Les représentants de l’opposition avaient annoncé leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain.
En République centrafricaine, fin octobre dernier, les représentants de l’opposition avaient annoncé leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain promis par le président Touadéra au lendemain de sa réélection. Un signe de protestation contre la réactivation de la procédure de levée d’immunité parlementaire qui pèse sur trois d’entre eux. La procédure a finalement été suspendue par le président de l’Assemblée nationale, mais les opposants réclament désormais son retrait définitif.
« L’arrêt des poursuites est une condition non négociable », indique le porte-parole de la coalition Me Nicolas Tiangaye, au sortir de sa rencontre avec le chef de l’État. Autour de la table, 10 opposants invités au Palais de la Renaissance par le président Touadéra lui-même entouré de son directeur de cabinet, de son conseiller diplomatique et de la ministre des Affaires étrangères.
300 millions pour boucler le budget
Le face-à-face dure plus d’une heure. Le chef de l’État promet que l’affaire est close, mais cela ne suffit pas à convaincre les opposants qui réclament l’arrêt définitif de la procédure.
Les pouvoirs sont séparés et la justice est indépendante, répondent les autorités. Mais le parquet prend ses ordres auprès du ministère rétorque l’opposition.
Aucune décision n’est prise, la balle est dans le camp du pouvoir, estime Me Tiangaye de plus en plus pessimiste quant à la tenue du dialogue cette année.
Plus de 300 millions de CFA manquent encore pour boucler le budget.