Depuis quelques jours, des rumeurs enflent sur les réseaux sociaux, et relayés sur les antennes de certains médias centrafricains faisant état de la mort du sulfureux chef rebelle Abass Sidiki, chef d’État-major et coordonnateur du mouvement 3R.
Selon ces rumeurs, il serait tué dans un affrontement qui a opposé les forces Bangladesh de la Minusca et les combattants rebelles de 3R dans la localité de koui, sous-préfecture de l’Ouham-Péndé.
« Il est tombé dans une embuscade tendue par les forces Bangladesh de la Minusca dans la localité de koui. Après un bref échange des tirs, l’homme a été tué. Ses proches nous ont confirmé l’information », soupire un proche du chef de l’État Faustin Archange Touadera joint au téléphone par la rédaction du CNC.
Sur le terrain par contre, des sources sécuritaires locales ont démenti catégoriquement cette information et parlent d’une véritable diversion orchestrée par le 3R.
À Bocaranga, où les affrontements entre les 3R et les Casques bleus Bangladesh de la Minusca sont toujours en cours, les rumeurs sur la prétendue mort du chef rebelle Abass Sidiki ne passent pas. Même à Koui, ou encore à Bouar, personne ne veut y croire. Tout le monde parle de manipulation de 3R appuyée par le gouvernement afin de desserrer la pression militaire exercée par la Minusca sur le 3R.
« Les autorités doivent nous exposer sa dépouille sur la place publique pour que les Centrafricains puissent confirmer que Sidiki est réellement mort », explique un député de la Nana-Mambéré joint au téléphone par CNC.
Du côté de l’opposition démocratique, la nouvelle de l’assassinat du chef rebelle Abass Sidiki étonne plus d’un. Certains se demandent pourquoi le gouvernement se « réjouit » très rapidement de la prétendue mort de Sidiki alors qu’il n’a même pas vu sa dépouille mortelle.