L’objectif de cette rencontre est d’évoquer les désaccords autour du futur comité censé organiser le dialogue républicain dans le pays.
Les représentants de l’opposition et de la société civile étaient reçus, vendredi 9 juillet, par le ministre d’État et directeur de cabinet de la présidence centrafricaine, Obed Namsio. Objectif : évoquer les désaccords autour du futur comité censé organiser le dialogue républicain dans le pays. Le 30 juin dernier, un décret présidentiel organisant ce comité a suscité la colère de l’opposition.
C’est avant tout une question de représentativité. Pour l’opposition, le nombre de sièges accordés au pouvoir en place est trop important par rapport aux autres.
« Un décret a été pris par le président de la République pour mettre en place ce comité, complètement déséquilibré et qui fait la part belle à la majorité présidentielle et à ses déclinaisons. Nous voulons une répartition équitable. S’il y a cinq places pour les pouvoirs publics, il faut qu’il y en ait cinq pour l’opposition démocratique, la société civile et ainsi de suite », explique Crépin Mboli Goumba, président du parti Patrie.
Concrètement, il demande qu’un nouveau décret soit pris. Il salue par ailleurs cette rencontre, même s’il reste prudent : « Il est à noter et à saluer, en passant, qu’on ait été reçus, nous, opposition démocratique et partie de la société civile. Le chemin est long, la confiance absente, ne préjugeant de rien… Une seule hirondelle ne fait pas le printemps. Nous attendons et nous jugerons sur les faits. »
Du côté du pouvoir, Albert Mokpème, porte-parole de la présidence, estime que la réunion s’est déroulée dans de bonnes conditions : « Nous avons entendu l’appel qu’ils ont lancé par rapport à la tête de répartition des postes. Il faut que l’on soumette le problème au chef de l’État et je pense qu’un arbitrage sera fait pour pouvoir voir dans quelle mesure satisfaire ces revendications. »