Politique




Conséquences du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO

Le sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenu à Abuja, au Nigéria, le…

Le sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenu à Abuja, au Nigéria, le 24 février, a été marqué par le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation régionale. Dans son communiqué final, la CEDEAO exprime ses préoccupations concernant les implications socio-économiques, politiques, sécuritaires et humanitaires de cette décision, tant pour les citoyens de ces pays que pour le processus d’intégration régionale.

La CEDEAO rappelle avoir mobilisé une enveloppe de plus de 60,5 milliards de F CFA pour ces trois États dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Elle souligne que le retrait aura des conséquences politiques, socio-économiques, financières et institutionnelles, ainsi que sur la coopération en matière de sécurité et d’échange de renseignements.

Les implications économiques sont également importantes, avec une réduction de la taille du marché de la CEDEAO et une affectation du commerce intracommunautaire. De nombreux projets régionaux, évalués à plus de 500 millions de dollars américains, seraient également impactés, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire et du pastoralisme.

Sur le plan de l’emploi, le retrait entraînerait la fermeture d’agences et d’organismes régionaux dans les trois pays, ainsi que la sécurité des emplois d’environ 130 membres du personnel de la CEDEAO.

La CEDEAO appelle ainsi les trois États membres à recourir au dialogue, à la négociation et à la médiation pour répondre à leurs préoccupations, tout en les exhortant à reconsidérer leur décision. Elle met également en avant les dispositions de l’Article 91 du Traité révisé de la CEDEAO de 1993, relatif aux procédures à suivre en cas de retrait.

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