Le Fonds monétaire internationale (FMI) a annoncé le 9 octobre 2020, ses prévisions de croissance pour la République centrafricaine (RCA). Ceci, après les deux premières revues jugées moins satisfaisantes du programme de réformes économiques des autorités soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC).
D’après l’organisation, la pandémie de Covid-19 et les mesures visant à minimiser son impact sanitaire, combinées à la baisse de la demande extérieure, se sont traduites par un net ralentissement de l’activité économique au premier semestre de l’année. Les secteurs les plus affectés, précise-t-elle dans un communiqué, ont été les transports, le tourisme, l’hôtellerie, et le secteur minier.
« Si un début de reprise semble s’amorcer, l’activité économique devrait stagner en 2020 avant de croître d’environ 3,5% en 2021 », note l’institution dans son communiqué publié à la suite d’une mission virtuelle conduite du 28 septembre au 9 octobre 2020 auprès des autorités centrafricaines.
Le FMI indique, par ailleurs, que l’inflation a augmenté « sensiblement » au premier semestre de l’année du fait principalement de la hausse des prix des produits alimentaires, suite à la fermeture temporaire de la frontière avec le Cameroun. « La correction à la baisse de ces prix enregistrée depuis juillet devrait se poursuivre, ce qui permettrait à l’inflation de rester en deçà de 3% tant en 2020 qu’en 2021 », poursuit le Fonds.
L’Organisation basée à Washington indique également que le déficit budgétaire primaire intérieur de la RCA devrait se situer autour de 6% en 2020, en raison de l’impact du ralentissement économique sur les recettes de l’État et des dépenses supplémentaires engagées dans la lutte contre la pandémie.
En ce qui concerne le programme soutenu par le FEC, le FMI relève que les autorités centrafricaines n’ont pu atteindre tous les objectifs fixés, ce qui est dû en grande partie à la pandémie. Approuvé le 20 décembre 2019 pour un montant d’environ 115,1 millions USD, l’accord triennal vise à préserver la stabilité macroéconomique du pays, à renforcer les capacités de son administration, la gouvernance et le climat des affaires et à répondre aux besoins persistants de financement de sa balance des paiements.