Ils sont accusés de trouble à l’ordre public, désobéissance aux lois et règlements et ainsi d’entrave à la liberté.
Cinq leaders de la grève suivie au ministère centrafricain des Affaires étrangères ont été appréhendés lundi et mardi, avant d’être conduits à la Section de recherches et d’investigations (SRI) de la gendarmerie à Bangui, a annoncé mardi soir le procureur de la République, Laurent Lengadet.
Dans une déclaration radiotélévisée, il leur a reproché des troubles à l’ordre public, la désobéissance aux lois et règlements, ainsi qu’une entrave à la liberté.
D’après le magistrat, les titulaires des emplois et responsabilités supérieurs de l’Etat, dont les cadres des Affaires étrangères, ne peuvent pas adhérer à une organisation syndicale et, par conséquent, ne doivent pas observer un quelconque mouvement de revendication.
Depuis ces derniers jours, une grève frappe le ministère des Affaires étrangères avec une cessation complète de travail et des barricades des locaux. Le personnel en grève a même décidé de boycotter une conférence internationale prévue par la région des Grands lacs.
Les grévistes réclament de meilleures mesures sociales, tant au ministère que dans les ambassades à l’étranger. Ils dénoncent également ce qu’ils considèrent comme le clientélisme dans les nominations.
Pour l’heure, le personnel exige la libération de ses leaders, sans quoi leur mouvement de débrayage ne prendra pas fin.