À la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MAC-B), des détenus participent activement à la mise en œuvre de l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire (IPDC), pilotée par le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB). Entre tissage du « Faso Dan Fani », teinture du « Kôkô Dunda » et élevage, ces activités ouvrent de nouvelles perspectives de réinsertion.
Ce vendredi matin, l’atelier de tissage de la MAC-B est en pleine effervescence. Vingt détenus, formés par l’IPDC, s’activent à la réalisation des célèbres pagnes traditionnels. L’apprentissage, jugé difficile au départ, devient vite une passion, comme en témoigne A. G., détenue depuis 2018 : « En un mois, on peut commencer à tisser. C’est très intéressant ».
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Parallèlement, d’autres pensionnaires s’occupent de la bergerie et du poulailler mis en place grâce à la même initiative. Quatre cycles d’élevage de poussins et un programme d’embouche bovine et caprine sont déjà en cours.
Selon Lomboki Bonko, chef de service de la production pénitentiaire, l’IPDC a profondément changé la vie carcérale : « Avant, beaucoup étaient sans occupation. Aujourd’hui, les formés transmettent leur savoir aux autres ». Une boutique témoin, installée à proximité de la prison, permet d’écouler la production.
Le directeur de la MAC-B, Efrem Modeste Ky, salue le projet. IL appelle également à un soutien supplémentaire pour fournir des kits d’installation aux détenus à leur libération.
« C’est un moyen de favoriser leur réinsertion et d’éviter la récidive », souligne-t-il.
Pour le BN-GPB, ces actions, bien qu’encore en phase pilote, illustrent l’esprit de l’initiative présidentielle : offrir à chacun, même en détention, les moyens de contribuer au développement communautaire et de préparer un avenir meilleur.

