L’Assemblée législative de Transition (ALT) du Burkina Faso a franchi une étape décisive ce lundi en adoptant une loi cruciale pour intensifier la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, et la prolifération des armes de destruction massive.
Un cadre juridique renforcé pour un enjeu stratégique
Le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, a qualifié cette adoption de « tournant significatif » dans l’amélioration du dispositif national de lutte contre ces fléaux. Selon lui, cette loi permettra :
- De geler les financements du terrorisme,
- De bloquer les pratiques de blanchiment, qui freinent le développement économique,
- Et de garantir un cadre juridique plus robuste pour agir efficacement.
Cette avancée s’inscrit dans le contexte d’une lutte intense contre le terrorisme, où le Burkina Faso cherche à tarir les sources de financement des groupes armés.
Vers une sortie de la liste grise du GAFI
Inscrit depuis 2021 sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), le Burkina Faso a rencontré des obstacles pour lever des fonds à l’international. Le ministre Nacanabo espère que cette nouvelle législation contribuera à restaurer la crédibilité économique du pays et à le retirer de cette liste.
Un pas décisif pour l’économie et la sécurité
Cette loi n’est pas seulement un outil juridique, mais un levier stratégique pour renforcer la sécurité nationale et redynamiser l’économie. Elle s’inscrit dans une volonté de bâtir un environnement économique et financier plus stable et sécurisé, tout en limitant les risques liés à la prolifération des armes et au terrorisme.