Le président burundais était sur place, de même que les Premiers ministres du Rwanda, du Cameroun et du Gabon, alors que l’Angola, le Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale étaient représentés au niveau ministériel. Côté RDC, c’est le président de l’Assemblée nationale qui a fait le déplacement.
C’est avec émotion et humilité « devant l’ampleur de la tâche », selon ses mots, que Faustin-Archange Touadéra a prêté serment à l’Assemblé nationale, ce mardi 30 mars au matin. Sans surprise, un thème a dominé son discours d’investiture : celui du retour à la sécurité. « Mon vœu est, qu’au terme de ce mandat, il n’y ait plus aucun groupe armé actif sur le territoire national », a déclaré le chef de l’État. Autre promesse : celle de lutter contre l’impunité. « Elle sera, dit-il, la colonne vertébrale de mon mandat. »
Pour cela, il a promis de travailler avec tous les citoyens, quelle que soit leur appartenance politique, ethnique ou religieuse et a réitéré son engagement à organiser sous peu un dialogue, car, selon lui, « l’opposition a un rôle à jouer dans l’ancrage de notre démocratie », estime Faustin-Archange Touadéra.
Le chef de l’État a aussi longuement remercié ses partenaires étrangers pour leur appui dans cette période de crise, y compris – et c’est notable – les pays voisins de la Centrafrique et avec lesquels, on le sait, les relations sont délicates. Aucun n’était d’ailleurs représenté au niveau de chef d’État pour cette cérémonie.
Un peu plus tôt, dans son discours, la présidente de la Cour constitutionnelle avait d’ailleurs invité le chef de l’État réélu à renforcer sa coopération avec ses pays voisins, dans le respect mutuel. Danièle Darlan, qui a également, au cours d’un discours applaudi, demandé au président de ne pas écouter les sirènes de ceux qui tenteront « de vous éloigner de l’essentiel, de vous éloigner du peuple qui est votre force. »