Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU tire la sonnette d’alarme, s’agissant de la situation humanitaire en Centrafrique.
La situation sécuritaire est toujours très précaire en Centrafrique, malgré la présence de la Force de maintien de la paix des Nations Unies. Les 11 et 12 avril, plus de 4 100 personnes, principalement des ressortissants tchadiens et des Centrafricains, ont traversé la frontière avec le Tchad voisin. Ils sont actuellement dans la ville de Sido.
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU tire la sonnette d’alarme, s’agissant de la situation humanitaire en Centrafrique. Alors que l’armée nationale centrafricaine, aidés de ses alliés, a pu reprendre la ville Kaga-Bandoro, la situation demeure toujours très précaire pour les habitants. Plus de 4 100 personnes, des ressortissants tchadiens et des Centrafricains sont allés se réfugier dans la ville de Sido, du 11 au 12 avril 2021.
« Les mouvements de déplacement sont toujours en cours. L’OIM continuera la collecte de données par le biais de son DTM et une équipe suit déjà les mouvements transfrontaliers sur place. Le CNARR et le HCR ont commencé à enregistrer les nouveaux déplacés le 13 avril et à ce jour, près de 1 200 personnes ont été enregistrées. Des équipes humanitaires ont été envoyées à la frontière à Sido pour continuer l’opération d’enregistrement. L’un des principaux défis est que le camp de Belom, identifié pour accueillir les nouveaux arrivants, ne dispose actuellement que de mille places disponibles », a déclaré le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.
« Une réunion s’est tenue, le 15 avril, à Maro, entre les partenaires humanitaires et les autorités administratives et traditionnelles, afin d’explorer la possibilité d’installer ces personnes dans des villages d’accueil, conformément à l’approche hors camps. Depuis le début de l’année et sans inclure les nouveaux arrivants, le HCR et ses partenaires ont pré-enregistré 9 185 personnes issues de 2 731 familles arrivant de Centrafrique en raison des violences. Parmi elles, 4 938 personnes ont été relocalisées dans les camps de Dohollo et de Gondjé », ajoute-t-il.
Cependant, selon les estimations, il y a entre 700 et 1 000 personnes encore à la frontière (Komba, Ndouba-Soh, Yamodo) et plus de 600 sur l’axe Békan, qui espèrent être préenregistrées et relocalisées.