Burkina Faso : le Fonds africain de développement catalyse la croissance et la résilience

Depuis le lancement de ses opérations au Burkina Faso, le Fonds africain de développement (FAD), guichet concessionnel du Groupe de…

Fonds africain de développement Burkina Faso ©Sika Finance

Depuis le lancement de ses opérations au Burkina Faso, le Fonds africain de développement (FAD), guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a approuvé 124 projets pour un montant total de 2,45 milliards de dollars, dont 22 projets actifs représentant environ 645 millions de dollars d’engagements.

 

Avec un taux de décaissement supérieur à 80 %, le portefeuille du FAD s’impose comme un instrument central de financement pour un pays confronté à des défis économiques et sécuritaires majeurs.

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Infrastructures et connectivité : leviers de compétitivité

Le secteur des transports concentre 639 millions de dollars (26 % du total) et constitue le principal poste d’investissement. Les projets structurants tels que le corridor Lomé–Cinkansé–Ouagadougou ou la route communautaire CU2A visent à réduire les coûts logistiques et à renforcer l’intégration régionale. Pour un pays sans accès à la mer, cette politique de désenclavement commercial est un facteur déterminant de compétitivité et d’attractivité.

Énergie solaire et interconnexions : piliers de la sécurité énergétique

Deuxième axe prioritaire, l’énergie bénéficie de 334 millions de dollars (14 % du total), avec un focus sur le solaire raccordé au réseau et les interconnexions régionales. Le projet solaire de Dédougou (18 MW) illustre la volonté de diversifier les sources et de réduire la dépendance aux hydrocarbures importés.

Ces initiatives visent à fiabiliser l’approvisionnement électrique et à réduire le coût de l’énergie pour les PME, moteur essentiel de la transformation industrielle et de la création d’emplois.

Résilience agro-climatique et inclusion sociale

Le FAD consacre 517 millions de dollars (21 %) à l’agriculture et 208 millions (9 %) à l’eau et l’assainissement, renforçant la sécurité alimentaire et la résilience climatique. Les actions incluent irrigation, aménagement hydro-agricole, gestion durable de l’eau et appui aux chaînes de valeur, impactant directement les revenus ruraux et la productivité agricole.

Les volets sociaux et multisectoriels, représentant près d’un quart du portefeuille, soutiennent la formation, la santé et la gouvernance publique, favorisant montée en compétences et stabilité institutionnelle.

Effets structurants et défis d’exécution

Les investissements du FAD contribuent à réduire le coût-temps logistique, augmenter la productivité, élargir l’accès à l’énergie et accroître la production agricole. Cependant, plusieurs défis demeurent : sécurisation des chantiers, mobilisation du capital privé, et maintenance des infrastructures (routes, réseaux, équipements solaires) pour pérenniser les acquis.

Une stratégie pro-résilience et équilibrée

Le FAD déploie un modèle de développement équilibré : infrastructures et énergie stimulent la croissance, agriculture et eau stabilisent les revenus, tandis que les investissements sociaux renforcent inclusion et gouvernance.

L’objectif est désormais de convertir ces infrastructures en résultats économiques tangibles, en accélérant la mise en service des projets et en attirant des investisseurs privés autour des chaînes de valeur agro-industrielles et énergétiques.

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