Le ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière, Roland Somda, a répondu aux questions de 48 députés de l’Assemblée législative de transition lors de la session du vendredi 29 mars 2024. Au cœur des débats se trouvait une question orale posée par l’honorable Sié François d’Assise Coulibaly, portant sur les multiples causes des accidents de la route et les actions entreprises par le ministère pour y remédier.
Le Burkina Faso a enregistré plus de 22 000 cas d’accidents de la route entre 2019 et 2023. Selon une étude du ministère des Transports, les causes principales sont liées à l’humain (65,94%), aux véhicules (22,12%), et à d’autres facteurs (8,43%). Les principales raisons des accidents comprennent l’excès de vitesse, l’imprudence, le non-respect du code de la route, entre autres.
Les conducteurs de cyclomoteurs, de vélomoteurs et de motocyclettes sont particulièrement touchés, en raison de la croissance rapide du nombre d’utilisateurs et du manque de connaissance du code de la route. Pour contrer cette tendance, le ministère a mené diverses campagnes de sensibilisation et de formation, notamment la Semaine de la sécurité routière et des sessions de formation pour différents groupes, comme les femmes de la brigade verte, les conducteurs et transporteurs routiers, ainsi que les médias.
Des mesures concrètes ont été prises pour améliorer la sécurité routière, telles que des contrôles de vitesse, des audits de sécurité sur les routes, et des actions pour promouvoir le port du casque. Ces initiatives ont conduit à une baisse du nombre d’accidents et à une meilleure connaissance des règles de circulation par la population.
Pour l’avenir, le ministère envisage de renforcer les campagnes de sensibilisation, de promouvoir l’éducation routière dans les écoles, et d’instaurer des mesures telles que la vidéo-verbalisation. Une stratégie nationale de sécurité routière sera également mise en place, accompagnée d’un plan d’actions, et la création d’un observatoire national de la sécurité routière est à l’étude.
En conclusion, le gouvernement burkinabé s’engage à poursuivre ses efforts pour garantir la sécurité sur les routes, en mettant l’accent sur la sensibilisation, la formation et le renforcement des mesures de contrôle et de sanction.