè à la diplomatie économique. En effet, au-delà de la coopération politique classique, le pays mise désormais sur les échanges économiques et les partenariats public-privé pour renforcer sa souveraineté économique.

L’AFEX constitue ainsi une vitrine idéale pour attirer des investissements dans des projets structurants, à fort impact social et économique. Le message du Burkina est clair : il existe un environnement propice aux affaires, avec des opportunités concrètes et un État prêt à accompagner les partenaires dans la durée.

 

Focus sur les infrastructures sportives

La visite du ministre s’inscrit aussi dans le cadre du suivi rapproché de la construction du stade de Bobo-Dioulasso. Ce projet phare, symbole de la modernisation du sport burkinabè, est réalisé par une entreprise turque. En marge du forum, des réunions techniques ont permis de faire un point précis sur l’avancée des travaux, évaluée à 44,38 %, y compris les fondations et les éléments préfabriqués déjà expédiés.

Ce chantier s’inscrit dans la volonté du gouvernement de doter les grandes villes d’infrastructures sportives dignes, capables d’accueillir des compétitions internationales et de dynamiser l’économie locale. Il traduit également l’ambition d’offrir à la jeunesse des espaces d’expression et d’émancipation.

Une vision présidentielle incarnée

Cette dynamique s’inscrit dans la vision stratégique portée par le Président du Faso à rappeler le ministre. Le Capitaine Ibrahim TRAORÉ fait de la coopération Sud-Sud un pilier de sa politique étrangère. Tout en mettant l’accent sur la valorisation des ressources locales, il se penche également sur le développement des compétences nationales.

Le Burkina Faso souhaite se positionner comme un pays résilient, ouvert, et porteur d’initiatives structurantes. Il veut aussi s’affirmer comme un partenaire sérieux, capable de nouer des relations équilibrées et transparentes avec les grandes puissances émergentes, dont la Turquie.

 

Perspectives et retombées attendues

La participation du Burkina à l’AFEX ouvre des perspectives prometteuses. Elle permet de renforcer les liens existants avec les milieux d’affaires turcs, d’identifier de nouveaux partenaires potentiels et de faire valoir les atouts du pays sur la scène économique internationale.

Elle devrait aussi contribuer à l’accélération des projets en cours, notamment dans le secteur du sport. Mais aussi, d’autres domaines stratégiques comme l’habitat, l’énergie, l’agriculture ou encore la logistique.

Le gouvernement espère également que cette dynamique attirera l’attention de nouveaux investisseurs turcs désireux de s’implanter durablement au Burkina Faso.

 

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Bobo-Dioulasso : Un nouveau stade de 15 000 places en germination, le Burkina supervise depuis la Turquie

Une mission de suivi rapproché, symbole d’un projet ambitieux

Istanbul, 24 juin 2025. Sous un ciel gris chargé de promesses industrielles, une délégation Burkinabè foule le sol turc avec une mission claire : suivre, contrôler et accélérer la construction du nouveau stade de 15 000 places de Bobo-Dioulasso.

À sa tête, Roland Somda, ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi. Mandaté par les plus hautes autorités du Burkina Faso, il vient évaluer l’avancement d’un chantier qui concentre les espoirs d’un pays en quête d’infrastructures modernes et dignes.

 

Une volonté politique affirmée de doter la jeunesse d’équipements structurants

Ce projet de stade dépasse de loin l’enceinte sportive. Il incarne une ambition politique forte, traduisant la volonté du gouvernement de mettre le sport au cœur du développement.

Pour les autorités, il s’agit de donner à la jeunesse les moyens de rêver, mais aussi de stimuler l’économie locale, à travers la création d’emplois, l’accueil de compétitions internationales et le renforcement du tissu industriel du sport.

Le ministre Somda le dit sans détour :

« Ce chantier est une réponse concrète aux attentes de nos jeunes. C’est aussi un levier pour l’unité nationale. »

 

Objectif : vérifier les préfabriqués à la source

Au centre de cette mission, une étape cruciale : le contrôle des éléments préfabriqués, indispensables à la construction du stade. Ces structures métalliques et modulaires sont fabriquées en Turquie, avant d’être expédiées au Burkina Faso pour assemblage. La délégation Burkinabè a donc voulu constater de visu la qualité, la conformité et le rythme de production. Une manière d’anticiper les retards et d’ajuster la logistique.

 

Une séance technique avec l’entreprise Intégral Group

Ce mardi 24 juin, la mission Burkinabè a tenu une réunion de travail stratégique avec les responsables de l’entreprise turque Intégral Group, en charge de l’exécution du projet.
Au menu des échanges :
•le niveau d’avancement des travaux,
•la situation du personnel expatrié,
•la chaîne logistique,
•et surtout, les difficultés rencontrées.
Selon le rapport présenté, le chantier affiche un taux d’exécution global de 44,38 %.
Ce chiffre prend en compte :
•D’abord les fondations réalisées au Burkina,
•Ensuite les achats de matériaux finalisés,
•Puis les modules préfabriqués en cours de production,
•Ainsi que ceux déjà acheminés vers Bobo-Dioulasso.

Une technologie de suivi à distance depuis Istanbul

Pour gagner en efficacité, les responsables turcs ont déployé un système de vidéosurveillance avancé. Il permet de suivre en temps réel l’évolution du chantier depuis Istanbul, grâce à une interface numérique dédiée. Ce dispositif renforce la transparence du projet, et permet aux autorités Burkinabè d’intervenir rapidement en cas d’alerte technique ou de besoin spécifique.

 

Un chantier stratégique pour Bobo-Dioulasso et pour tout le pays

Bobo-Dioulasso attend ce stade depuis longtemps. Deuxième ville du Burkina, capitale économique et culturelle, elle mérite une infrastructure à la hauteur de son dynamisme. Ce projet devrait redonner vie au sport local, attirer des événements régionaux, et générer de l’activité économique durable.

Pour les jeunes Bobolais, ce stade représente bien plus qu’un lieu de matchs : c’est un espace de fierté, d’expression, de rêve collectif.

 

Des difficultés, mais une détermination intacte

Comme tout chantier de grande envergure, des défis subsistent : problèmes logistiques, variations des coûts, coordination entre les équipes.
Mais la mission ministérielle a permis d’identifier rapidement les goulots d’étranglement. Intégral Group, de son côté, a renouvelé son engagement à respecter les délais et à livrer une infrastructure conforme aux normes internationales.

 

Un message clair envoyé depuis la Turquie

En dépêchant une mission de haut niveau, le gouvernement du Burkina Faso envoie un signal fort. Il affirme que chaque engagement sera suivi,
et que les projets annoncés ne resteront pas lettre morte. Le ministre Roland Somda, visiblement satisfait de cette étape, a insisté sur la nécessité de maintenir la pression, jusqu’à la livraison finale du stade, prévue pour fin 2026.