Politique




RCA : les élections locales ne se tiendront plus le 11 septembre

Les fonds alloués par l’État et ceux promis par les bailleurs pour l’organisation du scrutin n’ont pas encore été décaissés.…

Les fonds alloués par l’État et ceux promis par les bailleurs pour l’organisation du scrutin n’ont pas encore été décaissés.

 

Faute de moyens financiers, les élections locales prévues le 11 septembre prochain n’auront finalement pas lieu à cette date, a annoncé le président de l’Agence nationale des élections (ANE). Les fonds alloués par l’État et ceux promis par les bailleurs pour l’organisation du scrutin n’ont pas encore été décaissés.

Après plus de 33 années d’attente, les Centrafricains doivent encore patienter avant d’élire leurs maires. Les dernières élections locales dans le pays remontent à 1988. Depuis, les communes sont dirigées par des chefs de délégations spéciales nommés par décret présidentiel.

En janvier dernier, l’ANE avait annoncé que les élections locales se tiendraient le 11 septembre prochain, ce ne sera finalement pas le cas.

Il n’y aura pas de scrutin en septembre, car l’argent n’est pas encore arrivé jusqu’à l’Agence nationale des élections, explique en substance son président, Mathias Barthelemy Morouba.

« La loi de finances nous a accordé le budget nécessaire pour l’organisation des élections locales, nous avons une ordonnance de paiement qui a déjà été signée, maintenant c’est une question de décaissement des fonds qui fait que nous avons un petit retard »

L’État finance 2,5 milliards sur un budget total de 9 milliards de francs CFA, soit environ 13,5 millions d’euros. Pour les 6,5 milliards restants, le gouvernement fait appel à l’aide internationale.

Dans le chronogramme, tout reste à faire, indique l’ANE : « Le renouvellement des démembrements de l’autorisation des élections, il faut le mettre en place, ensuite il faut reprendre la cartographie électorale et ensuite nous avons la révision du fichier électoral. »

« Ces opérations prennent environ six mois, mais les élections se tiendront bien cette année », conclut-il. Pour la plupart des observateurs, 2023 semble plus réaliste. D’autant que ces élections représentent un véritable défi sur le plan sécuritaire.

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