Solidarité régionale : le Ghana remercie le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire pour l’accueil de ses réfugiés

Le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a exprimé la gratitude de son pays au Burkina Faso et…

Le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a exprimé la gratitude de son pays au Burkina Faso et à la Côte d’Ivoire pour l’accueil de milliers de Ghanéens ayant fui les récents conflits communautaires.

Le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a salué la solidarité du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire à l’égard de ressortissants ghanéens déplacés par les récents affrontements communautaires. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il a détaillé les actions entreprises ainsi que la coopération mise en place avec les deux pays voisins, malgré le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cédéao.

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Le chef de la diplomatie ghanéenne a expliqué avoir interrompu temporairement ses activités officielles en Éthiopie afin de tenir des « échanges téléphoniques fructueux » avec ses homologues burkinabè et ivoirien. Ces discussions ont porté sur l’accueil et l’assistance aux réfugiés ghanéens.

Au nom du président John Mahama, du gouvernement et du peuple ghanéens, M. Ablakwa a adressé ses remerciements aux ministres burkinabè Karamoko Jean-Marie Traoré et ivoirien Kacou Houadja Léon Adom. Il a qualifié leur soutien de « véritable exemple de solidarité panafricaine », rappelant l’importance du principe de libre circulation au sein de la Cédéao.

Ces échanges ont permis de convenir d’une feuille de route articulée autour de trois priorités : la prise en charge et le rapatriement des déplacés, la tenue de réunions urgentes entre ministères et ambassades ghanéennes pour renforcer la protection des réfugiés, et la préparation d’une visite de travail du ministre Ablakwa à Ouagadougou et Abidjan. Ses homologues burkinabè et ivoirien se sont engagés à l’accompagner pour rencontrer directement les ressortissants et leur apporter un soutien supplémentaire.

« L’administration Mahama continuera de prendre soin de tous les Ghanéens et ne laissera personne de côté », a assuré le ministre, tout en appelant à œuvrer pour une paix durable dans les zones en crise. Il a aussi insisté sur l’importance de l’intégration régionale et du maintien des frontières ouvertes afin de favoriser une Afrique unie et solidaire.

Bien que le Burkina Faso, le Mali et le Niger aient quitté officiellement la Cédéao, ces pays ont réaffirmé leur engagement à ne pas restreindre la libre circulation des personnes. Cette position a permis aux ressortissants ghanéens de continuer à trouver refuge dans la sous-région. Les violences survenues en août dans la région de Savannah, au nord-ouest du Ghana, entre communautés Birifor et Gonja, ont fait au moins 31 morts et provoqué le déplacement de 48 000 à 50 000 personnes. Plus de 14 000 réfugiés ont traversé la frontière, dont environ 1 000 au Burkina Faso, dans la province de Noumbiel, et plus de 13 000 en Côte d’Ivoire, dans la région de Bounkani.

Cependant, les conditions humanitaires restent critiques. Les déplacés ont un besoin urgent d’abris, de nourriture, d’eau et de soins médicaux. Si la NADMO ghanéenne et les autorités locales apportent une aide limitée, des appels internationaux au soutien humanitaire sont lancés pour répondre à l’urgence.

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