Le bureau du parti politique patrie a offert d’actes de naissance à une centaine d’enfants dans le 8e arrondissement de la ville de Bangui, samedi 28 septembre 2019.
La cérémonie de remise a eu lieu sur le terrain de Gui Mo Wara en présence des cadres dudit parti, les notables et les parents des enfants. Plus d’une centaine d’enfants dépourvus d’actes de naissance du 8e arrondissement ont bénéficié enfin de ce document d’état-civil.
Pour Maitre Crépin Mboli-Goumba, président du patrie, offrir un acte de naissance à un enfant c’est l’aider à revendiquer sa part de promesse républicaine d’élévation sociale par le biais de l’école. Les enfants bénéficiaires d’actes de naissance sont issus des 18 quartiers du 8ème arrondissement de Bangui.
« A ses enfants qui sont nés et dépourvus d’actes de naissance de rêve et de revendiquer une part de cette promesse républicaine de réalisation et d’élévation sociale pour le mérite en passant par l’école », a déclaré Me Crépin Mboli-Goumba, président du patrie.
Pour lui, les enfants qui naissent sans acte de naissance, leur avenir est limité, « vous savez, un enfant qui nait sans acte de naissance est un enfant dont l’avenir est déjà bouché. Même pour avoir une pièce d’identité, il faut un acte de naissance, pour avoir un permis de conduire et même pour aller à l’école, il nécessite obligatoirement un acte de naissance. Nous avons pensé qu’il était important de chercher à réintégrer ses enfants dans la République tous ses enfants qui aujourd’hui sont délaissés pour compte et marginalisés, peut-être par la deuxième, troisième voire quatrième génération des centrafricains. Certes, ils ne peuvent pas revendiquer leur citoyenneté », a-t-il précisé.
Selon, le bureau politique du parti patrie, la distribution gratuite d’actes de naissance à ces enfants, va se poursuivre dans tous les arrondissements de Bangui et dans l’arrière-pays.
« Nous allons étendre cela à tous les arrondissements de Bangui et à toutes les préfectures de la République. C’est notre devoir et nous, nous faisons ce que nous sommes censé faire. Cela s’explique par 59 ans d’abandon de notre rêve républicain et une certaine absence de conscience. Nous ne pouvons pas tout et nous ne sommes pas l’Etat mais nous ne pouvons non plus attendre d’avoir la maîtrise de l’appareil de l’Etat pour commencer à aider. Il vous souvient que nous avons déjà mis en place des bourses et c’est dans cette continuité que nous allons le faire pour combler ce désamour entre le « petit peuple » et les élites », a indiqué Crépin Mboli-Goumba.
La crise militaro-politique qu’a connue la RCA a mis en lambeaux l’administration sociale et avec le problème des déplacés internes et externes ou la plupart des enfants nés dans ces endroits de fortune ne disposent pas des documents d’état civil faute des moyens et des conditions d’instabilité dans certaines régions du pays.