La première session ordinaire de l’année du Conseil des Frontières s’est ouverte ce jeudi 21 mars 2024 à Ouagadougou. Présidée par le Premier ministre Apollinaire Kyélèm de Tambèla, cette cérémonie a été marquée par la présence du ministre de l’Administration Territoriale, Émile Zerbo, et du ministre de l’Économie, Aboubakar Nacanabo. Cette session revêt une importance particulière, étant l’occasion de faire le bilan des actions de gestion des frontières du Burkina Faso depuis la dernière session en mars 2023.
Depuis dix ans, le gouvernement burkinabè a mis en place un dispositif institutionnel pour mieux gérer les questions frontalières. Cela a inclus la création de la Commission Nationale des Frontières en 2013 et l’adoption de la Stratégie Nationale de Gestion des Frontières en 2015. Le ministre Émile Zerbo a souligné que malgré ces efforts, les régions frontalières sont longtemps restées négligées, entraînant une détérioration de la sécurité. Il a donc appelé à examiner les axes de la stratégie nationale pour formuler des recommandations adéquates.
La stratégie vise à promouvoir le développement socio-économique et culturel durable des zones frontalières dans un environnement de paix et de sécurité. Les principaux axes incluent la maîtrise des limites territoriales, la sécurisation des frontières, et l’amélioration de la présence de l’État dans ces régions. Cette session offre l’opportunité d’évaluer les progrès réalisés et de proposer de nouvelles orientations pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre Émile Zerbo a également souligné le contexte particulier dans lequel se tient cette réunion, avec le Burkina Faso cherchant à renforcer sa souveraineté. Il a mentionné la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Mali et le Niger, visant à restaurer la sécurité et à promouvoir le développement régional.
Cette session du Conseil des Frontières témoigne de l’engagement du gouvernement burkinabè à travailler avec ses partenaires pour assurer la paix et la sécurité dans les zones frontalières. En réunissant les acteurs clés, elle vise à dynamiser la gestion des frontières et à créer des espaces frontaliers sécurisés et prospères.