Politique




Retrait de la CEDEAO : Le Burkina Faso, le Mali et le Niger unissent leur Voix

Une annonce fracassante a secoué la scène politique ouest-africaine, alors que le Burkina Faso, le Mali et le Niger, membres…

Une annonce fracassante a secoué la scène politique ouest-africaine, alors que le Burkina Faso, le Mali et le Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont conjointement déclaré leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les trois pays ont officiellement notifié leur décision à l’organisation ouest-africaine.

Le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition burkinabè, a expliqué dans une interview accordée au média AFO que cette décision résultait d’une « analyse profonde ». Il a souligné que le retrait n’était pas pris à la légère, mais en réponse à une évaluation approfondie de la situation.

Le président Traoré a critiqué la dérive de la CEDEAO au fil du temps, soulignant que l’organisation avait perdu ses valeurs originelles d’entraide, de solidarité et de soutien économique. Il a noté l’absence d’aide de la CEDEAO aux pays confrontés à des décennies de guerre contre le terrorisme, remettant en question l’efficacité de l’organisation dans la résolution des crises.

Interrogé sur la possibilité que la décision de quitter la CEDEAO soit liée à l’intolérance envers les coups d’État, le Capitaine Traoré a insisté sur le besoin de changer la perception des coups d’État. Il a affirmé que ces actions étaient parfois nécessaires pour garantir la souveraineté nationale et dénoncé le manque de soutien concret de la CEDEAO dans les moments de crise.

En ce qui concerne les conséquences du retrait « sans délai » de la CEDEAO, le président Traoré a critiqué les sanctions non prévues par les textes de l’organisation. Il a assuré que le Burkina Faso restait ouvert aux Africains et demeurait un pays panafricain, malgré le retrait de la CEDEAO.

Enfin, le président Traoré a promis d’évaluer les impacts potentiels sur les populations de l’Alliance des États du Sahel qui font des affaires dans les pays de la CEDEAO, déclarant qu’ils prendraient des mesures appropriées « en temps opportun ». Il a conclu en insistant sur le processus minutieux d’analyse et de prise de décision qui a conduit au retrait de la CEDEAO.

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