La Beac met les pièces de 150 millions de F sur le marché

Selon Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur la BEAC cette opération vise à pallier le déficit de pièces de monnaie qui handicape les transactions commerciales.

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a injecté 150 millions de pièces de monnaie sur le marché de la sous-région pour pallier le déficit de pièces de monnaie qui handicape les transactions commerciales, a annoncé lundi Abbas Mahamat Tolli.

« Nous avons déjà le quitus des instances de décision, le processus est enclenché et les négociations en cours pour la fabrication de ces pièces« , a-t-il indiqué, au cours d’une conférence de presse à Yaoundé.

Toujours dans le but de lutter contre la disparition des pièces de monnaie au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, l’institution bancaire a annoncé il y a quelques semaines la production de nouvelles pièces de monnaie.

La banque centrale entend produire de nouveaux spécimens de pièces de monnaie de 1F, 2F, 5F, 10 F, 25F, 50F, 100F, 500F, y compris de 250F. L’actuelle gamme de pièces en circulation a été émise depuis 2002. « Le Comité ministériel du 15 mars 2023 a autorisé la création d’une nouvelle gamme de pièces, conformément aux préconisations formulées par la BEAC », a indiqué le communiqué de la banque centrale.

Cemac : la Beac annonce le retrait des billets de la gamme 1992

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) lancera à partir du 1er mars 2023, le processus de démonétisation de la gamme de billets de banque mise en circulation en 1992.

Les billets de banque année 92 de la zone Cemac seront retirés de la criculation à compter du 1er mars 2023. Autrement dit, ces billets de banque seront privés du cours légal et du pouvoir libératoire sur l’ensemble du territoire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) selon un chronogramme échelonné. Du 1er mars au 31 mai 2023. Soit : du 1er mars au 31 mai 2023 (un délai de 3 mois), les billets de la gamme 1992 seront échangeables aux guichets des banques commerciales et aux guichets de la Beac.

Du 1er juin 2023 au 31 mai 2024 (un délai d’un an), les billets de la gamme 1992 seront exclusivement échangeables aux guichets de la Beac et à partir du 1er juin 2024, ils ne seront plus échangeables.

Le processus fait suite à la mise en circulation depuis le 15 décembre 2022, de la gamme de billets Beac type 2020 composée de cinq coupures à savoir : 500 FCFA, 1000 FCFA, 2000 FCFA, 5000 FCFA et 10 000 FCFA. Une nouvelle gamme de billets décrite par le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli, comme étant plus compacte, plus moderne et mieux sécurisée.

il faut noter qu’il est également prévu le retrait progressif de la circulation des billets de la gamme 2002 au fur et à mesure de leur retour aux guichets de la Beac à partir du 1er janvier 2024.

La BEAC prévoit une croissance économique en RCA

Les nouvelles projections bien que moins significatives, reflètent une reprise progressive de l’activité économique.

 

La prévision de croissance économique pour la sous-régionCEMAC (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, République centrafricaine et Congo) pour 2022 est désormais de 2,9%, a annoncé Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), à la fin d’une réunion du comité de politique monétaire qui s’est tenue le jeudi 15 décembre.

Il y a trois mois, la Banque centrale sous-régionale était optimiste sur une croissance du PIB de 3,2% et de 3,5% en juillet. « Ce ne sont que des prévisions à relativiser, compte tenu des fluctuations du contexte international », a déclaré Abbas Mahamat Tolli.

Bien que moins importantes, les nouvelles projections de la BEAC traduisent une reprise progressive de l’activité économique malgré le contexte international morose marqué par l’accélération des pressions inflationnistes et la détérioration des perspectives économiques mondiales en lien avec la guerre en Ukraine.

L’an dernier, la région a enregistré une croissance de 1,7 %. Ces prévisions sont principalement soutenues par « un rebond de la croissance non pétrolière », précise Abbas Mahamat Tolli. Exportateurs d’hydrocarbures (à l’exception de la RCA), les pays de la CEMAC profitent également des prix mondiaux élevés du pétrole brut, à l’exception de la Guinée équatoriale, où un important champ pétrolier (Zafiro) est à l’arrêt depuis septembre suite à un incident.

Selon la BEAC, le pays devrait entrer en récession (-3,5%) dès 2023. Les projections sont plutôt optimistes pour le Congo (4,2%), le Cameroun (4%), le Gabon (3,7%), le Tchad (3,5%) et la RCA (2,4%).

L’inflation dans la région devrait encore accélérer à 5,5% d’ici la fin de l’année avant de baisser légèrement à 4,8% en 2023. Le niveau des prix reste bien au-dessus du seuil de 3% en vigueur dans la région. Cependant, la BEAC, qui anticipe une baisse de cet indicateur en 2023, a décidé de maintenir ses principaux instruments inchangés et promet de rester « vigilante en vue de ses prochaines décisions de politique monétaire ». 

 

 

 

RCA : la Beac présente les objectifs de la nouvelle gamme de billets

C’est lors d’une rencontre organisée par le Directeur National de la BEAC en RCA, Ali Chaïbou, que plusieurs précisions ont été apportées sur cette nouvelle gamme de billets de banque.

 

« Il s’agit d’améliorer significativement la qualité de la circulation fiduciaire en remplaçant progressivement de la circulation les billets de la gamme 2002, le plus souvent usés par des billets neufs, identiques à la gamme 2022 actuellement en circulation.

Ces nouveaux billets est plus compacts, plus modernes et mieux sécurisés. C’est-à-dire que ces billets mis en circulation depuis le 15 décembre consacrent le principe d’homogénéité des signes monétaires et d’intégration sous régionale au  recto…» a laissé entendre Ali Chaïbou, directeur général de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) pour la RCA.

Ali Chaïbou, Directeur National de la BEAC

Une déclaration faite le 20 décembre lors d’un échange avec des hommes de médias. Pour le DN, il s’agit de promouvoir à travers, par exemple, les iconographies sur le verso, les vecteurs de l’émergence de la CEMAC que sont l’éducation, la santé, et l’agriculture moderne. Mais aussi, renseigne-t-il, la protection de l’environnement et la place des femmes dans la société.

Concernant les billets de la gamme 2002 actuellement en circulation, Ali Chaïbou a précisé qu’avec l’accord de l’UMAC (Union Monétaire Centrafricaine), ces billets conservent leur cours légal. En conséquence, ils continueront à circuler avec les billets de la gamme 2022, « les billets des deux gammes doivent donc être acceptés sans distinction dans toutes les transactions », Ali Chaïbo.

Cependant, il a précisé que la gamme des billets de 2002 ne sera plus acceptée à partir du 1er mars 2023. Néanmoins, ces billets resteront échangeables aux guichets des banques commerciales et aux guichets de la Beac jusqu’au 31 mai 2023. Par la suite, ils seront échangés exclusivement aux guichets de la Beac pendant un an ; après quoi, ils ne pourront plus être échangés.

 

Cemac : la Beac expose les nouveaux billets

L’opération a eu lieu à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac).

Le visage des nouveaux billets de banque de la zone Cemac a été dévoilé à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Beac au Tchad.

« La nouvelle gamme de billets Beac type 2020 sera mise en circulation à partir du 15 décembre prochain. Cette nouvelle gamme sera composée des cinq coupures suivantes : 500 FCFA, 1000 FCFA, 2000 FCFA, 5000 FCFA et 10 000 FCFA »

« Cette nouvelle gamme de billets plus compacte, plus moderne et mieux sécurisée, consacre le principe d’homogénéité des signes monétaires et l’intégration sous-régionale au recto et toutes les dénominations, et valorise à travers ses iconographies au verso et toutes les dénominations, tous les vecteurs de l’émergence de la Cemac, que sont l’éducation, la santé et l’agriculture moderne », a indiqué le gouverneur de la BEAC, Abbas Tolli

Pour le gouverneur de la BEAC, cette exposition est à valeur pédagogique. « C’est plus éloquent que tous les discours que nous allons tenir sur l’historique, l’évolution de ces billets. Depuis plus de cinquante ans que nous sommes en union, et vous avez constaté que les billets ont changé, évolué (texture, substrat, dimension, qualité) », explique-t-il.

C’est donc une occasion offerte au public de découvrir, comprendre les contours des billets de la BEAC qui, selon son gouverneur, mettent l’humain au centre. « Il y a aussi des thématiques qui ornent ces billets, l’iconographique reflète la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), ses figures emblématiques, l’économie de la sous-région. La CEMAC, c’est une Union monétaire mais c’est d’abord l’intégration des personnes. C’est pourquoi nos billets donnent des dimensions particulières à l’humain », souligne-t-il.

Cette initiative conforme à l’article 33 des statuts de la BEAC, qui lui confère le pouvoir d’injecter de nouvelles coupures si nécessaires, interviendra 20 ans après l’introduction de la dernière gamme de 2002, actuellement en circulation. Jusqu’à présent, les changements de rang des billets dans la BEAC se produisaient tous les 10 ans, plus précisément 1972, 1982, 1992, 2002, exception faite de 2012.

Recrutement des agents d’encadrement supérieur: le torchon brule entre l’UMAC et la BEAC

Le torchon brule entre le président du Conseil ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et le gouverneur de la BEAC au sujet des recrutements au sein de la Banque.

Le président du Conseil ministériel de l’UMAC, Hervé Ndoba, par ailleurs PCA de la BEAC s’oppose au dernier recrutement des agents d’encadrement supérieur à la BEAC. Pour lui, le processus a été émaillé d’incidents significatifs de nature à en altérer la crédibilité. Ainsi, il instruit au gouverneur de la BEAC de : « surseoir, de manière immédiate, à ce processus de recrutement. » Agissant en tant que, patron des deux structures constituant les organes décisionnels de l’institut d’émission, Hervé Ndoba, regrette que cette façon de procéder porte: « indubitablement et gravement préjudice à l’image de la Banque. »

« De même, je vous rappelle que l’intégration des ressources humaines les plus qualifiées, aux fins d’assumer les tâches dévolues à la Banque Centrale par les Chefs d’États de la CEMAC, doit obéir à des impératifs alliant nécessairement mérite, égalité des chances, transparence et exigence permanente de compétence. » écrit le PCA de l’UMAC au gouverneur de la BEAC.

« Une évaluation approfondie en sera faite par le Conseil d’Administration de la BEAC et le Comité Ministériel de l’UMAC ». Il demande au gouverneur de convoquer des sessions extraordinaires afin que des mesures adéquates soient prises ct que des orientations précises soient communiquées.

 

La réaction du gouverneur

 

En réponse, Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la BEAC relève que : « le recrutement en cours est conduit et organisé par un cabinet international et choisi par un appel d’offres international ». « Je voudrais regretter que vous n’ayez fourni aucune illustration des situations et exemples censés porter préjudice à l’image de la Banque, situation qui m’aurait permis de vous donner de plus amples explications sur de prétendus incidents qui auraient émaillé le déroulement de ce concours, qui au demeurant n’est pas encore arrivé à son terme », poursuit-il.

Abbas Mahamat Tolli évoque, les principes de subsidiarité et de bonne gouvernance qui régissent les interrelations entre le Gouvernement de la Banque et ses organes décisionnels. L’article 1.4 du Statut régissant les Agents d’Encadrement Supérieur donne compétence au Gouverneur pour recruter, nommer et révoquer le personnel dont la nomination ne relève pas du Conseil d’Administration. Le gouverneur cite aussi, les articles 32, 33 et 34 des Statuts de la BEAC définissent les missions et les prérogatives du Conseil d’Administration.

Après présenté les textes de l’institution : le gouverneur indique que : « aucun organe ne saurait s’immiscer dans les attributions du Gouvernement de la BEAC exercées en toute transparence et dans l’intérêt supérieur de l’Institution, sans causer d’entorse aux principes de subsidiarité et de gouvernance sus évoqués, ainsi qu’au sacro-saint principe de l’indépendance de la Banque Centrale. »

C’est pourquoi : « Il me parait de toute évidence que contraindre le Gouverneur de la Banque Centrale à convoquer des sessions extraordinaires du Conseil d’Administration et du Comité Ministériel sur une question relevant purement de la gestion opérationnelle, est contraire aux Statuts de la Banque Centrale (article 47.5) et constituerait un dangereux précédent »

La BEAC va mettre en circulation une nouvelle gamme de billets en zone CEMAC

Une nouvelle gamme de billets de banque et de pièces sera mise en circulation dès 2023. Une résolution a été adoptée par le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC)

Au terme de la double session ordinaire et extraordinaire du 20 juillet 2022 à Douala au Cameroun, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a adopté une décision visant à mettre en circulation une nouvelle gamme de billets et de pièces. La décision est conforme à l’article 33 des statuts qui confère le pouvoir à la BEAC d’injecter.

La nouvelle gamme sera en circulation dans des six pays de la sous-région Cemac.  Notamment, la RCA, Tchad, Cameroun, Congo, Gabon et la Guinée équatoriale. La présentation de cette nouvelle série de billets et de pièces se fera à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Beac en novembre 2022, à N’Djamena dans la capitale du Tchad. Et le lancement se fera dès le 1er janvier 2022.

Les unités actuelles, à savoir 500, 2000, 1000, 5000 et 10 000 FCFA seront maintenus, apprend-on de diverses sources. Néanmoins, des spécimens de 250 F seront injectés dans la nouvelle gamme, confient certaines sources. Des modifications pourraient être apportées aux maquettes des spécimens qui ont futé en mars 2021.