Le chef rebelle centrafricain et trois autres responsables de mouvements rebelles centrafricains sont entrés en territoire tchadien à partir de Tissi.
La nouvelle est allée comme une trainée de poudre. La nouvelle de l’arrestation des chefs rebelles centrafricains parmi lesquels le général Abdoulaye Miskine, un des hommes clés dans le jeu politico-militaire en République centrafricaine, s’est répandue mardi 19 novembre.
Que sont-ils venus chercher en territoire tchadien ? C’est la question que se posent tous ceux qui s’intéressent au dossier centrafricain depuis lundi soir quand ils ont appris l’arrivée du chef rebelle dans la capitale tchadienne.
De bonnes sources, Aboulaye Miskine et trois autres responsables de mouvements rebelles centrafricains sont entrés en territoire tchadien à partir de Tissi, une ville du sud-est qui borde les frontières du Tchad du Soudan et de la Centrafrique.
Manifestement, Abdoulaye Miskine et ses compagnons n’étaient pas attendus. C’est pourquoi ils ont été logés dans les locaux des services de renseignement au lieu d’un hôtel comme d’ordinaire.
La présence de ces responsables rebelles centrafricains suscite des questions. Ont-ils cherché à se mettre à l’abri après les violents conflits interethniques survenus ces derniers jours dans le nord-est de la RCA ? Ou est-ce un appel du pied à Ndjamena qui a souvent joué un rôle politique majeur en Centrafrique ?
Dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique la semaine dernière, le chef de l’Etat tchadien a indiqué que Ndjamena-qui a souvent été accusé d’être un fauteur de troubles- entend aider son voisin du Sud à retrouver la stabilité.