À la tribune de la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a livré la déclaration du Burkina Faso, appelant à une ONU réformée, défendant la souveraineté nationale et affirmant l’engagement du pays au sein de l’AES.
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Le Premier ministre, Son Excellence Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a pris la parole, ce samedi 27 septembre 2025, à la tribune de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies pour prononcer la déclaration du Burkina Faso. Mandaté par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, il a porté un message clair, mêlant lucidité, dignité et revendication de souveraineté.
Dans son intervention, le chef du gouvernement a salué le thème de la session, « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains », tout en dressant un bilan critique des trajectoires de l’Organisation. Il a évoqué une « désillusion collective » face à des occasions manquées, dénonçant notamment l’exclusion persistante de l’Afrique du Conseil de sécurité, la politisation de ses décisions et l’efficacité mitigée des opérations de maintien de la paix. Sur la lutte contre le terrorisme, le Premier ministre a fustigé son instrumentalisation par certaines puissances cherchant, selon lui, à s’accaparer les ressources africaines.
Il a rappelé l’effort national de solidarité incarné par le Fonds de Soutien Patriotique — qui a recueilli plus de 413 milliards FCFA depuis 2023 — et a mis en avant les progrès militaires ayant permis la reconquête de plus de 72 % du territoire. Il a rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité, aux Volontaires pour la Défense de la Patrie et aux martyrs, tout en affirmant que les priorités souveraines du Burkina Faso demeurent non négociables.
Le Premier ministre a réitéré l’engagement du Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger, dans la construction de la Confédération des États du Sahel (AES), qu’il a présenté comme un choix de dignité, d’indépendance et de solidarité régionale. « L’AES n’est ni un isolement ni une fermeture : c’est l’affirmation de notre droit à disposer de nous-mêmes », a-t-il insisté, rappelant l’héritage de figures panafricanistes telles que Thomas Sankara et Patrice Lumumba. Dans son propos, le chef du gouvernement a aussi appelé à une réforme audacieuse du Conseil de sécurité afin d’assurer une représentation permanente de l’Afrique. Il a dénoncé l’usage des sanctions unilatérales contre des États comme Cuba, le Venezuela, la Russie, l’Iran ou le Nicaragua et plaidé pour une gouvernance financière internationale plus équitable, respectueuse de la souveraineté des nations. Pour le Burkina Faso, le multilatéralisme doit être un cadre de coopération sincère et non un instrument de domination.
En conclusion, la déclaration du Burkina ONU portée par Rimtalba Ouédraogo a été un appel vibrant à un multilatéralisme rénové et juste. Le Premier ministre a clos son intervention sur un message d’espérance et de fermeté : « Vive une ONU réformée et crédible ! Vive la Confédération des États du Sahel ! Vive le Burkina Faso, digne, souverain et debout ! La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons ! »

