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Burkina Faso : 33 milliards de FCFA évaporés, Traoré hausse le ton contre les délinquants financiers

Remise du rapport 2023 de l’ASCE-LC : une onde de choc dans l’appareil d’État   Ouagadougou, 24 juin 2025. Le…

rapport 2023 de l’ASCE-LC

Remise du rapport 2023 de l’ASCE-LC : une onde de choc dans l’appareil d’État

 

Ouagadougou, 24 juin 2025. Le Chef de l’État, Capitaine Ibrahim Traoré, reçoit un document explosif. Le rapport 2023 de l’ASCE-LC : l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption  lève le voile sur des malversations massives. Au total, plus de 33 milliards de FCFA de préjudice financier sont en cause. Fraude, détournement, laxisme : l’administration saigne. Mais cette fois, le signal est clair : la tolérance zéro est désormais en marche.

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Une guerre déclarée contre l’impunité

 

Depuis son arrivée au pouvoir, le capitaine Traoré promet de « nettoyer les écuries ». Avec ce rapport, il dispose d’un levier puissant pour matérialiser cet engagement. Douze dossiers majeurs, représentant 30 milliards de pertes directes, ont déjà été transmis à la justice.

De plus, plus de 3 milliards de FCFA de préjudices ont été révélés grâce à des audits internes commandés par les ministères eux-mêmes. L’assainissement n’est plus un slogan : c’est une réalité en cours.

 

Des dysfonctionnements profonds révélés

 

Le rapport met en lumière un système toutefois miné par l’opacité et la complaisance. En effet, le mauvais suivis budgétaires, l’absence de contrôle, les contrats opaques, les surfacturations… Des habitudes installées dans plusieurs institutions de l’État.

« Chaque franc volé est une école non construite, une route abandonnée, un hôpital vide », aurait confié un conseiller présidentiel à la presse.

Cette phrase résume la gravité de la situation. La corruption n’est plus perçue comme une erreur de gestion. C’est un crime contre le développement national.

 

La justice mobilisée, les dossiers avancent

 

Selon des sources proches du parquet, les dossiers transmis font l’objet d’instructions ouvertes. En effet, certains anciens cadres pourraient être convoqués dès juillet.
Les premiers procès devraient suivre dans les mois à venir.

« Il ne s’agit pas de frapper fort pour faire peur, mais de restaurer la confiance dans l’État », a indiqué un haut magistrat sous anonymat.

La coordination entre l’ASCE-LC, le ministère de la Justice et les corps de contrôle est donc renforcée. Et l’objectif est de ne laisser aucun dossier s’enliser.

 

Des sanctions administratives en perspective

 

Au-delà des poursuites pénales, le Président veut des mesures immédiates. Suspensions, interdictions d’exercer, remboursements forcés : plusieurs responsables devraient faire face à des sanctions disciplinaires rapides.

Cette ligne dure vise à rompre avec l’impunité longtemps reprochée aux administrations publiques. Car jusque-là, nombre de scandales s’étaient soldés par des silences gênés ou des mutations symboliques.

 

Un signal fort à toute la chaîne de commandement

En recevant publiquement le rapport, le Capitaine Traoré marque une rupture avec la culture du secret. Il donne une visibilité politique à l’action de l’ASCE-LC, et encourage les citoyens à suivre les avancées des dossiers.

« Si le sommet ne protège plus les corrompus, la base n’aura plus d’excuse », souligne un analyste en gouvernance.

Cette nouvelle dynamique met la pression sur les gestionnaires publics. Et redonne de l’espoir à une population souvent désabusée par l’impunité des élites.

 

Vers une relance de la moralisation de la vie publique ?

 

Ce rapport intervient dans un contexte où le régime de transition est jugé sur ses actes. L’insécurité recule, mais les attentes sociales augmentent. Le redressement économique passe aussi par un usage plus rigoureux des ressources de l’État.

Dans cette optique, le renforcement des mécanismes de contrôle devient une priorité. Digitalisation des procédures, audits permanents, protection des lanceurs d’alerte… Des réformes sont en cours, portées par l’ASCE-LC et le ministère chargé de la Fonction publique.

Des citoyens mobilisés, une vigilance en hausse

 

Sur les réseaux sociaux, les réactions sont vives. Les internautes saluent l’action du Chef de l’État, mais demandent des résultats concrets : des procès, des remboursements, des condamnations.

« Ce n’est pas le premier rapport qu’on lit. Ce qu’on veut maintenant, c’est voir des gens répondre de leurs actes », écrit un utilisateur sur Facebook.

Le défi est donc double : punir les fautifs, mais surtout prévenir les récidives.

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