Ils dénoncent « un complot », à la lumière du dernier rapport de l’ONG américaine The Sentry qui a pointé le financement de Sucaf à la rébellion de l’UPC.
Une association des jeunes dénommée « Jeunesse debout » a organisé lundi 1er septembre une manifestation devant l’ambassade de France à Bangui, pour dénoncer « un complot », à la lumière du dernier rapport de l’ONG américaine The Sentry qui a pointé le financement de Sucaf à la rébellion de l’UPC de Ali Darass.
La crise militaro-politique que traverse la République centrafricaine a fait évoluer la théorie de complot ou des mains invisibles. Le ressent rapport que l’ONG international américaine The Sentry a publié sur groupe français et le financement des rebelles fait croire une partie des Centrafricains à un complot international pour enliser la crise dans le pays.
Ce rapport a fait mention que certains groupes armés notamment l’UPC de Ali Darassa aurait bénéficié du soutien financier des certaines entreprises françaises en Centrafrique. On peut citer entre autres le groupe Castel, plus précisément la Sucrerie Centrafricaine (Sucaf). Diversement interprété beaucoup de personnes souhaitent coûte que coûte avoir un éclaircissement sur ce dossier.
Devant le silence qui perdure, une association des jeunes dénommée « Jeunesse debout » a décidé d’organiser une manifestation de mécontentement le jeudi 1er septembre 2021 devant l’ambassade de France à Bangui. Pour les manifestants, si aucune solution n’est trouvée, les Centrafricains ne doivent plus consommer tous les produits venant de la part de cette société. « Car c’est l’argent du sang du peuple Centrafricain que nous consommons », disent les manifestants.
Sous l’anonymat, l’un des responsables de cette manifestation déclare: « Ce n’est pas pour la première fois que la France soit indexée dans les multiples crises en RCA. D’ailleurs elle est connue pour sa duplicité, son coup-bas dans l’organisation et financement des rebellions en RCA. Aujourd’hui, nous sommes venus protester devant l’ambassade de France pour que les autorités françaises se prononcent sur ces allégations mettant en cause les filières de la France en RCA».
« Si jusqu’à ce jour, rien n’est fait, rien n’est dit, c’est que les responsabilités sont établies et que le rapport de l’ONG The Sentry est avéré », a ajouté la même source.
Sur les pancartes que tenaient les manifestants, on peut lire « trop c’est trop », « I yé siriri », « UPC=Mocaf, France= Mocaf-Castel » ou encore « Wa Beafrika, lè ti mo azi na ndo ti Mocaf »…
Pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités françaises en Centrafrique n’est enregistrée. Cependant, à en croire certaines sources à l’Ambassade de France à Bangui, des enquêtes sont déjà en cours et les conclusions permettront aux autorités françaises de réagir.