Le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement malien, a annoncé lors d’un point de presse la suspension temporaire des activités politiques dans tout le pays. Cette décision, prise par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, vise à maintenir l’ordre public face à la situation sécuritaire préoccupante.
La reprise de la ville de Kidal en novembre 2023, des mains des ex-rebelles, ne marque pas la fin des défis sécuritaires pour le Mali. Le colonel Maïga souligne l’existence persistante de menaces terroristes et d’autres problèmes de sécurité dans différentes régions du pays.
Pendant ce temps, une partie de la classe politique malienne insiste sur la fin de la période de transition depuis le 26 mars dernier et appelle à un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Cependant, la junte rejette ces revendications et justifie la suspension des activités politiques comme une mesure nécessaire pour instaurer un climat de calme et de réflexion, en prévision d’un dialogue national inter-malien visant à résoudre les défis du pays.
Cette décision soulève des questions sur la démocratie et les droits politiques au Mali, tout en mettant en lumière les tensions entre les aspirations démocratiques et la nécessité de stabiliser le pays dans un contexte de crise sécuritaire persistante.