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Burkina Faso : sept nouveaux garants de la justice prêtent serment à Ouagadougou

Sept nouveaux membres du Conseil supérieur de la magistrature ont prêté serment à Ouagadougou, lors d’une audience présidée par Barthélemy…

Conseil supérieur magistrature ©LeFaso.net

Sept nouveaux membres du Conseil supérieur de la magistrature ont prêté serment à Ouagadougou, lors d’une audience présidée par Barthélemy Kéré. Une cérémonie marquée par un appel fort à l’intégrité et à l’indépendance.

Le président du Conseil constitutionnel, Barthélemy Kéré, a dirigé mardi 9 décembre 2025 à Ouagadougou l’audience solennelle au cours de laquelle sept nouveaux membres du Conseil supérieur de la magistrature ont prêté serment.

Les sept membres nouvellement désignés ont été officiellement installés lors de cette cérémonie présidée par Barthélemy Kéré. Chacun d’eux a prêté serment selon la formule consacrée : « Je jure de bien et fidèlement remplir mes missions en toute intégrité, impartialité, indépendance, dans la rigueur de la loi, et de garder le secret des délibérations. »

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Les personnalités concernées sont : Fortuné Gaétan Zongo, Barnabé Compaoré, Jacqueline Kaboré/Zoungrana, Kiswendsida Fidèle Jean Rémi Compaoré, Amidou Banhoro, Idrissa Wangré et Drissa Coulibaly. Pour le président du Conseil constitutionnel, ce serment représente un engagement ferme et irrévocable. Il a souligné que cette déclaration traduit la volonté de mettre leurs compétences et leur dévouement au service de la justice et de l’intérêt général, au-delà de toute considération personnelle. « C’est l’expression tangible de votre fidélité aux principes de l’État de droit et à la Constitution, fondements de notre démocratie », a-t-il indiqué.

Une mission exigeante et déterminante

« C’est affirmer que vos décisions, vos choix et vos recommandations seront orientés par l’éthique, l’équité et l’impartialité. C’est reconnaître que votre rôle dépasse vos fonctions individuelles pour servir la collectivité et consolider la confiance des citoyens dans l’institution judiciaire », a ajouté Barthélemy Kéré. Selon lui, les nouveaux membres du CSM deviennent les garants de l’indépendance du pouvoir judiciaire, un élément essentiel du fonctionnement démocratique. Sans cette indépendance, a-t-il rappelé, il ne peut y avoir ni justice authentique, ni protection des libertés fondamentales, ni équilibre institutionnel.

Ainsi, leur serment marque le début d’une responsabilité majeure : garantir à chaque citoyen un accès à une justice impartiale et équitable. Le président du Conseil constitutionnel a également rappelé que le Conseil supérieur de la magistrature est une institution centrale de l’appareil judiciaire burkinabè. La présence conjointe de magistrats et de personnalités extérieures constitue, selon lui, un avantage important, car elle permet d’intégrer des points de vue variés, de concilier les intérêts des professionnels de la justice et ceux du public, et de renforcer la légitimité des décisions.

Il a aussi rappelé que la révision constitutionnelle du 30 décembre 2023 a renforcé cette ouverture en élargissant la composition du CSM, afin de mieux répondre aux attentes des citoyens et d’atténuer les critiques portant sur le corporatisme. Cette évolution a permis, selon lui, de diversifier les perspectives et de consolider la crédibilité des décisions rendues par le Conseil.

De son côté, Barnabé Compaoré, l’un des nouveaux membres, a assuré mesurer pleinement l’ampleur de sa mission. « C’est une responsabilité à la fois lourde et exaltante, car elle consiste à gérer le corps des magistrats », a-t-il déclaré. Il a également indiqué que le CSM continuera d’accompagner le président du Faso, qui en est le président de droit, dans sa mission de garant de l’indépendance de la magistrature.

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