Que se passe-t-il exactement en ce moment entre certains ministres du gouvernement d’après-Khartoum et leurs Directeurs de Cabinet (Dircab)? Se dirige-t-on vers un mouvement de désobéissance totale des fonctionnaires et agents de l’Etat de ces Ministères ? C’est donc le danger qui inquiète les observateurs de la vie politique.
Comme annoncé en titre, certains membres du gouvernement Ngrébada et leurs Dircab glissent sur un terrain de rixe où chacun de ces personnalités commencent déjà à faire bomber leurs muscles. Les Départements qui font face à ces tensions en instance d’ébullition, sont ceux occupés par les représentants des groupes armés.
Selon les informations qui nous sont parvenues, les Dircab affichent clairement leur spleen à ces ministres qu’ils ne veulent pas de leurs têtes, argumentant qu’ils sont des rebelles, des analphabètes, pour ne pas dire des ramassés. C’est pourquoi, souligne cette même source, après la prise de service de ces ministres, leurs Dircab qui ont été nommés bien avant, se fichent des instructions administratives qui leur sont assignées. D’ailleurs, ces Dircab se pointe au bureau presqu’à la fin de la matinée pour ne durer que une heure, sabotant ainsi le travail du Département et disent carrément écœurer de travailler à ces ministres duquel selon eux, la plupart n’ont pas le niveau requis de les commander.
Pour preuve, dans un Ministère que nous taisons le nom, un directeur de Cabinet a rabroué son ministre au su et vu de tous leurs collaborateurs. Ce dernier a promis de…et d’instrumentaliser le personnel à se rebeller contre le ministre en question. Dans ce même Département, un « éternel » chargé de missions qui traite son ministre de sot, lui a promis le pugilat au cas où celui-ci tente de le virer.
Les cas sont palpables au sein des Ministères cités dans ce présent article. Vous constateriez dans ces endroits où se posent ces problèmes, l’administration tourne au ralenti ces derniers temps et les choses ne bougent pratiquement pas. Les dossiers sont bloqués par ces Dircab et ces ministres bien dépassés ne savent comment exercer leur fonction. Certains de ces Dircab avouent qu’ils ont été nommés par ceux qui viennent de débarquer du gouvernement. D’autres ergotent qu’ils disposent de relations politiques solides et que rien ne peut leur arriver. « J’ai été nommé par un ministre qui n’est plus aux affaires. Puisqu’il n’est pas là , je n’ai aucune intention de collaborer avec ce nouveau parvenu… », Glisse un Dircab à notre Rédaction.
Les conséquences de ces tensions sont visibles et c’est le gouvernement de Ngrébada dans son ensemble qui sera la victime numéro un, d’où il y’a nécessité pour Firmin Ngrébada de solutionner très rapidement cette histoire. A défaut, il faut procéder à des mouvements de nomination afin que ces ministres puissent disposer des Dircab qui peuvent travailler pour que les choses avancent mieux.
Tout le monde sait que l’administration, c’est la continuité. En quoi ces Dircab se prennent-ils pour terroriser leurs ministres traités au nom de tous les oiseaux ? Qui soutiennent ces Dircab qui font preuve d’incivisme ? Sont-ils soutenus par « leurs ministres » limogés ou autres personnalités politiques ? Personne ne le sait encore.
La période est sensible à tel point qu’on ne peut frustrer l’autre en vue d’éviter de jeter de l’huile sur le feu. Ces ministres maltraités par ces Dircab, font leur entrée au gouvernement de Ngrébada suite aux dispositions de l’Accord de paix et de la réconciliation. Les termes dudit Accord sont connus de tous et n’y a aucun intérêt pour certaines personnes malintentionnées de chercher à le remettre en cause par tous les moyens.
Ce genre de conduite vise à fragiliser le gouvernement de Ngrébada qui est à l’œuvre d’action en vue que les objectifs escomptés soient atteints. L’heure est à la gestion de ces tensions qui, dans les couloirs de ces différents Départements ministériels, on ne fait que parler de cela. Le recours du président Touadéra et son premier ministre Ngrébada sera salutaire pour la fin de ces bras de fer entre Ministre-Dircab.