L’émissaire de l’ONU pour la région des Grands Lacs, le Chinois Huang Xia, a souligné mercredi devant le Conseil de sécurité l’importance d’avoir des scrutins présidentiels « crédibles » au Burundi et en Centrafrique, où leur préparation est dépendante de l’évolution de la pandémie de coronavirus.
« Je souhaite vivement que les échéances électorales à venir, notamment au Burundi et en République centrafricaine, soient l’occasion de consolider les acquis démocratiques et la stabilité dans ces deux pays. J’encourage tous les acteurs à garantir des processus électoraux pacifiques, inclusifs et crédibles », a-t-il dit lors d’une visioconférence du Conseil.
La présidentielle au Burundi est prévue le 20 mai, celle en Centrafrique, pays proche de la région des Grands Lacs (qui inclut outre le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Ouganda et le Rwanda), est programmée le 27 décembre.
Alors que le Burundi entretient des relations difficiles avec l’ONU, l’émissaire s’est aussi félicité de « discussions fructueuses » avec les autorités et d’autres acteurs « sur la promotion d’une plus grande participation des femmes au processus électoral ». Elles se sont déroulées dans le cadre d’une « mission de plaidoyer et de solidarité à Bujumbura en mars » effectuée par le Bureau de l’ONU pour la région des Grands Lacs, a-t-il précisé.
Concernant le Covid-19, Huang Xia a indiqué que le nombre de contaminations augmentait dans la région, même si c’est à un rythme modéré en comparaison à d’autres régions du monde. « À ce jour, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 4.766 cas et 131 décès ont été enregistrés dans la région ».
Les mesures prises (restrictions de mouvements, mises en quarantaine, mesures de distanciation sociale, couvre-feux, suspensions des vols internationaux et fermetures des frontières sauf pour le fret) ont « permis aux pays de la région de limiter la progression de la pandémie », a-t-il relevé.
« En revanche, dans le domaine économique, les répercussions négatives de la crise sanitaire sont, hélas, déjà importantes, avec l’arrêt quasi-complet de certaines activités dans des secteurs névralgiques » (tourisme, agriculture, industries extractives), a précisé l’émissaire.