Les autorités burkinabè ont détruit plus de quatre tonnes de produits infantiles contaminés à l’aflatoxine, après une alerte internationale. Une opération menée avec rigueur, en collaboration avec Danone et la Ligue des consommateurs.
La Direction de la Nutrition a procédé, le vendredi 21 novembre 2025, à l’incinération d’environ quatre tonnes de lait et de biscuits destinés aux enfants, après la détection d’un taux élevé d’aflatoxine. L’opération s’est tenue au sein de l’entreprise Nowata, spécialisée dans le traitement des déchets dangereux, située à la périphérie du quartier Zagtouli à Ouagadougou.
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Selon les responsables présents, il s’agissait d’un lot de 1 194 cartons, représentant plus de trois tonnes de produits. Cette destruction fait suite à une alerte internationale à laquelle le Burkina Faso a immédiatement réagi.
« C’est à la suite d’une alerte internationale, et le Burkina Faso n’est pas resté en marge. Nous avons suivi toute la procédure jusqu’au retrait complet des produits des rayons, afin de les détruire pour protéger les enfants, qui sont particulièrement vulnérables », a expliqué Estelle Bambara, directrice de la Nutrition.
De son côté, Robert Sawadogo, responsable régional de la réglementation, de la conformité et de la qualité chez Danone, a insisté sur l’engagement éthique de l’entreprise. Il a rappelé que les produits ont été incriminés en raison d’un dépassement des seuils d’aflatoxine fixés par les normes européennes.
« Dès que nous avons été informés du dépassement, nous avons pris les devants afin que ces produits ne soient pas mis à la consommation en Afrique », a-t-il déclaré, saluant cette action comme une avancée majeure pour le respect des standards internationaux.
Il a également assuré qu’aucune consommation n’a eu lieu sur le territoire burkinabè, grâce au retrait précoce organisé avec les distributeurs :
« Les produits étaient encore en entrepôt. Seule une petite quantité avait atteint les points de vente, mais grâce à notre système de traçabilité, tout a été récupéré et placé en quarantaine. »
Les autorités ont confirmé, certificat à l’appui, qu’après cette opération de rappel et d’incinération, aucun autre produit de cette marque ne présente de risque pour les consommateurs burkinabè. Arnold Ouédraogo, métallurgiste chez Nowata, a détaillé le processus d’élimination.
« Nous allons totalement incinérer les produits collectés. Ils seront réduits en cendres puis enfouis, avec l’appui du ministère de l’Environnement et des autorités locales. Pour assurer une destruction complète, nous avons réglé les incinérateurs à 850 degrés », a-t-il indiqué.
Présente à l’opération, la Ligue des consommateurs a salué la démarche, soulignant la réactivité du fournisseur dans le rappel des produits. Elle y voit un signe fort de transparence et a invité les autres acteurs du marché à adopter la même rigueur.
