Les ressortissants de Bozoum, lors d’un point de presse organisé à Bangui, expriment leur inquiétude, et demandent au gouvernement de redéployer les forces de sécurité intérieure dans la ville.
Les populations de l’Ouham-Péndé sont-elles laissées aux mains des rebelles du mouvement armé 3R ? C’est finalement bien plus confus que ce qu’ont laissé entendre les autorités du pays. Le samedi 14 novembre, les soldats de l’armée nationale, déployés dans la ville de Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé, ont quitté la ville pour une destination inconnue, faisant paniquer les populations locales, et ce, à seulement un mois et demi du premier tour des élections.
Alors que les éléments de forces de défense et de sécurité sont très sollicités pour ces élections, à Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé, ils viennent de plier leur bagage au grand dam des populations locales qui vont désormais faire face aux rebelles de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation), basés dans les localités de Bavara, Talé, Yambassa et Bondja, situées à moins de 80 kilomètres de Bozoum.
Cependant, les ressortissants de Bozoum, lors d’un point de presse organisé à Bangui, expriment leur inquiétude, et demandent incessamment au gouvernement de redéployer les forces de sécurité intérieure dans la ville afin de ramener la confiance en cette période électorale.
« Je lance un vibrant appel à la communauté nationale et internationale concernant le départ des soldats FACA de la ville de Bozoum. La question est de savoir pourquoi cela. C’est aussi la même inquiétude au sein des populations locales qui voudraient savoir les raisons exactes de ce départ inopiné des soldats FACA de leur ville », a déclaré Marc Zibaya, un ressortissant de Bozoum qui lance également un appel au calme et à la retenue à la population locale.
Au même moment, le préfet de l’Ouham-Péndé, Monsieur Dieudonné Youngaïna, dément catégoriquement le départ des FACA de Bozoum. D’après lui, ces soldats ne sont qu’en mission, et il est hors de question que les éléments des forces armées centrafricaines ne quittent définitivement la ville en cette période cruciale.
Cependant, à Bozoum, les raisons évoquées par le préfet ne convainquent personne. Nombreux sont ceux qui pensent que les FACA ne pourraient pas partir en mission sans laisser derrière eux quelques éléments nécessaires à la sécurisation de leur base.