Dans le cadre de la politique de la restauration de l’autorité de l’Etat, cette prison a été entièrement réhabilitée grâce à un projet de la Minusca, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), pour près de 24 millions francs CFA.
La cérémonie officielle de réception de l’infrastructure a eu lieu, le 15 Janvier, en présence des autorités du pays et des responsables de la Minusca et du PNUD.
Tous ont souligné l’importance de la Maison d’arrêt dans la chaîne pénale et judiciaire. Pour le directeur de cabinet du ministre de la Justice, il était temps que le bâtiment soit remis en l’état afin de permettre à la chaîne pénale d’être totalement opérationnelle dans la Ouaka. « La volonté du gouvernement est de tout faire pour avoir des prisons qui répondent aux normes. La réhabilitation de ce bâtiment est un point positif pour nous », s’est réjoui Stéphane Goana.
« Notre souhait est de tenir une session criminelle avant la fin de l’année afin de permettre d’évacuer certains dossiers. En clair, de nouveaux pensionnaires devraient bientôt rejoindre les cellules », a laissé entendre le procureur de la République de Bambari, Arnaud-Éric Tandjio, indiquant que de nombreux dossiers de délits et de crimes sont déjà à son niveau.
Pour Ozlem Celebi, le PNUD reste disponible à accompagner la RCA dans le renforcement de la chaîne pénale. « Nous soutiendrons l’Etat dans la mise en œuvre de son plan de réouverture progressive des prisons démilitarisées, réhabilitées et aménagées afin qu’elles puissent répondre davantage aux besoins fondamentaux de l’individu et améliorer les conditions de détention », a-t-elle rassuré.
Le chef de bureau par intérim de la Minusca à Bambari a, de son côté, précisé que ces travaux rentrent en ligne droite du support de la Minusca à la restauration de l’autorité de l’Etat, ainsi qu’à la réforme du secteur de sécurité.
« Je voudrais signaler l’importance de ces travaux dans ce qui est le retour de l’autorité de l’Etat à Bambari, surtout du retour de la chaîne pénale qui est une pièce maitresse dans le retour de l’Etat de droit », a précisé Danny Clovis Siaka, avant d’appeler à un bon entretien de l’infrastructure.
La prison centrale de Bambari figure parmi les infrastructures qui ont subi des dommages matériels à la suite des évènements tragiques de 2018, lesquels ont provoqué l’évasion de nombreux prisonniers.