TICAD 9 à Yokohama : le Japon et l’Afrique renforcent leur partenariat stratégique

À Yokohama, le Japon et l’Afrique resserrent leurs liens stratégiques. La neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de…

TICAD 9

À Yokohama, le Japon et l’Afrique resserrent leurs liens stratégiques. La neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9) réunit chefs d’État, institutions internationales et experts autour d’un objectif commun : accélérer le développement du continent tout en consolidant la paix et la coopération.

 

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Une conférence au cœur des enjeux africains

Depuis mardi 19 août 2025, et ce jusqu’au vendredi 22 août, la ville de Yokohama, au Japon, accueille la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9). Co-présidée par le Japon et l’Union africaine, la rencontre vise à adopter une déclaration finale fixant les priorités communes en matière de développement économique et social, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de coopération.

Cette édition intervient à un moment crucial, où l’Afrique doit relever le double défi de « faire taire les armes » et d’accélérer son développement.

Chefs d’État, institutions et partenaires réunis

Organisée par le Japon en collaboration avec l’ONU, la Banque mondiale et l’Union africaine, la TICAD 9 rassemble près de 5 000 participants, dont plusieurs chefs d’État africains. Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le secrétaire général de l’ONU António Guterres et le président en exercice de l’Union africaine João Lourenço participent aux travaux.

Les discussions portent sur la croissance économique, l’innovation, la sécurité humaine et la coopération internationale, avec un accent particulier sur la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, l’énergie et la digitalisation, en phase avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les Objectifs de développement durable.

Des réformes institutionnelles et un plaidoyer africain

Les dirigeants africains ont profité de la tribune pour réaffirmer leur attachement au multilatéralisme. Ils plaident notamment pour une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU et pour des mécanismes de financement plus justes, permettant aux pays africains d’accéder à des ressources à moindre coût afin de soutenir leur industrialisation.

Mais les enjeux sécuritaires restent tout aussi préoccupants, dans un continent marqué par les conflits persistants au Soudan du Sud, en RDC, par le terrorisme au Sahel et par de nombreuses tensions politiques.

Le modèle japonais comme source d’inspiration

Pour plusieurs observateurs, le Japon représente un modèle d’inspiration pour l’Afrique. Ce pays, qui a surmonté de multiples crises pour devenir une puissance économique mondiale, incarne une voie de résilience et de développement que les dirigeants africains pourraient adapter à leurs propres réalités.

Des projets concrets soutenus par Tokyo

Selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Japon a financé 73 projets dans 39 pays africains entre 2023 et 2025, pour un montant global de 114,4 millions de dollars.

Ces initiatives touchent des domaines variés en occurrence la reconstruction communautaire au Soudan du Sud, avec plus de 2 000 bénéficiaires, l’emplois temporaires et la réhabilitation d’infrastructures dans la région du Liptako-Gourma, le soutien à l’entrepreneuriat féminin au Mali, le projets de sécurité humaine dans le bassin du lac Tchad, bénéficiant à 160 000 personnes.

Un partenariat historique avec le Burkina Faso

Les relations entre le Burkina Faso et le Japon remontent à 1962. Elles concernent des secteurs clés comme l’éducation, la santé, l’agriculture, la sécurité et la formation professionnelle.

La coopération bilatérale se renforce régulièrement. En août 2025, le Burkina Faso a inauguré un Consulat honoraire à Chiba, grande ville industrielle et logistique, pour donner un nouvel élan à cette relation exemplaire.

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