Le Conseil des ministres, présidé jeudi dernier par le Président du Faso, Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a marqué la fin de l’année 2023 par une décision majeure : l’octroi d’une grâce présidentielle pour 2025. Cette initiative touchera environ 1 200 détenus et reflète une vision humaniste et réformatrice visant à désengorger les prisons tout en réinsérant les détenus dans la société.
Une décision emblématique adoptée en Conseil des ministres
Lors de cette dernière session de l’année, le Conseil des ministres a examiné plusieurs dossiers essentiels, dont un décret spécifique au ministère de la Justice et des Droits humains. Ce décret, selon le ministre Edasso Rodrigue BAYALA, prévoit l’application de mesures de grâce présidentielle pour des détenus dans tout le pays.
Les chiffres clés de la grâce présidentielle
Ce programme de grâce présidentielle, effectif dès le 1ᵉʳ janvier 2025, se décline en trois volets :
- Remise totale de peine : 400 détenus retrouveront la liberté.
- Réduction partielle de peine : 750 détenus bénéficieront d’un allègement significatif de leur peine.
- Commutation de peine : 3 prisonniers condamnés à perpétuité verront leur peine transformée en une peine de prison à temps.
Un engagement pour désengorger les prisons
Cette mesure s’inscrit dans une vision globale du Chef de l’État pour réduire la surpopulation carcérale, un défi majeur pour le système pénitentiaire burkinabé. En favorisant la réhabilitation des détenus, cette initiative ambitionne également de les intégrer pleinement dans le tissu socio-économique national. « Ces personnes pourront contribuer activement au développement du pays », a affirmé le ministre BAYALA.
Un projet global pour un Burkina Faso réformé
Au-delà de la grâce présidentielle, le Conseil a également adopté un projet de loi portant relecture du Code de procédure pénal, initialement adopté en 2019. Cette révision vise à harmoniser le cadre légal avec les réformes constitutionnelles intervenues en décembre 2023, renforçant ainsi l’efficacité et la transparence du système judiciaire.
Cette vague de grâces présidentielles marque un tournant décisif dans la politique pénitentiaire du Burkina Faso. Elle témoigne de la volonté du Président Ibrahim TRAORÉ de promouvoir la justice sociale, tout en mettant l’accent sur la réinsertion et le développement. Une démarche humaniste et stratégique qui ne manquera pas de marquer l’année 2025.