Boudtenga, 2 juillet 2025 – Le Fonds spécial routier du Burkina (FSRB) poursuit la modernisation des infrastructures de collecte routière. Ce mardi, son directeur général, Théodore Ouédraogo, a dévoilé les fonctionnalités du poste de péage moderne de Boudtenga, désormais opérationnel sur la route nationale N°4 (Ouagadougou–Koupéla).
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Un dispositif multifonctions pour plus d’efficacité
Ce poste moderne n’est pas qu’un simple point de collecte. Il intègre un système de pesage des camions selon le nombre d’essieux, une première sur cet axe routier très fréquenté. Ce dispositif vise à limiter la surcharge des véhicules lourds, l’une des principales causes de la dégradation accélérée des routes.
Selon Théodore Ouédraogo, « cette technologie de pesage automatique permet de détecter immédiatement les cas de surcharge, tout en fluidifiant le passage des véhicules ». Grâce à cette innovation, la lutte contre les excès de tonnage se renforce, préservant ainsi les investissements routiers de l’État.
Une diversité de modes de paiement
Par ailleurs, ce nouveau péage introduit plusieurs modalités de paiement. Outre le paiement en espèces, les usagers peuvent régler par carte bancaire, Mobile Money ou badge électronique, facilitant ainsi la gestion et réduisant les risques de manipulation d’argent liquide.
« C’est un saut qualitatif dans la modernisation de notre réseau de péages », a précisé le directeur général.
En effet, cette diversification des moyens de paiement favorise la transparence dans la collecte et réduit les temps d’attente aux guérites.
Conformité avec la réglementation
Le poste de Boudtenga répond strictement aux prescriptions du décret portant gestion des péages au Burkina Faso. Ce décret fixe les normes techniques, les modalités de perception et les conditions de fonctionnement des infrastructures de péage.
Pour Théodore Ouédraogo, le respect du cadre réglementaire « garantit une gouvernance plus rigoureuse des recettes issues des postes de péage et renforce la confiance des usagers ». Ce poste moderne s’inscrit donc dans une logique d’amélioration continue de la qualité des services publics, tout en alignant les pratiques nationales aux standards sous-régionaux.
Un levier pour la durabilité des routes
En modernisant ses péages, le FSRB entend mieux assurer le financement pérenne de l’entretien routier. L’État burkinabè, confronté à des contraintes budgétaires, mise sur une collecte plus efficace pour réduire la dépendance aux appuis extérieurs.
Le poste de Boudtenga, situé sur un axe stratégique, permettra d’accroître significativement les recettes. Ces fonds seront ensuite réinjectés dans la réhabilitation et l’entretien du réseau routier national, particulièrement affecté par l’intensification du trafic commercial.
Une dynamique nationale en cours
Boudtenga n’est qu’un exemple parmi plusieurs autres projets en cours. Selon des sources proches du FSRB, des travaux similaires sont en préparation à Bobo-Dioulasso et à Dori. L’objectif affiché est d’équiper les principaux axes économiques du pays de péages intelligents et autonomes.
Cette politique s’inscrit dans la vision du gouvernement visant à accroître la résilience des infrastructures nationales, malgré le contexte sécuritaire complexe. Elle illustre également la volonté d’améliorer les services aux citoyens, tout en garantissant un entretien durable du patrimoine routier.
L’enjeu du civisme fiscal routier
Cependant, la réussite de cette réforme repose aussi sur l’adhésion des usagers. Le directeur du FSRB a ainsi appelé les conducteurs et transporteurs à « jouer leur rôle citoyen » en s’acquittant normalement des frais de péage. À terme, la généralisation de ces dispositifs pourrait contribuer à renforcer la culture du paiement des services publics, condition essentielle à la souveraineté financière du pays.
Avec le poste de péage moderne de Boudtenga, le Burkina Faso entre dans une ère nouvelle de gestion routière. Alliant innovation technologique, transparence financière et efficacité opérationnelle, cette infrastructure marque un tournant stratégique dans la mobilisation des ressources internes pour l’entretien du réseau routier national.

