La ministre française des Armées a présenté les initiatives diplomatiques françaises et russes en Centrafrique, a l’issue de la 12e réunion du conseil de coopération de sécurité franco-russe.
A l’issue de la 12e réunion du conseil de coopération de sécurité franco-russe, qui vient de se tenir à Moscou, la ministre française des Armées, Florence Parly, a déclaré qu’elle était convaincue que la Fédération de Russie souhaite « aider les Centrafricains à restaurer l’autorité de l’État ».
La ministre française des Armées a présenté les initiatives diplomatiques françaises et russes en Centrafrique. Elle s’est notamment félicitée des efforts conjoints menés dans le cadre de l’ONU et de l’Union africaine, visant à mettre fin à la crise sécuritaire dans le pays.
« Certains veulent y voir un lieu de compétition. Nous avons des différences de méthode mais je veux le croire, nous avons un même objectif : aider les Centrafricains à restaurer l’autorité de l’Etat sur leur pays. Lorsque nos efforts convergent dans le cadre institutionnel de l’ONU ou bien de celui de l’Union africaine, nous obtenons des résultats. A l’image, par exemple, de l’assouplissement de l’embargo sur les armes. Nous pouvons le faire alors. Faisons-le davantage », a-t-elle souligné.
Des propos qui résonnent comme un changement de position de la Française sur le rôle de la Russie en Centrafrique. Au regard des précédentes déclarations de ses dirigeants sur la présence russe en Centrafrique, hier accusée d’entraver une sortie de crise.
En novembre 2018, Florence Parly doutait que la présence russe en Centrafrique et ses actions déployées, à l’instar des accords de Khartoum « contribuent à stabiliser le pays », critiquant l’activisme diplomatique de Moscou, parrain, en août 2018, à Khartoum (Soudan), d’une rencontre destinée à faciliter le processus de réconciliation dans ce pays, et s’arrogeant un droit de regard sur l’ex-colonie.