L’opposition centrafricaine a dénoncé, le 1er août, la composition du comité d’organisation chargé de préparer le dialogue républicain.
A l’annonce des quotas, l’opposition avait déjà dénoncé une répartition déséquilibrée en faveur du pouvoir avant d’accepter finalement de siéger après avoir obtenu un nombre plus important de places et le retrait de la tutelle du chef de l’Etat.
« Dans les quotas réservés aux pouvoirs publics, nous avons constaté les noms de quatre ministres, dont le porte-parole de la présidence et celui du directeur de cabinet à la présidence », a relevé le coordonnateur du groupe de travail de la société civile, Anadolu Gervais Lakosso.
Il a poursuivi en indiquant que « la société civile ne prendra part à ce rendez-vous seulement si le comité d’organisation est équilibré ».
Le président du Patrie (Parti africain pour une transformation radicale et l’intégration des États), Maître Crépin Mboli-Goumba, de l’opposition, a aussi noté « le caractère déséquilibré de ce comité qui fait la part belle à la majorité présidentielle et ses différentes déclinaisons alors que les autres entités sont marginalisées ».
« Ce déséquilibre organisé à dessein présage de la capitalisation des travaux du dialogue politique inclusif, étant l’ultime possibilité offerte aux Centrafricains de se parler et surtout de corriger les erreurs du vivre-ensemble. L’organisation du dialogue attendu doit être exempte de suspicion afin que les résultats des travaux reflètent les aspirations profondes du peuple centrafricain. Fort de ce qui précède, le Patrie conditionne sa participation au dialogue à un consensus sur le Comité d’organisation dudit dialogue », a-t-il souligné.
Par ailleurs, il a annoncé la tenue, le 2 août, d’une réunion des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile pour décider de la marche à suivre suite au nouveau décret du président Faustin-Archange Touadéra qui nomme les membres du comité d’organisation du dialogue républicain.
Rappelons que le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra, avait signé la semaine dernière un décret modifiant légèrement le comité d’organisation du dialogue républicain, suite à une rencontre avec des opposants centrafricains.