Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont accusé mercredi des mercenaires russes d’opérer aux côtés des forces de la République Centrafricaine, et d’entraver les opérations de maintien de la paix de l’ONU.
La présence des militaires russes en Centrafrique dérange, mercredi Mankeur Ndiaye, l’émissaire de l’ONU en Centrafrique l’a fait savoir au Conseil de sécurité. Le représentant des Nations Unies a ouvertement critiqué le comportement des FACA et de leurs alliés russes qui entravent le bon déroulement des opérations des Casques bleus de la Minusca.
Selon Mankeur Ndiaye, les forces armées se sont rendues coupables de violations des droits de l’Homme et manquements au droit international humanitaire. De plus, Nicolas de Rivière l’ambassadeur à l’ONU s’en est pris aux instructeurs militaires russes de la société privée Wagner présents en Centrafrique. À leur tour, les États-Unis ont condamné les attaques des FACA contre les casques bleus qui « opéraient directement comme une extension du ministère russe de la Défense ».
Suites aux accusations, Moscou a réagi en dénonçant une politique anti-russe de la part des occidentaux. Pour Anna Evstigneeva, de la mission diplomatique russe à l’ONU, « Il n’y a aucune preuve d’une présence de mercenaires russes » elle assure que les _ »instructeurs russes dans le pays « formaient les forces centrafricaines en ne participant en aucun cas aux combats ». _La Russie reconnaît uniquement la présence en Centrafrique d’un millier d’instructeurs non armés.
Sur le terrain, le discours diffère, des ONG évoquent une présence plus conséquente des militaires russes qui participent ouvertement aux hostilités.
Levée de l’embargo
Le président angolais, Joao Manuel Gonçalves Lourenço, président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs a réclamé la levée de l’embargo sur les armes en vigueur depuis 2013 et qui expire le 31 juillet. Russie et Chine veulent aussi sa levée, mais les Occidentaux y sont opposés en raison de la situation dans le pays.