Politique




RCA : l’opposition absente à l’ouverture du dialogue

Ces derniers ont, dans une déclaration dimanche, annoncé leur retrait, affirmant que leurs revendications n'avaient pas été satisfaites.   En…

Ces derniers ont, dans une déclaration dimanche, annoncé leur retrait, affirmant que leurs revendications n’avaient pas été satisfaites.

 

En République centrafricaine s’est ouvert, lundi 21 mars au matin, le dialogue républicain, promis de longue date par le président Touadéra, mais qui se fait finalement sans les principaux opposants politiques. Ces derniers ont, dans une déclaration dimanche, annoncé leur retrait, affirmant que leurs revendications, à savoir l’inclusion des groupes armés et l’inscription à l’ordre du jour de la crise post-électorale, n’avaient pas été satisfaites.

C’est sans les ténors de l’opposition que le dialogue a débuté, ce lundi matin, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes : des membres du gouvernement, des députés, des diplomates… Il y avait aussi les anciens présidents Michel Djotodia et Catherine Samba-Panza, l’ancien chef de guerre Abdoulaye Hissène.

Le président du comité préparatoire, le ministre d’État, Obed Namsio, a dit regretter l’absence de l’opposition. Hormis deux représentants dans le présidium et malgré la « main tendue du chef de l’État ». « La porte est toujours ouverte », a-t-il lancé.

« Ce n’est pas un dialogue de trop, mais une chance de plus pour la paix », a déclaré le président Touadéra, avant de donner, d’un coup de clochette, le top départ pour trois jours de travail en commission puis trois jours de débats.

Les thématiques abordées vont être très larges. L’objectif des organisateurs est de mettre un terme à la crise et de ramener la paix, sans toutefois préciser par quelles mesures concrètes, espérant qu’une solution naîtra des discussions.

Des discussions qui se tiendront donc sans les groupes armés ni les partis d’opposition. Pour annoncer son boycott, l’opposition a décidé d’envoyer un émissaire dans l’hémicycle en la personne de Cyriaque Gonda, président de la COD 2020.

« Parler de la crise post-électorale, véritablement, qui est la cause de tout ce que nous vivons. Deuxièmement, parler des réformes des institutions de la république. Si ces points-là ne sont pas pris en compte, nous ne participerons pas aux travaux. Mais je suis là à l’ouverture pour l’exprimer de vive voix aux participants, à toute la nation et à la communauté internationale. »

Mais le député d’opposition Aurélien Simplice Zingas a décidé, lui, de rester. Il occupe la place de 1er vice-président du dialogue. C’est le signe que l’opposition ne parle pas d’une seule voix, estime le ministre Albert Yakole Mokpeme. « Il y a des divisions entre eux. Il y a ceux qui veulent raisonnablement se consacrer aujourd’hui à la construction du pays et au retour de la paix. Et il y en a qui veulent se cantonner toujours dans ces divisions et conflits. »

« Il faut tout faire pour qu’ils reviennent, lance le député Timoléon Mbaikoua. Parce qu’on ne peut pas dialoguer seul. Il faut absolument qu’on soit dans l’antagonisme pour essayer d’avancer. Et cela est désolant, parce qu’on a l’impression qu’on a fait deux mois de travail pour rien. »

Le dialogue républicain doit s’achever ce dimanche.

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