Le 8 juillet 2024, la Chambre de contrôle du Tribunal militaire a infirmé l’ordonnance de détention de Me Guy Hervé Kam, ordonnant sa libération sous contrôle judiciaire. Accusé d’atteinte à la sûreté de l’État et d’association de malfaiteurs, Me Kam a été placé en détention provisoire malgré une décision de mise en liberté confirmée par la Cour administrative d’appel.
Prévue pour le 9 juillet 2024, l’audience destinée à fixer les modalités pratiques de sa libération n’a pas eu lieu. Initialement programmée à huis clos pour 15h, la séance a été reportée a ce jeudi 10 juillet à 9h en raison de l’absence des conditions pratiques de libération, comme l’a expliqué Me Ambroise Farama, avocat de Me Kam.
Interpellé dans la nuit du 24 au 25 janvier 2024 par des agents de la Sûreté à l’aéroport international de Ouagadougou, Me Kam avait été simultanément libéré et arrêté par la gendarmerie le 28 mai 2024. Depuis, il est détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).
Les avocats de Me Kam jugent sa détention « arbitraire et illégale » et espèrent que la décision de libération sera exécutée ce 10 juillet. « Nous sommes inquiets et préoccupés que, malgré une telle décision, il soit encore détenu sans base juridique. Pour nous, c’est une détention arbitraire », a déclaré Me Farama.
Malgré sa détention, Me Kam reste combatif, convaincu de son innocence et prêt à répondre devant la justice. Les avocats et les soutiens de Me Kam attendent avec impatience la mise en œuvre de sa libération demain.