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Guterres tire la sonnette d’alarme : “Le Sahel peut entraîner le monde dans un chaos terroriste”

Alors que les attaques djihadistes persistent au Mali, au Burkina Faso et au Niger, António Guterres appelle à une mobilisation…

Terrorisme au Sahel ©Actu-Burkina

Alors que les attaques djihadistes persistent au Mali, au Burkina Faso et au Niger, António Guterres appelle à une mobilisation internationale urgente pour le Sahel.

Le secrétaire général de l’ONU exhorte à un front commun avec les pays du Sahel pour répondre à la progression du terrorisme. Mardi, à Belém au Brésil, António Guterres a dressé un état des lieux alarmant sur les offensives djihadistes au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

« Nous faisons face au danger d’un effet domino aux conséquences dramatiques pour toute la région. Plusieurs pays vacillent. Le terrorisme au Sahel dépasse désormais le cadre local. Les liens de plus en plus étroits entre ces groupes en Afrique et ailleurs en font une menace mondiale grandissante. Le Sahel représente 19 % des attaques terroristes recensées à l’échelle internationale et plus de la moitié des victimes du terrorisme dans le monde. Cette spirale de violence et d’instabilité provoque des souffrances immenses », a déclaré António Guterres.

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Face à cette situation dégradée, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en appelle à l’appui de la communauté internationale pour rétablir le dialogue entre les acteurs impliqués.

« Malheureusement, notre région est minée par la méfiance et une forte suspicion entre les différentes parties. C’est pourquoi j’appelle les membres de ce Conseil, et au-delà la communauté internationale, à nous soutenir dans la reconstruction de la confiance. Aucune ressource financière, aucun équipement ne pourra nous aider à vaincre le terrorisme sans coopération et sans synergies », a insisté Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO.

En six ans, le nombre d’attaques djihadistes au Sahel est passé de 1 900 en 2019, entre le Mali et le Burkina Faso, à plus de 5 500 en 2024 et 3 800 avant le 10 octobre dernier, selon les données des Nations unies.

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